Les personnages peuvent dégager un petit capital sympathie mais au delà des lourdeurs, ce qui est choquant c’est que les scénaristes de ce nanard n’arrivent pas à garder un semblant de cohérence sur 10 épisodes... La seule chose un poil cohérente, c’est que toutes les nonnes sont plus ou moins lesbiennes. (Suggéré à coup de je t’aime mais j’aime aussi les autres mais c’est pas pareil et de flashback sur d’anciennes nonnes lesbiennes qui ont pu enfin être elles même. Bref quasiment toutes ont le droit à leur petite séquence coming out pseudo subtil...)
D’une manière plus générale l’ensemble dégage une impression de recette « progressiste » lourdingue:
Black, asiatique, latino, trans de service
Lesbienne ou lesbienne compatible
(On se croirait dans un catalogue de site de streaming pour les plus de 18 ans...)
Girl power:
Les nonnes toutes puissantes
La chef d’entreprise belle intelligente et maîtrisant toutes les disciplines de la physique à l’insemination artificielle
L’ode à la PMA sans père
L’heroine qui tombe sur un type, en profite pour se faire dépuceler et oublie le type aussi vite (là j’avoue ne pas savoir si le scénariste est une caricature de progressiste ou un gros amateur de porno, tellement c’est cliché)
Après en faisant abstraction du « Je colle tous les ingrédients du progressisme dans mon nanard » le summum c’est l’episode final de la première saison. Même Dexter le bûcheron est un chef d’oeuvre en comparaison...
Pour réussir à coller un cliffhanger au top du suspens, Ava qui a mis quelques épisodes à apprendre à traverser des parois de 6m est sauvée par l’experte en explosifs qui détruit les 6 mètres de mur sans blesser personne. C'était utile qu’Ava apprenne à traverser 6m de mur... :) Le bon prêtre est devenu un méchant, qui a un maître qui lui était enfermé depuis 1000 ans et qui n’est pas un ange mais un démon voleur d'auréole bavard, qui peut se faire obéir par les démons alors qu’il a créé la secte des nonnes pour détruire les démons. Et enfin le vilain cardinal qui est devenu pape, qui avait viré toutes les gentilles nonnes et le gentil-vilain prêtre, qui a embauché des nonnes cinglés avec pour consignes de tuer les « gentils », on apprend que ce n’est pas vraiment un vilain..
Bref l’histoire aurait pu aller quelque part. Les acteurs (ou acteur.triste.s ) sont sympathiques mais le tout à un vilain goût de recette industrielle bâclée et artificielle où on a essayé de fourguer tous les thèmes progressistes plutôt que de se soucier un minima de la cohérence d’ensemble.