♪ Dokidoki de kowaresou 1000% LOVE ♪
ATTENTION
- Cette critique qui regroupe les saisons 1 à 4 de l'œuvre
contiendra quelques spoilers mineurs sur l'intrigue de chaque saison.
Nous suivons l'histoire de la jeune Haruka qui aspire à devenir compositrice pour réchauffer le cœur des gens avec ses chansons.
Dotée d'un talent naturel, elle aura vite la chance de faire ses preuves en devenant la compositrice officielle du nouveau groupe d' idol masculin ST☆RISH qui fera tout pour atteindre les plus hauts sommets en compagnie de sa nouvelle muse.
Adapté de l'Otome game éponyme, voici l'anime qui a engendré sa renommée sans précédent et qui a permis de relancer la mode des harems inversé, mais aussi le nouveau mouvement toujours en plein essor des anime d'idol !
Nous suivons donc l'histoire de la compositrice Haruka et des 7 membres du groupe d'idol ST☆RISH (STARISH) :
Nanami Haruka est une jeune fille très timide et réservée qui cache pourtant un réel talent de compositrice. Elle est entrée dans l'Académie Saotome car son idole, le chanteur et comique HAYATO, venait de cette école. Elle devient par la suite la compositrice attitrée des ST☆RISH avec qui elle entretient une relation très proche, Haruka ayant réussi à soulager leur maux grâce à sa musique et à son grand cœur.
Ittoki Otoya est un garçon assez naïf et enfantin mais toujours plein d'entrain. Il adore les chansons que compose Haruka. Son instrument est la guitare.
Ichinose Tokiya est un garçon taciturne et renfermé qui n'a pas confiance en lui malgré un potentiel artistique indiscutable et de l'expérience dans le domaine du show-business. Il a du mal à se mêler aux autres et est de ce fait très souvent seul. Il ne joue pas d'un instrument mais est un chanteur d'exception.
Hijirikawa Masato est un garçon très droit et sérieux du à son éducation de fils de bonne famille. Il aime beaucoup la calligraphie. Il connaît Ren depuis qu'il est enfant mais a du mal à s'entendre avec lui. Son instrument est le piano.
Jingûji Ren, sous ses airs de charmeur et son attitude désinvolte, est probablement le plus mature du groupe. Il vient d'une famille aisée et connaît Masato depuis qu'il est enfant et s'entend plus ou moins bien avec lui. Son instrument est le saxophone.
Shinomiya Natsuki est toujours très optimiste et adore les choses mignonnes. Bien que considéré comme un génie de la musique, pour tout le reste il se révèle assez souvent à côté de la plaque... Mais que se passe-t-il si on lui enlève ses lunettes ? Il adooore Shô, son ami d'enfance ! Son instrument est l'alto.
Kurusu Shô est à première vu assez féminin et excentrique avec ses habits bariolés et ses ongles peinturlurés mais c'est en réalité quelqu'un d'impulsif et très viril malgré un côté assez peureux. Il met toujours beaucoup d'énergie dans ce qu'il fait. C'est le meilleur ami de Natsuki bien qu'il le trouve trop collant. Il s'entend également très bien avec Haruka. Il idolâtre son professeur (et également acteur de film d'action) Mr Hyûga qui enseigne à l'Académie Saotome. Son instrument est le violon.
Aijima Cecil, dernier arrivé dans le groupe, est un garçon léger qui n'est en réalité que peu intéressé par le métier d'idol et souhaite simplement pouvoir chanter les chansons de Haruka pour qui il éprouve une grande attirance. Il est assez enfantin dans sa façon d'agir. Il est en plein apprentissage du japonais et a donc encore du mal à trouver ses mots parfois, il préfère donc s'exprimer à travers la musique. Son instrument est la flûte traversière.
Voici le groupe de personnages principaux que nous suivrons. Chacun aura droit à son propre développement qui le fera changer et grandir. Pour cela, ils devront faire face à de nouveaux enjeux et de nouveaux rivaux qui apparaîtront au fil des différentes saisons que je vais vous présenter ici :
Saison 1 : Maji LOVE 1000%
Nanami Haruka intègre la grande école de musique Saotome dans le but de devenir compositrice. Elle sympathisera vite avec ses camarades mais voilà que dès le début du semestre, les élèves doivent former des paires composées d'un compositeur et d'un chanteur.
