C'est affiché à l'entrée, il s'agit d'une dramatisation basée sur des faits réels. Ce n'est pas l'histoire authentique mais tout ce que vous verrez est vrai. Pour exemple, le vrai Jerry West a porté plainte contre HBO pour la caricature de son personnage montré ici comme surmené, un brin parasite et jamais complètement impliqué. Par cette action, il accrédite cette vision, qui, en définitive, imprimera dans nos inconscients une meilleure image, l'interprétation de Jason Clarke, quasi méconnaissable, aidant.
Pour ma part, je trouve l'hommage savoureux, au delà des qualités et des défauts, il est le cœur et de la série et de l'équipe, quasiment aucune émotion collective ne peut se traduire sans lui.
Pour parler de l'ossature, la narration de l'histoire des Lakers va suivre particulièrement la famille Buss et la vie privée de Magic Johnson, les deux biais les plus influents de cette dynastie alors naissante.
STOP
Je m'arrête là dans la description de la série, encore, un truc américain qui célèbre son rêve, la réussite et l'essor des années Reagan.
J'ai choisi Winning Time parmi nombre de séries proposées sur Max car 2024 est mon année Slam Dunk, le manga puis l'animé, parce qu'il y a un panier de basket dans mon jardin alors que mon intérêt pour ce sport n'a jamais dépassé la hauteur de mes mollets.
Y avait bien quelques potos avec qui j'ai pu jouer en seconde (années Jordan) mais j'en garde quand même la vision d'un sport pas trop populaire (en France) pratiqué par des peignes culs qui regardaient les Chicago Bulls sur des canaux audiovisuels payants (les blancs ne savent pas sauter) et j'ai rapidement lâché l'affaire.
C'est là que se joue la révolution, le manga ayant réussi à recentrer l'intérêt de ce sport dans un imaginaire commun (Sakuragi joue pour impressionner une fille), l'animé a réussi à transfigurer toute l'énergie et la fluidité sur un long métrage qui ne sort jamais de la dramaturgie d'un match.
Et la victoire de cette Winning Time a été de réussir à canaliser ces mêmes éléments pour raconter cette épopée, toujours selon la dramaturgie d'un seul match, celui contre Boston pour la main mise sur l'histoire de la NBA.
Quelqu'en soit l'issue de la série, tout le monde sait que l'équipe de L.A. se nomme les Lakers. Qui peut me dire sans regarder sur un moteur de recherche le nom de l'équipe de Boston.