Je termine enfin la série Utopia, commencée en ce début d'année et largement encensée sur ce site. Je dois avouer avoir eu énormément de mal à accrocher de bout en bout, tout en reconnaissant énormément de qualités à la série, je lui ai trouvé pas mal de défauts aussi.
Niveau qualités, je retiendrai un scénario vraiment intelligent sur le début, évoquant le futur de l'humanité avec une noirceur réaliste, une solution douteuse au niveau de la morale mais qui permet de poser un débat intéressant, des rebondissements, un scénario alambiqué, un casting contenant d'excellents acteurs, une réalisation soignée et un énorme travail sur la photographie et notamment les couleurs. Bref, vous l'avez compris, ces deux saisons de six épisodes chacune possèdent suffisamment de qualités pour trouver des adeptes. Et ils ont bien raisons.
Sauf que je ne serais certainement pas aussi dithyrambique et j'ai constaté quand même quelques défauts, suffisants pour que la série me semble parfois très longue. Je trouve le scénario étiré et alambiqué de manière bien trop inutile. Deux saisons de épisodes sont bien trop longues au vu de ce que ça raconte. Quatre épisodes moins pour n'avoir qu'une seule saison aurait permis d'insuffler beaucoup plus de rythme, d'avancer dans le scénario et de voir surtout une deuxième saison perdre en qualité et en audience et donc de voir la série s'arrêter sans véritable fin. On ne peut pas dire que le final de la saison 2 soit loupé, il permet de clôturer la série, mais on sent que le créateur en voulait plus.
Quelques acteurs me semblent également en-dessous, des personnages auraient mérité une meilleur traitement (j'aime énormément le personnage de Pietre), des romances un peu inutiles, des situations répétitives, etc. Bref, je ressors de cette série avec un sentiment étrange: soit c'est un goût de trop peu, soit c'est justement de trop, mais en tout cas, ce n'est pas un sentiment de justesse qui prime. Les qualités sont présentes, mais les défauts sont bien là aussi, même si dans l'ensemble, les qualités priment néanmoins.