Saison 1 et 2 : Une ambition visuelle et narrative folle, un univers qui se réinvente constemment, si ce n'est la complexité de son intrigue, une série d'une densité et d'une beauté exceptionnelle. Pour l'instant un pari plus que réussi.
Saison 3 : Westworld se réinvente dans les premiers épisodes de cette nouvelle saison, plus riche, plus lisible, plus direct, mais toujours exigeante, introduisant un univers SF plus assumé et d'une indéniable richesse esthétique. On pense un peu à Blade Runner, beaucoup à Niccol (Gattaca) et Terminator. La série déploie l'amplitude de son univers, avec plus que jamais le libre arbitre comme moteur de son intrigue.
Elle faiblit cependant au fil des épisodes, moins consistante, parfois défaillante dans sa narration et introduisant de nouveaux personnages au faible background. Un grand final décevant, un peu riquiqui et pour le coup très, trop explicatif.
Mais la scène post-générique donne furieusement envie de voir la suite...
Saison 4 : Une réinvention en forme de renaissance. Alors que les derniers épisodes de la saison 3 avaient déçu et que la série semblait tourner en rond, Westworld parvient à rebooter sa matrice et à se renouveler en profondeur. Et cela tout en gardant l’idée d’une structure temporelle éclatée et en continuant à jouer avec son spectateur en lançant des fausses pistes.
Cette saison 4 s'avère être l’antithèse de la saison 1, son négatif. Et un négatif réussi.
En prenant fréquemment des virages narratifs radicaux, les créateurs Nolan et Joy prennent le risque de nous perdre en route, mais ça vaut le coup de s'accrocher et d'attendre le grand final qui aura lieu la prochaine saison.