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Une énorme claque ! C’est une énorme claque que j’ai prise en découvrant Westworld. J’ai voulu voir cette série après les nombreuses bonnes critiques. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Je vois très peu de fausses notes dans cette première saison de 10 épisodes, tous plus passionnants les uns que les autres.

Je ne suis pas, d’habitude, quelqu’un qui aime regarder une série le plus vite possible. Je préfère savourer, prendre mon temps. Pourtant, j’ai été embarqué dans l’histoire et j’ai voulu savoir comment elle allait évoluer : j’ai regardé l’intégralité de la saison en 4 jours. Résumons d’abord la série : le récit décrit l’histoire d’un parc dont les occupants sont des « robots », parc destiné à accueillir des visiteurs fortuné pour qu’ils puissent à loisir violer et tuer les différents occupants, dans un univers situé au Far West. Les « hôtes » ne peuvent pas blesser les visiteurs et sont sans cesse en train de rejouer le même scénario qui a été écrit pour eux, avec un peu d’improvisation liée aux évènements les entourant. Si un hôte est tué, il est réparé puis ramené dans le parc.
Le récit est divisé en deux parties distinctes : ce qui se passe dans le parc, et ce qui se passe au sein de l’entreprise Westworld, avec des financiers et des actionnaires qui s’inquiètent plus des finances de l’entreprise que du parc en lui-même. Ce découpage est bien équilibré et permet de créer plusieurs intrigues qui, bien-sûr, ne vont pas tarder à se relier.

Le premier épisode pose les bases de tout ce qui va suivre : ce questionnement sur les « hôtes » de Westworld et leur capacité à se souvenir (chose qui n’est pas possible pour eux, mais qui semble apparaître chez certains), le fait qu’ils aient ou non une conscience, un libre arbitre, le tout chapeauté par un homme qui prend les décisions concernant ces personnages, et est donc le dieu de ce monde. Les questions et les thèmes posés sont passionnants, et les personnages ne le sont pas moins : Dolores (Evan Rachel Wood) est parfaite de fragilité et de naïveté au début, son évolution est alors passionnante à suivre. Mais le personnage qui est pour moi le plus réussi et le plus passionnant est celui de Thandie Newton (Maeve). Son évolution, ses choix, son envie de rébellion, tout est fascinant chez ce personnage dont le caractère et les actions sont assez jouissifs à voir.

Le scénario devient, au fur et à mesure des épisodes, de plus en plus dense et une sorte de mythologie se crée sur les personnages, les fondateurs du parc et le comportement des « hôtes », perturbé régulièrement.

Les acteurs sont tous très bons, et de nombreuses personnalités mettent leur talent au profit de l’histoire : Ed Harris, mystérieux et violent, Sidse Babett Knudsen, froide mais pas sans âme, et enfin Anthony Hopkins, parfait dans son rôle tout-puissant.

Pour finir, la réalisation est réussie, alternant des images aux coloris orangées et marrons dans le parc, puis des images bleues et blanches, dans la froideur des laboratoires de Westworld. Les plans sur les canyons et les paysages sont sublimes. Enfin, la bande originale s’amuse à adapter des classiques contemporains pour les jouer sur des pianos dans les bars et les bordels de la ville.

Bref, un univers passionnant et qui semble encore cacher beaucoup de secrets, au vu des indices laissés dans le dernier épisode.