Van Helsing, version 2016, c’est un peu comme si quelqu’un avait pris l’héritage du célèbre chasseur de vampires, lui avait injecté une dose de série B avec un budget ras-les-pâquerettes, et espérait que le tout se transforme en un cocktail apocalyptique. Spoiler : le cocktail est un peu trop dilué pour te saouler d'adrénaline.
L’idée de base est pourtant prometteuse : dans un monde post-apocalyptique envahi par des vampires, Vanessa Helsing, descendante de ce Van Helsing (oui, le chasseur mythique), est là pour sauver l’humanité. Mais pas avec des pieux en bois stylés ou des gadgets à la Blade. Non, elle a un pouvoir particulier : son sang peut transformer les vampires en humains. Une sorte de Jésus des suceurs de sang, si tu veux. Sur le papier, ça a l’air cool, sauf qu’en pratique… c’est un peu moins impressionnant.
Dès le début, tu sens que la série veut te plonger dans un univers sombre et violent, sauf que les vampires ne font pas vraiment peur. Ils ressemblent plus à des figurants de fête d'Halloween un peu mal maquillés qu’à des créatures terrifiantes dignes des légendes gothiques. En fait, ils passent plus de temps à se grogner dessus qu’à vraiment être menaçants. Même quand ils attaquent, tu te dis "C’est tout ?". À croire que l’apocalypse a aussi frappé les maquillages FX.
Quant à Vanessa (jouée par Kelly Overton), elle incarne la classique héroïne badass mais avec une profondeur de personnage qui ne va pas plus loin que "Je suis en colère et je dois sauver le monde". Elle passe son temps à taper sur des vampires, mais sans jamais vraiment convaincre qu’elle est la descendante d’un chasseur légendaire. Elle est censée être la clé de la survie de l'humanité, mais tu te surprends parfois à te demander si elle ne préfèrerait pas simplement retourner dormir sous un tas de décombres.
Les autres personnages ? Ils font le boulot, mais sans plus. Ils oscillent entre clichés du genre post-apo et dialogues dignes d’une série B qui ne se prend pas assez au sérieux. Il y a toujours le mec bourru mais gentil au fond, la dure à cuire sans peur ni reproche, et le personnage mystérieux qui finit par te lasser avant même qu’il révèle son grand secret (que tu as probablement déjà deviné). Tout ce petit monde tente de survivre dans un monde ravagé, mais on sent qu’ils n’y croient pas vraiment eux-mêmes.
Visuellement, Van Helsing ne fait pas non plus d’étincelles. L’ambiance est sombre, comme il se doit pour une série sur des vampires dans un monde dévasté, mais c’est plus "on n’avait pas assez de budget pour des lumières" que "on voulait vraiment vous plonger dans une ambiance angoissante". Les décors font penser à des lieux de tournage réutilisés dans tous les épisodes, et les scènes de combat manquent sérieusement de punch. Tu espérais des duels épiques avec des vampires ? Tu te retrouves avec des bagarres molles où les coups sont plus ennuyeux qu’impressionnants.
L’intrigue, elle, part dans tous les sens. On te balance des sous-intrigues qui tentent d’ajouter de la profondeur à cet univers apocalyptique, mais on finit par se perdre entre les tentatives de redonner un sens à la mythologie des vampires et les histoires de survie trop prévisibles. À chaque nouvel épisode, tu te dis que ça pourrait décoller… et puis non, ça retombe comme un soufflé mal cuit. Les rebondissements sont souvent téléphonés, et tu te surprends à lever les yeux au ciel plus souvent qu’à avoir peur ou à ressentir une vraie tension.
Le concept du sang de Vanessa, capable de "guérir" les vampires, aurait pu être un angle intéressant, mais il est exploité de manière assez plate. Au lieu d’en faire un enjeu véritablement central, la série l’utilise comme un gadget scénaristique qui arrive et repart quand ça l’arrange. Et franchement, pour une série qui s’appelle Van Helsing, tu t’attendais à plus de chasse épique et moins de discussions interminables dans des couloirs sombres.
En résumé, Van Helsing version 2016 est une tentative d’apocalypse vampirique qui manque cruellement de mordant (sans jeu de mots). Entre des personnages peu charismatiques, des effets spéciaux qui n’impressionnent pas, et une intrigue qui fait du surplace, la série s’essouffle rapidement. Si tu es un fan hardcore de vampires et que tu cherches juste un truc à regarder en arrière-plan, ça peut passer. Mais si tu espérais une série qui rende hommage à la légende de Van Helsing avec style et intensité, tu risques de vite vouloir sortir ton pieu… mais pour changer de chaîne.