Velma, c’est comme si quelqu’un avait décidé de prendre une recette culte de Scooby-Doo, d’enlever les ingrédients principaux, et de la remplacer par une dose de sarcasme, d’humour forcé et de confusion générale. Résultat : une série qui promettait de moderniser une icône geek, mais qui finit par trébucher sur ses propres ambitions.
L’histoire, ou ce qui essaie d’en être une, suit Velma Dinkley avant qu’elle ne devienne la détective bien-aimée des fans de Scooby-Doo. Exit le van Mystère et le chien emblématique, ici tout tourne autour d’une Velma sarcastique et d’un univers sombre et décalé, censé refléter des enjeux contemporains. Sauf que ça tombe souvent à plat, comme un beignet mal cuit.
Mindy Kaling, qui prête sa voix et sa vision au personnage principal, propose une Velma plus acérée et cynique que jamais. Mais au lieu d’être attachante ou rafraîchissante, cette version du personnage semble plus préoccupée par ses punchlines que par la résolution des mystères. Les autres membres du gang (oui, Fred, Daphné et Shaggy sont là, mais sous des angles improbables) sont réinventés de manière si caricaturale qu’ils en deviennent méconnaissables.
L’humour, censé être le moteur de la série, est un autre problème majeur. Plutôt que d’être vraiment drôle, il se contente souvent de références pop-culturelles maladroites ou de blagues forcées qui te font lever les yeux au ciel. Même les tentatives de satire tombent à plat, oscillant entre clichés et maladresses.
Visuellement, Velma a un style d’animation correct, mais loin d’être mémorable. Les couleurs sombres et les designs des personnages tentent de coller à l’ambiance edgy de la série, mais cela finit par sembler générique. On est loin de l’esthétique funky et colorée de l’original.
Côté intrigue, les mystères peinent à captiver. Ce qui aurait pu être une réinvention intelligente des enquêtes classiques de Scooby-Doo se transforme en une série d’événements décousus, où l’émotion et le suspense sont éclipsés par des dialogues qui essaient trop fort d’être "cool".
Le plus frustrant ? L’absence de Scooby-Doo. Oui, il fallait s’y attendre, mais enlever l’élément central de la franchise tout en essayant de s’y rattacher ne fait qu’exposer les failles de la série. On ne peut pas s’empêcher de penser que Velma aurait pu être plus efficace en tant que série originale sans l’étiquette Scooby-Doo.
En résumé : Velma est un mystère en soi – comment une série avec tant de potentiel a-t-elle pu devenir un tel désastre ? Une tentative de modernisation qui rate sa cible, avec des personnages méconnaissables, un humour maladroit, et une intrigue sans âme. À éviter, sauf si tu veux résoudre le plus grand mystère de tous : pourquoi ?