Après nous avoir narré les conflits familiaux entre les Hatfields et les McCoys dans la minisérie du même nom, History revient nous livrer l’histoire d’un clan vikings et plus particulièrement le parcours d’un père de famille ambitieux et intrépide.
Au vue des qualités narratives du projet ayant réunis Kevin Costner et Tom Berenger, il était évident que cette nouvelle série bénéficiera de ce même traitement. Avec à la réalisation Michael Hirst, on peut aussi se douter que la chaine cherche à optimiser au maximum l’immersion dans ce monde barbare. Ce dernier a en effet déjà fait ses preuves dans le domaine de la restitution historique notamment avec Les Tudors.
La question à se poser est donc de savoir si Vikings va être du même niveau que son prédécesseur.
Dès les premiers instants, l’alchimie prend forme et l’on s’immerge facilement dans ce monde d’une autre époque. En suivant la vie de ce peuple, on comprend mieux les rouages de cette communauté. Le culte de leur religion polythéiste est omniprésent et est la base de la mentalité qu’il se forge notamment sur le champ de bataille. On peut rapprocher leur façon de vivre une bataille à celle des spartiates. La différence réside dans leur mode de vie et leur motivation. La cité grecque était une démocratie où les guerriers représentaient l’élite tandis que de l’autre côté nous avons un clan où tous les hommes sont formés pour combattre. De même, là où les spartiates s’entrainaient pour défendre leur cité, les vikings prospèrent en faisant du commerce et en pillant des territoires ennemis.
Ces différents aspects sont bien soulignés tout au long de la série. L’arrivé d’un individu étranger à leur mode de vie permet d’ailleurs de mieux comprendre leur mode de vie et la relation que le peuple entretien avec leurs dieux. Il permet aussi d’analyser leur religion en la comparant à une autre, celle-ci monothéiste.
Là où certain prendrait le temps de mettre en place les différents personnages et lieux communs de l’histoire, Michael Hirst préfère développer ces aspects tout en mettant rapidement en marche les différentes intrigues de la série. On découvre donc les relations qui les lient via leurs prises de positions au sein du clan. Le soin apporté à cette part de la narration permet de s’attacher à cette communauté malgré certains actes que l’on ne peut cautionner. Les confrontations entre les personnages est un point clé dans la série.
Concernant le casting, on retiendra surtout Gabriel Byrne (Usual Suspects, Dead Man) et Donal Logue (Parents à tout prix, Sons of Anarchy, Copper) en terme d’acteurs connus. Les autres ne sont pour autant pas moins talentueux et réussis ainsi à rendre crédible leur personnage. Travis Fimmel est d’une justesse à chaque instant de l’histoire. Il nous permet de nous attacher facilement à ce père de famille.
Les intrigues évoluent rapidement, de ce fait les neuf épisodes qui composent la première saison se dévorent. On ne peut qu’attendre avec impatience la deuxième fournée prévue courant printemps 2014. Il faudra donc prendre notre mal en patience.