J'ai vu cette série avant tout pour John C. Reilly, comédien que j'aime beaucoup (notamment chez Paul Thomas Anderson), si prolifique et à la fois si rarement crédité en premier.
Bien qu'il soit assez spécialiste de looks improbables, il est ici méconnaissable, moustache, perruque, lunettes teintées, il est évidemment excellent, charismatique en propriétaire des Lakers.
Bien que Will Ferrell était prévu pour ce rôle, je pense (et ne suit pas le seul) que John C. Reilly, par son physique rassurant de nounours, est finalement un meilleur choix.
Je n'y connais rien en basket, moi c'est plus le hockey (une série sur l'histoire de la nhl je prends), sauf en tant que parieur et quelques noms de joueurs hyper connus, mais à l'instar d'une autre série sportive, elle, centrée sur le foot américaine (l'inestimable "Friday night lights"), pas besoin de s'y connaitre forcément, sauf peut être pour souligner les éventuelles erreurs sur la réalité de la série.
Tourné comme un semi-documentaire : caméra à l'épaule en 16 mm, avec un montage brut et alternant avec des séquences en filtre pour nous emporter vraiment à l'époque de l'histoire (procédé rappelant celui de la série "Cold case"), multipliant les points de vues, elle nous montre l'intérieur du management d'une équipe - ce qui est très ludique - et tout ses protagonistes comme des êtres humains - et un écho à son époque connue pour ses excès (les 70's et 80's).
C'est passionnant mais je peux reprocher à la série qu'elle s'attarde trop sur la vie privée de ses persos : les histoires de petite amie, couple et tout... sont vraiment peu intéressantes et semble être du bouche-trou pour donner aux épisodes une durée convenable.
Mais encore une fois, c'est par l'humanité de ses persos qu'elle est la mieux réussit, même les persos les plus détestables se révèlent finalement attachants, et on voit à quel point le sport, le Basket et plus globalement : cette équipe : Les Lakers comptent pour eux.
"C'est comme une famille" dit Jerry Buss, sauf que c'est pas si simple.
On montre aussi bien sur comment une star est montée très vite (Magic Johnson), ce qui n'a guère changée aujourd'hui.
C'est foisonnant, parfois excessif bien sur.
Outre John C. Reilly, le reste du cast est étonnant, Quincy Isaiah, Jason Clarke, Brett Cullen, Tracy Letts, puis plus tard Adrian Brody, Jason Segel... : tous vraiment impliqués dans leurs rôles, les incarnant avec naturel.
On peut regretter qu'HBO - lassée des plaintes des Lakers - ai stoppée la série au bout de deux saisons seulement. Perso, j'aurais aimé à continuer à suivre les aventures de Jerry Buss.