Haruka étant très douée, ce ne sont pas moins de 6 garçons qui lui demanderont de travailler avec eux.
Sur qui va donc se porter le choix de Haruka ?
Résumé basique d'un harem inversé donc, avec la musique en plus.
Le scénario n'avance pas réellement pendant 7 épisodes où l'on a droit au schéma habituel de 1er épisode de mise en place puis 1 épisode par garçon. Ces épisodes sont donc plus là pour poser le décor et nous faire choisir notre futur petit chouchou qu'on n'acceptera jamais de laisser à Haruka-la-nunuche. C'est un peu redondant mais pas inintéressant dans le sens où les garçons, qui apparaissaient hyper clichés dans le premier épisode, ne le sont pas tant que ça au final, ou à une échelle moindre que cela nous le laissait présager.
Haruka, au début tu te dis juste que c'est la fille cruche de base qui va servir à rien et au final je l'ai trouvée plutôt sympathique. Elle a une réelle histoire et un développement intéressant tout au long de la série en plus d'avoir une vraie utilité dans le scénario (c'est elle qui compose les chansons donc) et, à défaut de manquer de vivacité, n'est pas totalement niaise et ne se laisse pas emballer par les garçons qui tournent autour d'elle. Un personnage peut-être un peu trop détaché mais qui nous évite donc le cliché insupportable habituel.
Otoya est vraiment choupi pour le coup mais un peu trop collant à mon goût...
Tokiya au début je ne l'aimais pas spécialement mais au fil des épisodes, on découvre un personnage très attachant qui tisse un lien assez touchant avec Haruka.
Masato bon, le gars il est un peu coincé sur les bords mais ça s'arrange avec le temps ! Au final je l'aime bien, son épisode m'a beaucoup plu notamment, j'ai trouvé qu'il forme un joli duo avec Haruka.
Ren, franchement au début c'est un cliché sur patte avec ses répliques de lover à deux balles et ses pétales de roses qui volent partout...puis au final bah c'est devenu mon préféré ! J'aime vraiment son côté mature et posé, il fait un peu office de médiateur donc c'est plutôt quelqu'un de cool dans le fond.
Natsuki, je ne vais pas le cacher, c'est le personnage que je trouve le moins intéressant. Il est surtout là pour le côté comique, ses épisodes sont toujours à mourir de rire et sa relation avec Shô est excellente !
Shô je m'attendais à voir un gars tout mignon et souriant et en fait c'est la tête brûlée du groupe ! Il est rigolo, je l'aime bien.
À côté de ça on a une petite quantité de personnages secondaires tous aussi sympathiques les uns que les autres avec chacun leur petite spécificité. On pensera notamment au Directeur Shining totalement barré avec son japanglais et ses apparitions dignes des meilleurs épisodes de Power Rangers !
Ainsi, si le scénario et les personnages peuvent paraître assez bateau, on se laisse facilement séduire et surprendre par les épisodes pourtant préconçus qui défilent.
La deuxième partie de l'anime reprend un peu le même schéma (Haruka doit encore choisir un partenaire pour écrire une nouvelle chanson à deux) mais dans un contexte un peu différent. Là où l'on pourrait s'attendre à une réelle redondance, une histoire annexe bien plus recherchée vient pourtant s'ajouter à l'intrigue et nous emmène dans quelque chose de bien plus sérieux que la première partie, ce qui rend le tout hyper intéressant avec une fin plutôt bien trouvée et sympathique, bien que conventionnelle.
L'anime n'est donc pas une révélation en soi et on ne criera pas au chef d'œuvre, loin de là, mais il n'en reste pas moins un harem inversé plus que sympathique avec une histoire plus recherchée qu'elle ne le laisse paraître et des personnages bien développés auxquels on s'attache rapidement.
Saison 2 : Maji LOVE 2000%
Les garçons font officiellement leurs débuts sous le nom ST☆RISH, tandis qu'Haruka sera leur compositrice attitrée. Pour cela, le Directeur Shining les envoie continuer leur formation avec leurs senpai, le célèbre groupe QUARTET NIGHT, pour qu'ils prennent modèle sur eux.
Mais le directeur a une autre surprise et annonce qu'il ajoute un septième membre au groupe, un dénommé Cecil, prince d'une île étrangère, que Haruka a déjà rencontré auparavant.
C'est maintenant que tout va se jouer pour l'avenir de ST☆RISH.
