Wolf Creek la série.
Adapter Wolf creek, il fallait oser ; l'humour noir sera-t-il aussi percutant ? Il y aura-t-il autant de
gore / violence ?
La présence à la création et à la production de Greg McLean, réalisateur des deux films originaux- rassure et effectivement dés le premier épisode ça y va sec !
Un multiple meurtre de sang-froid, même un gamin y passe et on n'hésite pas à montrer du sang, et pas d'hors champs parce que c'est une série.
Le plus gros point positif de la série c'est le tueur qui est toujours joué par le même acteur que dans les films et franchement son rôle il le tient vraiment bien, un autre acteur n'aurait pas pu donner ce grain de folie bouseux qu'il a dans ses expressions.
Mais voilà après les trois premiers épisodes fort sympathiques je trouvais déjà qu'il y avait du remplissage, alors oui il n'y a pas beaucoup d'épisodes mais la durée ne convient tout de même pas à la série, en termes d'écriture chaque épisode est raconté en 25 mins, sauf qu'ils en font 45... du coup on a des scènes, des dialogues, qui traînent un peu en longueur ou bien des allez et venu juste pour rallonger le temps jusqu'au pic dramatique de la fin de l'épisode.
Dommage la série aurait beaucoup gagné à ne durer que 28 minutes par épisodes (je n'ai pas pris ce chiffre au hasard hein, c'est un des canons de temporalité télévisuels, sinon j'aurais dit 30 min).
Autre point qui entache la série c'est le scénario, pourtant intéressent au début bien que vraiment très classique, au bout de trois épisodes ça ne devient plus qu'un jeu du chat et la souris avec de temps à autre ces éléments (histoires) perturbateurs qui n'ont que peu d'incidence sur le fil rouge, encore une fois du remplissage.
Le final attendu n'est pas trop mal mais tout de même décevant, de plus je n'aime pas cette idée de donner un passé, voir une raison de tuer au tueur, c'est tellement mieux quand on ne sait rien de lui comme dans les films.
Outre l’excellent John Jarratt qui campe le serial killer Mick Taylor, les acteurs sont tous très corrects même les petits rôles et les beaux paysages Australien, dommage qu'on ne voit surtout que des étendues désertiques (budget ?).
Au final une série à mi-chemin entre le sérieux du torture porn du premier film et le côté décalé drôle est Gore du deuxième avec un scénario trop déjà vu mais bien sympathique.
Une série qui se laisse regarder sans déplaisir avec deux, trois moments bien trippant mais qui au final ne laissera pas grand souvenir dans les mémoires, dommage.