On rit, mais on rit jaune.
Watamote est un animé spécial. Il se joue des codes du genre et livre l'histoire d'un personnage à la fois drôle et touchant.
On suit la première année de lycée de la jeune Tomoko, une fille complètement inapte socialement parlant qui passe ses nuits à regarder des animé et à jouer sur à jeux de drague. Elle a une vision idéalisée de la vie d'étudiante, qui est pour elle le moment où elle va devenir populaire et se faire des amis. La réalité la rattrapera bien vite vu qu'elle méprise la plupart des autres étudiants et qu'elle est incapable de leur aligner trois mots. Tomoko est l'opposition complète du personnage d'animé de base : physiquement elle est quelconque et n'est jamais mise en valeur, elle a des grosses cernes en permanence mais surtout la timidité maladive qu'elle éprouve lui fait faire des grimaces abominables (sans rire, allez voir sur Google). Pourtant, ses efforts désespérés pour se faire des amis arrivent à créer beaucoup d'empathie envers elle.
Ces fameux efforts sont le cœur de l'histoire. On retrouve énormément de situations que tout le monde à déjà vécu (du genre croiser un groupe de personnes que l'on connaît et penser qu'ils vont forcément parler de nous) mais sont multipliées par mille. L'héroïne, sous la panique, la gène ou tout simplement sa suffisance, agira de telle sorte à créer un malaise assez incroyable. On rit devant Watamote, mais on rit jaune. Finalement l'anime se moque en partie de la paranoïa commune à tous et on finit par rire un peu de nous même. Brillant.
Un rapide retour sur le dernier épisode, qui est raté selon certains. S'il s'avère décevant, à mon sens il conclut bien la série et montre en toute simplicité une réelle évolution du personnage.
On retiendra de Watamote ses situations décalées qu'on espère ne jamais vivre et son héroïne, caricature d'une partie de la jeunesse japonaise, qui est au fond profondément humain.
PS : L'opening déchire.