Mais... Mais... C’est d’la merde ! Prout. Lol.
Il arrive un moment, notamment en ces périodes sociales tendues, où la confiance est un concept aussi étrange que la pensée complexe, où il faut raison garder et, devant l’hégémonie grandissante du politiquement correct, des petits arrangements et des échanges de bons procédés, consistant bien souvent à passer sous silence la médiocrité, voire à l’encenser pour tirer quelque gloire future ou honneur statutaire ou financier plus tard, et encourager ce que les puissants de vos réseaux apprécient ou se trouvent forcer de déclarer aimer, il faut accepter de prendre le risque de dire la vérité.
Parce qu’il n’y a pas de grande vérité, il n’est d’ailleurs pas nécessaire de mettre une majuscule au mot. Il n’y a que de petites vérités. Ces faits clairs et nets dont la mise en mots peut parfois chambouler tant de choses.
S’agissant de Workingirls, la vérité est toute claire, jaillissant comme la lave d’un volcan en éruption. Workingirls figure parmi ce que la télé fait de pire. Canal Plus est derrière la caméra ? Ça étonne encore quelqu’un ? Sérieusement, c’est une question...
La chaîne « statutaire » propose une fois de plus une caricature insultante en y collant le titre de comédie.
Six connasses travaillent donc dans une entreprise dont on ignore l’objet mais dont on se carre également. Une chef débile et méchante, une DRH nymphomane mais surtout très vulgaire et stupide, une mère de famille névrosée, chiante et tête à claques, deux standardistes mesquines et égoïstes (et bonnes accessoirement, pour plus de détails, vous êtes cordialement — ou pas — invités à lire ma critique de Sophie & Sophie, micro série merdique tirée de cette demi série complètement à chier), Hélène, la merveilleuse Hélène, objet social fantastique, célibataire psychotique, flippée chronique et dépressive compulsive. Hélène représente tout le bonheur qu’il est possible de tirer de Workingirls. Les deux points de la note lui sont entièrement attribués (enfin, et un peu aux deux Sophie, définitivement bonnes).
Avec un casting bien planté et foutrement inintéressant, s’ensuivent de micro sketchs pour la plupart sans queue ni tête (OH PUTAIN, COMME LES ACTRICES !!), pas drôles et qui plus est dégradants pour l’intellect. Les filles agissent toujours à l’envers de ce que la logique aurait prévu. Elles sont toutes et toujours antipathiques, elles font chier, elles sont des caricatures d’êtres humains, des symboles de médiocrité, des raisons d’éteindre et de jeter la télé par la fenêtre.
En plus de ne pas être drôle, « l’humour » de cette série est faible, grossier, pathétique. Il est répétitif, prévisible et n’apporte vraiment rien. On rit en tout et pour tout une fois dans toute la saison un. Grâce à Hélène, qui joue vraiment bien. Elle rappelle un peu personnage du même nom de la série éponyme dans les années 90. Sauf que là c'est fait exprès.
L’humour français explose dans Workingirls : on ne rit que de ce dont on se moque. Sauf qu’au bout de trente ans d’échecs, il serait temps de s’en rendre compte : c’est nul. Mais genre, à chier partout.