Après Bojack Horseman et son univers pour le moins déganté, Raphael Bob-Waksberg nous offre une perspective nouvelle et pour le moins, un synopsis intrigant avec un personnage principal féminin auquel il est facile de s'identifier, tout en revêtant une complexité entremêlée de questionnements sur le monde qui l'entoure, sur l'existence, sur son entourage familial et sur la possibilité de dépasser la réalité, une réalité avec laquelle elle se poste en rupture dans la mesure où elle n'est pas heureuse, duquel elle semble vouloir sortir : sortir de son corps, traverser le temps, refaire vivre son père, malade imaginaire, schizophrène en devenir ? L'avenir nous le dira. Des éléments semblent aller dans l'idée qu'elle ferait une découverte scientifique par la singularité de son parcours, avec pour guide son père décédé lorsqu'elle était plus jeune. Derrière des excès d'égo ou une tendance révoltée à revendiquer ses choix dans une société codifiée se cache une profonde envie de se sentir vivre selon ses propres règles, ou plutôt celle qui lui dicterait son père défunt.
Adepte du scepticisme, je pense que je la regarderai une deuxième fois avant d'avoir l'opportunité de regarder la deuxième saison qui devrait arriver courant de l'année 2020. J'ai hâte!
Au-delà de l'univers percutant, cette série utilise la rotoscopie, une technologie nouvelle qui consiste à relever image après image les traits réalistes d'acteurs et d'actrices existant.e.s. Dans une vidéo plus approfondie sur youtube si cela vous intéresse, on y apprend même que certaines scènes ont été peintes, non sans nous rappeler le film "la passion de Van Gogh" ayant utilisé les toiles de l'artiste pour nous immerger dans un univers artistique iconique de l'expressionnisme.