Les familles dysfonctionnelles

Le cadre est vu et revu : il est beau, riche et traumatisé, elle est belle, pauvre et traumatisée. Ils tombent amoureux mais la vie leur barre la route. Vu comme ça, rien d’intéressant. Un pitch de base de romance coréenne comme on en voit des centaines. Sauf que ! Il vient d'une famille qui a des super-pouvoirs, d'où leur richesse ; et elle vient d'une famille recomposée d'arnaqueurs qui comptent bien en profiter. Et voila le twist.

Plutôt que de cacher ses failles derrière des costumes sur mesure, le héro de l'histoire expose à qui veut l'observer sa dépression en loque. Il gémit sa souffrance à grand renfort d'alcool, au détriment de sa fille adolescente. Voulant absolument sauver tout le monde, incapable d'y parvenir, il se noie en public, dans tous les sens du terme.

Elle, profite de son joli minois aux airs innocents, pour amadouer un nouvel époux fortuné à qui soutirer des wons par millions. Bien évidement, elle se prend d'affection pour ce héro pathétique, parce que tout le monde dans ce drama ne souhaite qu'une seule chose : être aimé.

Alors oui, ma plume est assassine, mais j'ai vraiment apprécié de regarder l'histoire se dérouler. Certes, les rebondissement m'ont tous parus prévisibles, mais c'est bien joué et les codes habituels de la romance sont ici subvertis ou détournés.

Gratitude, car on nous évitent une atroce scène d'intimité physique, vers les trois quart du récit, en la suggérant seulement. Merci encore, parce que les dramas nous imposent souvent une scène floue, ultra cutée, aux ralentis hideux, où les deux protagonistes font des cochoncetés tout en chasteté. C'est toujours nul.

Les personnages sont tous un peu cons, en particulier chez les Bok, mais on s'y attache. J'ai particulièrement apprécié à la belle-mère usurière, qui tient un sauna et son frère, taiseu au grand cœur.

Un drama que je recommande. Sans être un chef d’œuvre, il se démarque clairement de la masse.