Wild wild country est un documentaire absolument passionnant. Il est aussi lent, et parfois même compliqué. Mais sans savoir pourquoi, comme les sannyasins (les disciples de Bhagwan le gourou) nous nous laissons littéralement happer par cette histoire fascinante et hors du commun.
Au delà de la réalité historique, le point fort de ce documentaire réside dans sa capacité à nous faire nous poser des questions. En ne prenant aucun parti pris, les journalistes nous laissent libre de trouver le nôtre, et ce n'est pas chose aisée. Que cela soit le Gourou lui-même ou sa secrétaire personnelle, ces deux êtres n'ont cessés de me tirailler : génie? escroc? diable? l'innocence-même?
Comment peut-on être capable de donner foi à des centaines de personnes et être un charlatan? Comment peut-on convaincre des gens de construire leur propre ville et leur propre vision tout en étant un monstre?
Le fait est que Wild wild country se distingue de loin de tout ce que j'ai pu voir ces dernières années pour une simple raison :
Il laisse la place à la nuance.