Pendant très longtemps, cette critique a été une critique négative. Puis mitigée. Puis positive, avec un mais. Aujourd'hui, à l'heure ou je me suis totalement réconcilié avec What The Cut (et SLG, mais c'est un autre débat), je pense qu'il est temps de ré-écrire cette critique et de la retravailler en profondeur.
Donc : Au début, je n'aimais pas What The Cut. Et pourquoi ? Parce que, au delà de ma sympathie pour le bonhomme Antoine Daniel, qui n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il faut parler du web, et qui est, en soit, plutôt rigolo, je trouvais le concept de What The Cut bidon. Digne d'un "Vidéo-gag", ou la simple plus-value était un commentaire d'Antoine. Et ça me gênait, parce que j'avais l'impression qu'on me faisait des pichenettes en me disant "Hé, t'as vu, c'est drôle". En revanche, j'ai de plus en plus apprécié ces petits moments ou Antoine se détachait de sa vidéo pour faire ses propres gags : Se libérant du poids du matériel de départ, Antoine laissait parler son "vrai" humour, et ces petites touches de réussite flottait dans l'air un court instant, avant de s'évaporer. C'est pour ça que j'attendais avec impatience le moment ou Antoine n'aurait plus besoin de ces trois vidéos.
Aujourd'hui, plusieurs semaines après la sortie de What The Cut #37, je pense que Antoine Daniel a touché au but.
Depuis l'épisode 30 (environ), Antoine s'est de moins en moins appuyé sur les trois vidéos chroniquées, qui ne sont au final devenues que des prétextes à faire de vraies vannes. C'est complètement visible dans le WTC37, ou il y a bien plus de trois vidéos utilisées pour créer cet ensemble de vannes. Cet humour, basé notamment sur le montage (un humour que j'aime beaucoup, et que je ne trouve que sur Internet), sur l'interruption inattendue, sur le calembour et bien évidemment l'absurde... ÇA, c'est l'humour d'Antoine Daniel. Un humour qui, enfin, peut s'épanouir sans subir la pression des vidéos d'origine.
Sans parler évidemment des parties fictions, indissociables à mon sens de l'émission classique, qui sont devenues, au fur et à mesure, de plus en plus velues, pour finalement devenir le VRAI terrain de jeu d'Antoine Daniel, ou il peut, à sa guise, appliquer son sens de l'absurde sur d'autres personnages, d'autres lieux, et d'autres thèmes.
Aujourd'hui, Antoine Daniel a grandi. Et le moment que je disais "attendre" dans ma précédente critique, ce moment ou Antoine n'aurait plus besoin de ses vidéos pour être drôle, ce moment il est là.
Donc, je suis réconcilié avec What The Cut. Et je vous encourage à faire de même. Bande de tacos au sperme.