On reprend le schéma de la saison 1 avec 1 épisode-1 garçon-1 chanson mais cette fois-ci dans d'autres situations, plus en rapport avec le métier d'idol que les cours de l'école, qui nous montrent que la route est encore longue pour devenir un professionnel.
On découvre également de nouvelles facettes des garçons de ST☆RISH qui sont ma foi assez intéressantes voir touchantes. Arrivé à la fin de la série, on sent qu'il y a des garçons plus proches de Haruka que d'autres mais on regrette aussi l'évincement de certains (Tokiyaaa !).
Cependant le scénario tournera principalement autour de Cecil, le nouveau venu.
Concernant ce fameux nouveau membre, je vais le dire tel quel : je ne l'aime pas.
Pourtant c'est pas le personnage en lui-même mais j'ai l'impression que la façon dont il l'ont introduit l'a juste rendu insupportable (beaucoup sont de mon avis de ce que j'ai pu en voir dans le fandom d'ailleurs). En fait c'est le mec arriviste, qui essaie tout le temps de conclure avec Haruka et qui n'en fait qu'à sa tête lorsqu'on lui dit quelque chose. Et en plus de ça il parle hyper haché, ce qui lui donne un air totalement idiot. Bref, un personnage pas méchant de base mais clairement mal amené dans la série...
On ne voit pas réellement les QUARTET NIGHT dans cette saison donc difficile de se faire une idée mais ils ont l'air assez ennuyeux je trouve, bien que plutôt cool c'est vrai.
On peut parler rapidement des trois membres du groupe HE★VENS (HEAVENS) qui débarquent à la fin et qui sont en gros les méchants qui passent leur temps à envoyer des piques aux ST☆RISH et à menacer Haruka. On les voit peu mais ils parviennent à être bien relou malgré tout, je suppose que c'est un point positif pour des antagonistes (?).
Au final ce que je retiens surtout dans cette saison 2 c'est le développement des membres de ST☆RISH qui ont un background assez solide désormais, ainsi que les scènes humoristiques qui étaient vraiment nombreuses et toujours efficaces. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que cette saison est un cran en-dessous de la première, sûrement à cause de l'insupportable Cecil qui bouffe la moitié du scénario, c'est plutôt dommage.
Saison 3 : Maji LOVE Revolutions
QUARTET NIGHT est choisi pour faire une performance au SSS, une des plus grandes manifestation sportives au monde. Mais les ST☆RISH étant décidés à monter au sommet décident de provoquer une "révolution" (retenez bien ce mot !) et demandent au directeur de les laisser concourir eux-aussi.
Celui-ci acceptera seulement si ils arrivent à lui prouver qu'ils en valent la peine et décide de scinder le groupe en plusieurs Cross Unit (soit des duos) qui devront tour à tour faire leur preuve tandis que Haruka sera assignée à la lourde de tâche de composer la chanson des QUARTET NIGHT pour le SSS, performance qui pourrait les propulser à l'international.
Dans cette saison, les ST☆RISH sont relégués au second plan pour mettre en avant les QUARTET NIGHT qui étaient restés assez anecdotiques dans la saison précédente.
Comme d'habitude, on a les fameux 1 épisode-1 garçon (qui permettront de faire évoluer les personnages face à un nouveau problème donné), mélangés avec les 1 épisode-1 Cross Unit (où l'on suit les duos réfléchir à comment faire une chanson qui les définissent). La seule différence avec les anciennes saisons, c'est qu'ici on n'a pas réellement de déroulement préétabli dans l'intrigue puisque la majorité des épisodes peuvent se regarder dans n'importe quel ordre.
La fin quant à elle est discutable car il y a un retournement de situation assez peu convaincant.
Eh bien je dois dire que j'ai été plus que déçue par cette saison qui fait de UtaPri un harem inversé inintéressant parmi tant d'autres...
Déjà, le premier épisode : à vomir ! (et pas que des arcs-en-ciel). On se tape toooout un épisode où Haruka fait le tour de l'école à genre 3h du mat' pour rentrer dans sa chambre qui se trouve visiblement à l'autre bout de la ville vu le temps qu'elle met à y parvenir. Et pendant sa promenade nocturne, il faut bien évidemment qu'elle tombe sur tout le people qui habite avec elle, soit que des mecs qui lui déblatère chacun leur tirade sirupeuse et clichée à souhait tout ça pour RIEN puisque Haruka s'en fiche de toute manière...
