Quelle arnaque
Enfin une adaptation qui rend hommage au dessin de Junji Itô. Enfin le choix du noir et blanc, une ambiance musicale qui colle au sujet, une animation fluide toujours en mouvement... Je partais...
le 6 oct. 2024
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Uzumaki, connu sous le nom de Spirale chez nous, est l'une des œuvres les plus emblématiques (avec Tomié) du mangaka Junji Ito, une référence incontournable du manga d’horreur, voire du genre horrifique tout court. Excusez du peu. Publié entre 1998 et 1999, le manga met en scène les thèmes récurrents de l'auteur - l'obsession, la folie, l'isolement, la perte de contrôle de son corps - le tout enveloppé dans une approche frontale et graphique de la terreur existentielle, de l'horreur surnaturelle, voire cosmique (dans le sens lovecraftien du terme) et du body horror dégueu. Son style graphique est, comme dit, frontal, glaçant, et ses récits, où l'horreur se glisse dans la banalité du quotidien, en font clairement un maître du genre - si ce n'est pas déjà fait, si vous vous intéressez à l'horreur, il faut le lire. Vraiment. C'est incontournable. Donc, adapter cette œuvre culte se présente comme un sacré pari, surtout avec le passif d’adaptations souvent bancales de ses récits – je pense fortement à l'anime de 2023 Netflix Maniac par Junji Ito : Anthologie macabre, assez nulle et limite hors sujet parfois avec un traitement décalé, voir comique, de certaines de ses courtes histoires. Un comble. Ici, pour cette nouvelle adaptation, c'est Hiroshi Nagahama à la réalisation, connu pour son travail sur des animes atmosphériques comme Mushishi. Le projet a donc rapidement suscité de l’espoir. Produit par le studio Drive, cette mini-série de quatre épisodes s’attaque donc à un petit classique du genre.
L’histoire :Kirie Goshima, élève du secondaire, vit dans la ville de Kurôzu-cho. Ce bourg situé sur la côte japonaise serait maudit...
Visuellement, l’anime est une totale réussite. Le style de Junji Ito, avec ses traits précis et ses décors cauchemardesques, est superbement rendu à l’écran. Les fans de l’œuvre originale ne seront pas déçus par l’esthétique, qui capture bien cette ambiance de lente et inexorable désolation, dégradation, autant des corps que des esprits. Le parti pris de conserver le noir et blanc du manga est clairement bien vu, autant pour insister sur la fidélité du trait que pour éviter une sorte de dilution des impacts recherchés par Ito dans son manga. Ici, rien à dire, ça claque. C'est brute. Les spirales envahissent l’espace de manière oppressante, s'insinuant dans chaque recoin de la ville et dans la vie de ses habitants. Les corps sont tordus, les visages déformés, l'étrangeté angoissante est hyper bien rendue à l'écran. C'est vraiment la classe. Et on ne peut qu’applaudir la fidélité du studio à ce niveau, surtout que, encore une fois, l'œuvre d’Ito, avec son art si spécifique du macabre, n'est à mon sens pas si simple à adapter....
[...]
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https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2024/10/uzumaki-hiroshi-nagahama.html
Créée
le 23 oct. 2024
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