Très librement inspiré du film du même nom (Michael Crichton, 1973), la série nous emmène suivre les mésaventures - au sein de différents univers - de Dolores Abernathy, une androïde (appelé "hôte") en quête de vengeance envers ses créateurs, suite à une malheureuse mise à jour de ses circuits.
Saison 1
Une franche réussite, à quasi tous points de vue.
Les décors, même si souvent les mêmes utilisés, sont crédibles.
Ensemble très immersif, on rentre très facilement dans cette histoire et on se met avec gré à la place des personnages.
L'histoire se tient et la bonne interprétation du film original en fait quelque chose de réellement prenant et agréable à suivre.
Les interprètes restent moyens, dans l'ensemble, Anthony Hopkins - qui cabotine un peu toutefois - relève le niveau.
La provocation n'en reste pas moins un peu facile; sexe, violence, ...
Le dernier épisode donne une idée ce qui fera malheureusement le raté des saisons suivantes ...
Miss Armistice
Saison 2
Nettement moins réussie.
L'ajout de nouveaux univers est interessant, mais ajouter et mélanger de nouvelles intrigues, partir dans tous les sens et ajouter de nouveaux personnages, en fait baisser l’intérêt de plusieurs crans.
Si l'intention est bonne, le résultat est donc décevant.
Natives
Saison 3
Un premier épisode, comme pour la précédente, très accrocheur, et somme toute réussi.
Une recherche évidente de réunir ce qui a fait le succès de la première saison (scènes en boucles avec variations) , mais sans oublier de commettre les mêmes erreurs que dans la deuxième :
- Provoquer chez le spectateur l'envie de faire des interprétations vaseuses et/ou inutiles.
- Violence gratuite. sans servir un quelconque ressort scénaristique.
- Recyclage de personnages.
Les effets de manche ne cachent malheureusement pas la pauvreté de l'histoire.
Verbeux, fastidieux; il faut plusieurs épisodes pour prendre des décisions, ...
On fait trainer tout ça avec des histoires secondaires, les épisodes semblent longs, étirés ...
On plonge dans le poussif, le fil conducteur est bancal, le scenario pas toujours cohérent.
Les personnages en perdent finalement leur attrait.
Les transports aériens, sorte de vaisseaux spatiaux; et routiers, Smarts version large, ainsi que les décors modernes minimalistes ne feront pas pour autant passer la pilule, et encore moins la philosophie de comptoir (sauver le monde du mal, ...)
Aucun acteur ne sauvera non plus cette saison par son jeu.
Les deux derniers épisodes battent un record de ridicule par de médiocres chorégraphies de combats et des révélations balourdes.
Même quand on croit à une fin honorable, le grotesque revient encore, pour nous revendre une saison quatre, probablement.
Los Angeles, 2058
Saison 4
Même recette, invariablement.
Prétentieux, esbroufeur, inutilement et maladroitement alambiqué ...
Un bon point pour la musique, un autre pour la violence non aseptisée.
Les décors (et les robots, sans visages) sont souvent très épurés, à l'économie.
Si un éclair (épisode 5) laisse un temps augurer du bon, une conclusion chiante vient clôturer la saison et annonce un éventuel retour au départ.
L'impression générale est de tourner en rond, si c'est volontaire ça n'en est pas moins usant ...
Ebony & Ivory
Pour l'ensemble :
Les scénaristes peuvent inventer des histoires aberrantes du fait que les personnages (androïdes) peuvent ressusciter, prendre la place l'un de l'autre, etc ...
Ce sont quasiment tout le temps les mêmes ficelles, donc, qui font avancer l'intrigue, ce qui sur quatre saisons - et avec un peu de discernement - devient passablement lourd.