Bref, à la fin de l'épisode, tu as compris que tu venais de perdre 25 minutes de ta vie.
Ensuite les ST☆RISH, en plus d'être devenus des clichés sur pattes, ne servent quasiment à rien (Dark Tokiya, reviens-nous...), tellement que leurs répliques se comptent sur les doigts de la main (compter 50% de "Revolution" (retenez-bien ce mot, vraiment) et 30% de "Je répète ce que mon voisin vient de dire" (x7), et voilà comment on perd 5 minutes d'épisode à chaque fois). Dommage, l'idée des Cross Unit était pourtant intéressante, ça permettait de voir des duos inédits et de montrer d'autres facettes des personnages.
Notons également l'évincement de Haruka qui n'a limite plus de réactions et n'est plus bonne qu'à "composer des chansons". Heureusement, ils ne la font pas tomber dans le cliché de la fille cruche à tarter qui n'a strictement aucune utilité dans le scénario de base mais elle n'en reste pas moins de plus en plus inintéressante alors qu'elle bénéficiait pourtant d'un réel développement dans la saison 1.
Les QUARTET NIGHT sont en apparence aussi cools qu'ils sont en réalité inintéressants. La plupart des gars sont des têtes à claques (on a Camus, celui qui se prend pour Dieu, Ai, celui qui n'a pas de sentiments, Ranmaru, celui qui veut parler à personne, et Reiji, celui qui est sympa avec tout le monde mais dont tout le monde se fiche) et n'ont quasiment aucun background. Seul Reiji s'est révélé assez surprenant dans le sens où il aurait pu être un nouveau prétendant assez inquiétant pour les ST☆RISH car ma foi, il sait bien y faire le coquin. Mais on nous fait vite comprendre que ce n'est pas le but.
On note également une grosse différence : l'humour.
Alors il est toujours présent, ce qui est une bonne chose, sauf que maintenant ça part totalement dans le wtf à la School Rumble et ça en devient ridicule pour celui qui prend un minimum la série au sérieux.
Pour exemple, les clichés (la fille qui court et tombe sur un garçon) qui découlaient malgré tout d'une logique dans les saisons précédentes sont devenus ici totalement incohérents et parfois, il ne faut même pas chercher à comprendre.
À ajouter à tout ça le twist de la fin qu'on voyait arriver à des kilomètres mais qui est en plus totalement raté. Rien que de me dire que la saison 4 sera sur ça ne me donne même pas envie de la regarder...
Dans l'ensemble je n'ai donc pas aimé cette saison et c'est un avis qu'on retrouve d'ailleurs assez souvent sur le net par rapport aux anciennes saisons.
UtaPri va donc de mal en pis, et ce depuis la saison 2, et la saison 4 n'a pas l'air d'annoncer du mieux au vu du thème sur lequel elle porte. Tout cela est fort dommage au vu du très bon potentiel qu'il y avait dans la saison 1.
Saison 4 : Maji LOVE Legend Star
Les résultats du SSS sont tombés : sans surprise, ce sont les populaires QUARTET NIGHT qui ont remporté la première place. Mais ceux-ci ne sont pas d'accord et, jugeant les performances de ST☆RISH et des inattendus HE★VENS aussi bonnes que la leur, ils annoncent vouloir les réaffronter une seconde fois.
Chaque groupe devra donc préparer une nouvelle chanson. Mais contre toute attente, il est annoncé que ST☆RISH et HE★VENS vont sortir une série de single en duo et que c'est Nanami qui devra s'occuper de composer toutes les chansons.
ST☆RISH et HE★VENS étant rivaux depuis toujours, arriveront ils à coopérer ?
Comme on ne change pas les bonnes habitudes, on retrouve à nouveau le schéma de 1 épisode-1 garçon (enfin, 2 vu qu'il s'agit de duos cette fois-ci).
L'histoire met donc de côté la romance et se focalise plus sur les enjeux musicaux de ce projet de duos et sur les capacités artistiques des personnages ainsi que leur place dans le show business.
Cela se révèle plutôt intéressant, les histoires sont très variées et on redécouvre des facettes oubliées des membres de ST☆RISH qui les font à nouveau évoluer, contrairement à la saison précédente. De plus, la fin prend un tournant assez sombre et psychologique avec une vraie intrigue, j'ai vraiment bien aimé, ça m'a rappelé les très bons épisodes de la saison 1 qui possédait un ton beaucoup plus adulte.
