Saison 1 : Arborant une esthétique proche du baroque Ligue des gentlemen extraordinaires ou encore de la tonalité du Hellboy de Del Toro, The umbrella academy se révèle un plaisant spectacle bien construit, bien rythmé et bien incarné mais un peu trop linéaire pour rentrer dans le cercle des séries majeures de ces dernières années.
On a souvent le sentiment de voir ce que Heroes aurait dû être sur la fin de sa première saison. Une très bonnes série comics. Là où son aînée se plantait lamentablement dans un final plus que décevant, Umbrellla sort les muscles pour assumer complètement son statut et teaser une seconde saison qui s'annonce tout de même alléchante.
Saison 2 : Focalisant sur le trauma américain des 60's, à savoir le combo JFK-vietnam, umbrella... renouvelle avec forces et moyens l'expérience de la première saison. Baignant dans une atmosphère rétro que le montage et les acteurs magnifient, ce second volet montre une certaine inefficacité sur sa conclusion en cherchant à se montrer moins prévisible que la saison initiale. Trop confus et insérant des éléments superflus à son intrigue, les 2 derniers épisodes et leurs paradoxes temporelles cafouillis peinent à convaincre complètement mais ont au moins le mérite d'insérer pour la troisième fournée qui s'annonce les zones d'ombre restante sur cette sympathique academy.
Saison 3 : Las, la série s'empêtre dans dans un faux rythme préjudiciable. Si les accroches, les fins d'épisodes et l'accélération des deux derniers épisodes suscitent de l'interêt, le reste est souvent constitué de vaines discussions en duo sources d'aller et venus sur les sentiments des protagonistes des deux academies. C'est pas constructif, ça envoie beaucoup de pistes interrogatives et l'ennui guette. L'épisode du marriage et la conclusion sont proches de l'absurde et l'ont se demande comment sera redressé la barre qui nous balance encore une équipe déçue du résultat et qui part en sentinelle isolée chacun dans son coin pour les regrouper plus tard.
Saison 4 : Une fin qui confirme qu'Umbrella academy ne savait pas où aller alors elle se contente du vide. Ce dernier chapitre est en histoire un non lieu absolu, de ce que l'on pourrait prendre comme du foutage de gueule ou du méta pour les plus optimistes. L'intrigue se complait dans un espace ou la substance est vaine mais elle a le mérite d'aller au bout de son discours pour finir une fois pour toute l'aventure. Il reste en l'état cette fantastique forme esthétique, un laboratoire d'expérimentation pour la narration et la mise en scène indéniablement. Ce qui cherchait un sens à tout cela en seront pour leurs frais, il n'y a que peu d'égard porté aux personnages finalement, personnages entêtés à vouloir faire et défaire leurs propres volontés.
Une série d'un vide intersidéral mais grandiosement mise en images.