Westworld saison 1 est une série à twists bien menée.
Le sujet : un parc d'attractions dans un univers western cliché, avec des robots plus vrais que nature, qui sont sur le bord de développer une conscience.
Les scénaristes ne se sont pas embarrassés d'une quelconque cohérence. On pose des règles qui ne sont jamais respectées par la suite. On ne peut faire la différence entre humains et robots. Les règles de sécurité sont élastiques (il y a de la nitro dans le parc !), et on voit mal qui pourraient être les joueurs. Des milliardaires auraient-ils des goûts aussi bas et vulgaires ? Et vu la taille du parc, ce n'est même pas un directeur d'entreprise qui pourrait se payer un séjour.
C'est un parti-pris qui a ses atouts et ses inconvénients.
L'atout majeur c'est le divertissement. C'est très plaisant à suivre. On avance de mystère en mystère et de révélation en révélation, dans une mécanique plutôt bien pensée. Les différents personnages sont bien castés et on a envie de savoir ce qui va leur arriver.
L'inconvénient c'est la s-f de très bas étage. C'est joliment raconté, mais au final l'IA et la conscience sont des sujets exploités de manière artificielle pour donner un vernis d'intelligence au show. Ça n'a aucune crédibilité ni aucune profondeur. On mise sur l'émotion du spectateur.
HBO oblige, c'est un show sale, qui joue les cordes du nichon et du gore inutiles pour maintenir l'audience en éveil. Que les visiteurs se comportent comme des sauvages a sa raison d'être (c'est Grand Theft Auto grandeur nature). Mais le comportement des robots en éveil mène vers un massacre final qui confirme que tout intelligent qu'elle paraisse, Westworld est dans le fond une série assez banale sur le traitement de ses thématiques.