On découvre également un nouveau groupe : HE★VENS. Si il se présentait comme un ramassis de cassos dans les saisons précédentes, on découvre finalement des jeunes hommes comme tout le monde qui ne cherchent pas qu'à tirer dans les pattes de leur concurrent ou à pécho Nanami en mode 50 Nuances de Grey (qui a parlé de Diabolik Lovers ?). Non, tout comme pour leurs histoires, les personnalités des garçons sont diverses (Eiichi le leader mégalomane, Kira le taciturne au bond fond, Nagi le génie qui ne s'ignore pas, Eiji le gentil, Van le beau gosse un peu idiot, Yamato le sportif véner et Shion l'asocial qui parle aux fées), il y en a pour tous les goûts et ça ajoute un peu de fraîcheur a une série qui s'était totalement embourbée avec le temps. J'ai beaucoup aimé qu'on mette en avant la relation qui se créée entre les binômes en question aussi, ça change de Haruka qui se fait draguer par tous les gars.
Mais bon, c'est aussi un mal car Haruka, dont l'intérêt devenait de plus en plus limité au fil des saisons, est pour ainsi dire inexistante dans cette quatrième saison. C'est à peine si elle doit avoir deux répliques par épisodes, comme si tout son développement avait été traité dans la première saison et que maintenant on n'en avait plus rien à faire, je trouve ça assez triste pour une héroïne qu'on cherchait à mettre en avant pour une fois.
Si cette saison 4 n'égalera jamais la saison 1 en terme de scénario, elle vient largement remonter le niveau de la saison 3 qui avait vraiment enterrée la licence.
Film : Maji LOVE Kingdom
Le SSS fut un immense succès. Forts de cette aventure, ST☆RISH, QUARTET NIGHT et HE★VENS décident de donner un vrai concert tous ensemble pour la toute première fois.
Bienvenue au Maji LOVE Kingdom !
Ce "film" est comme dit dans le résumé, un concert au sens propre.
Il n'y aura aucune intrigue, juste un défilement de nouvelles chansons entrecoupées de dialogues de remerciements envers leur public de la part des personnages. Les spectacles "Maji LOVE Live" qu'on a tous les ans avec les seiyuu donc, sauf qu'ici c'est en 3D.
Car oui, après toutes ces années, UtaPri s'offre enfin des séquences de chansons en animation 3D comme c'est devenu la norme avec le temps. Et il n'y a rien à redire, la direction artistique est très bonne et toujours aussi flamboyante et la 3D fluide et respectueuse des personnages et de leur corpulence, attitude ou façon de bouger. Il en va comme toujours de même pour les nouvelles chansons, toutes plus qualitatives les unes que les autres (on appréciera notamment les nouvelles unit assez surprenantes. Dommage que leurs chansons ne soient qu'en version courte par contre, le film ne dure pas spécialement longtemps pourtant...).
On regrettera un peu que ce film "conclusif" ne se contente que de cela, d'autant plus que même Haruka ne sera désormais reléguée qu'à un vulgaire caméo à la fin du film sans même une ligne de dialogue, mais il faut avouer que le spectacle reste extrêmement plaisant dans son ensemble. J'ai carrément eu l'impression de revoir un des concerts avec les seiyuu pour le coup, donc je pense qu'on peut dire que ce film est une réussite !
Maji LOVE & MUSIC
Si la qualité de l'anime est donc assez variable d'une saison à l'autre, la réalisation elle, va en crescendo !
Notons d'abord la qualité des chara design qui en plus d'être beaux sont assez originaux dans l'ensemble (bien que certains pourront être perturbés par le regard sans vie de Haruka, c'est vrai), avec des couleurs chatoyantes qui rendent l'anime très vivant, ceci venant un peu rattraper la qualité de l'animation qui n'est pas franchement exemplaire, se contentant principalement des reflets et des effets de lumière pour donner du mouvement à ses personnages bien que l'on puisse noter un esthétisme travaillé et une amélioration réelle au fil des saisons.
Cependant là où il n'y a rien à redire c'est sur ce qui a principalement fait le succès de la licence durant toutes ces années : l'OST.
