Sophie Okonedo (Tatiana dans Hôtel Rwanda, Aisha dans la Gifle) interprète une avocate déterminée, spécialisée dans les affaires juridiques où les droits de gens de couleur sont bafoués, se battant pour sortir un condamné du couloir de la mort aux Etats-Unis, depuis plusieurs années. Ce dernier est joué par Dennis Haysbert (David Palmer dans 24 heures Chrono, Raymond Deagan dans Loin du paradis) apportant une vraie intensité par sa courte présence dans une série oscillant entre le drame juridique et le thriller plein de faux semblants pour le spectateur.
Pour découvrir la véritable identité du tueur, elle va tout mettre en œuvre jusqu’à rouvrir à une affaire non résolue dans les années 90 en Angleterre. Cela va avoir des conséquences inattendues pour la juriste jusque dans les hautes sphères politiques de l’Angleterre et dans son propre foyer. En effet, le passé trouble de son mari, Nick (Adrian Lester -Mickey Bricks dans Les Arnaqueurs VIP et le très bon Jon Allerton dans Trauma) va ressurgir apportant une complexité supplémentaire au scénario. Les acteurs jouant les enfants sont un peu trop caricaturaux, surtout le fils. Sans oublier, Leanne BEST (Abigail Strickland) jouant un agent de police devant faire face à ses démons. L’ensemble du casting est solide donnant un réel intérêt à suivre Undercover.
Au niveau de la forme, nous avons droit à des flash-backs du passé expliquant les raisons pour lesquelles Maya se bat à ce point sur cette affaire. Malgré un pilote très fort et un final faisant un état des lieux actuels de la condition des gens de couleurs dans le système judiciaire, il y a des lenteurs sur quelques épisodes. La réalisation est très classique dans l’ensemble constituant un des points faibles de cette série. Heureusement, l’évolution des relations avec les différents personnages principaux et les rebondissements permettent de découvrir progressivement la vérité et le rôle de chacun dans cette affaire complexe.
Au final, je suis assez mitigé sur cette série abordant des sujets intéressants, mis en valeur par les acteurs précités, mais desservie par sa réalisation.
Note : 5.5/10