Sans surprise, l'anime accorde une grande place à la musique ! Chaque épisode se termine par une chanson, toutes plus bonnes les unes que les autres ! On peut également remercier les seiyuu (que des pointures du milieu, chose qui m'avait poussée à me lancer dans l'anime à la base des base) qui chantent tous terriblement bien (pour peu qu'on soit habitué à la manière de chanter assez singulière dans les anime songs) en plus de réellement s'imprégner du caractère de leur personnage dans leur chant pour la plupart.
Les Openings (interprétés par MIYANO Mamoru, le seiyuu de Tokiya mais aussi star de la chanson) dans l'ensemble sont tous très bons, notamment celui de la saison 1, "Orpheus", qui met en avant un côté bien plus sombre et mélancolique qui laisse donc apparaître la toile de fond de l'anime qu'on ne pense pas aussi mature au premier abord. Les images sont également très jolies généralement, assez poétiques, il en va de même pour les pistes instrumentales de l'OST qui se veulent mélodieuses voir assez grandiloquentes.
Les Endings (qui sont des chansons de ST☆RISH) quant à eux sont... bons et mauvais à la fois ? Bons, car les chansons sont souvent entraînantes et restent ainsi en tête dès la première écoute, de plus elles collent bien au style coloré et enjoué de l'anime même si on peut regretter qu'à l'époque les animations 3D à la TsukiUta. n'étaient pas encore d'actualité (l'anime y viendra petit à petit dans les dernières saisons mais ça restera encore assez rare). Et mauvais précisément à cause de ça car commencer l'anime sur un groupe de gars bariolés qui se déhanchent sur une 2D douteuse fait qu'on ne peut s'empêcher de se taper un fou-rire nerveux tant c'est kitsch et ridicule ! Heureusement c'est surtout vrai pour le tout premier Ending "Maji LOVE 1000%" (qui est devenu un meme à petite échelle d'ailleurs), les Endings suivants étant "relativement" plus soft et les sons plus modernes.
Au final la seule réelle critique que j'aurai à faire concernant les musiques ce sont les paroles qui sont juste gnangnan et clichées comme pas possible au point que ça en devient ridicule et que c'est un peu la honte de chanter ça à voix haute quand tu comprends le japonais comme moi (oui, je suis une grosse fan des musiques d'UtaPri en vrai...).
En dehors de tout ça, bien que l'anime reste assez culcul la praline et ne nous demande pas de brancher notre cerveau en le regardant, on appréciera le ton assez énergique et humoristique (bien que très mangaesque) toujours bien dosé de l'œuvre qui permet de ne pas s'ennuyer malgré la redondance du format d'épisode, et la mise en scène certes pompeuse par moment mais qui sait toujours rester jolie au final.
Maji LOVE & HAREM
Avant de conclure, je tiens à ouvrir une petite parenthèse sur le genre du harem inversé qui souffrait beaucoup des clichés has been avant l'arrivée d'Uta no☆Prince-sama♪ en anime.
Comme dit plus tôt, UtaPri est donc l'adaptation du jeu vidéo du même nom, soit un énième Otome game où l'on peut jouer une héroïne sans personnalité sur plusieurs routes nous permettant de draguer un garçon différent à chaque fois. Ainsi, UtaPri le jeu vidéo n'aura rien inventé, si ce n'est le concept musical qui fera ainsi toute la renommée de celui-ci et permettra à l'adaptation animée de voir le jour afin de sortir des CDs à la pelle. Cependant, là où le jeu ne prenait pas beaucoup voir pas du tout de risques, l'anime, faisant parti des rares élus à être adapté à une époque où les Otoge n'intéressaient plus les studios d'animation, se décide à renouveler un peu tout ça !
Qu'on soit bien clair, on reste toujours dans le scénario type de harem inversé avec LA fille cruche et ses 7 prétendants stéréotypés tous plus kirakira les uns que les autres. Mais pourtant, UtaPri fait l'effort de ne pas en rester là et de contourner certains clichés tout en les assumant.
Comprendre : Uta no☆Prince-sama♪ peut se voir comme une parodie de harem inversé.
On a là tous les clichés du harem : LA fille timide qui est probablement la seule représentante de la race femelle dans leur foutu monde, les archétypes de mecs (le kawaii, le lover, le dark...) qui sont tous BG sans exception et qui en ont tous après LA fille, le format 1 garçon-1 épisode, l'héroïne qui ne choisira jamais personne, les scènes où la fille bouscule accidentellement BG A/ tombe sur BG B/ se perd toute seule dans un endroit abandonné avec BG C/ ajouter scène clichée avec BG D, etc.
MAIS là où UtaPri joue bien le jeu, c'est en réussissant à donner un réel sens à ces clichés. Toutes les scènes découlent d'une logique narrative qui ne se veut pas forcée et les caractères stéréotypés des personnages finissent par s'expliquer par leur background assez développé. On peut également noter le fait que même si les garçons tournent autour de Haruka, ce n'est pas toujours par intérêt romantique soudain pour elle mais plus par la force des choses (Haruka a du talent, c'est pourquoi tout le monde veut former un duo avec elle à la base).
De la même façon, UtaPri joue sur le côté romantique un peu kitsch du harem en n'hésitant pas appuyer volontairement le trait de façon à le tourner en ridicule et à la rendre ainsi réellement drôle, tout en mettant en avant de nombreux gags à côté de ça qui ne manqueront pas de nous faire sourire, de quoi alléger la surenchère de romance mielleuse dégoulinante qu'on nous sert lors des altercations entre Haruka et le garçon de l'épisode en question.
On remarquera d'ailleurs au fil des saisons que ce n'est pas tant le format du harem qui importe que celui de l'aspect musical. Ainsi, certains se plaindront qu'après la saison 2 (voir 1), la romance n'avance pour ainsi dire plus du tout mais pour moi c'est plutôt un bon bol d'air frais !
Disons que ça me fait plaisir quand dans un harem inversé, la vie des garçons ne tourne pas QUE autour de LA fille (Kamigami no Asobi est un autre bon exemple du genre avec son côté school life très appuyé) et qu'il y en ait même qui en ait en fait pas grand chose à faire d'elle (on ne va pas me faire croire que Ren ou Natsuki aient un réel intérêt romantique pour Haruka...).
Après il est vrai aussi que si la romance avait continué d'évoluer, ça aurait pu être une bonne chose, car d'un côté ça donnerait une profondeur (qui n'existe plus dans les dernières saisons) à l'histoire, mais d'un autre je trouve que ça ne rentre pas dans l'univers bisounours d'UtaPri où tout le monde il est gentil et devient forcément ton ami. Je ne dis pas non à des petits personnages perturbateurs comme Reiji mais si c'est pour que finisse par partir en baston ou en drama parce que tout le monde veut sortir avec Haruka, ça deviendrait juste fatigant à mon sens.
UtaPri c'est un anime frais et dérisoire qu'on regarde pour ne pas se prendre la tête à la base, et quand on voit le ton général de la série, on comprend assez rapidement qu'en faire une comédie romantique plus sérieuse aurait très probablement donner quelque chose de totalement cliché et surfait au final. D'ailleurs on voit assez rapidement le résultat catastrophique dans la saison 3 où TOUS les gars commencent à virer sangsues avec Haruka (cette magnifique scène où ils disent tous les sept à tour de rôle -on change pas les bonnes habitudes révolutionnaires- qu'ils ne peuvent plus rien faire quand Haruka n'est plus là...), ou bien l'épisode de Ren et Van en mode "qui va pécho le premier" dans la saison 4 qui est au mieux kitschement ridicule, au pire lourd au possible.
Maji LOVE & PRINCE
En conclusion, Uta no☆Prince-sama♪ est un anime surprenant en bien !
L'ambiance se veut légère, humoristique voir parodique mais ne s'interdit pas une sous-intrigue plus mature et recherchée à côté, même si il reste regrettable que seule la saison 1 vaille au final réellement le détour niveau scénario. Cependant les saisons suivantes pour la plupart n'en restent pas moins plaisantes pour ceux et celles qui souhaitent simplement se vider la tête ou écouter des bonnes chansons. L'anime se regarde donc facilement, les personnages sont attachants, l'humour est omniprésent et les musiques sont à consommer sans modération !
Un anime que je ne saurai que trop conseiller de regarder avec ses amis (filles comme garçons) car il y a non seulement matière à se taper un bon fou-rire devant la grossièreté des situations mais également de passer un bon moment sans avoir l'impression que l'on nous prend pour des billes pour autant comme ça peut être le cas devant bon nombre d'anime harem bien souvent totalement creux et abusant des clichés, ne les rendant même pas sympathiques au final.