Comme une envie de passer à l'acte.

Yukari Yamada, une lycéenne de 15 ans, veut avoir 100 partenaires sexuels d'ici à l'université. Problème : elle n'est jamais sorti ni couché avec un garçon. Histoire de ne pas griller les étapes, elle va trouver un garçon idéal, Takashi Kosuda, (à savoir lui aussi puceau et aucune expérience avec les filles), et elle n'aura de cesse de vouloir se le taper.

B Gata H Kei est une série de 12 épisodes, tirée d'un manga éponyme (et inédit en France) où, malgré le sujet, c'est plus coquin que réellement pornographique. Non, la série tire son sel de Yamada et de sa volonté à vouloir sauter sur le pauvre Kosuda, lequel est quasiment traité comme un cobaye. C'est bien vu et plutôt original dans des mangas où c'est généralement le mec qui veut sauter sur la nana, et que celle-ci ne veut pas.
Yamada et Kosuda ont avec eux un dieu érotique, sorte de personnification d'eux-mêmes mais qui est davantage axé sur le sexe (le démon de Kosuda représente métaphoriquement son érection et celui de Yamada a des moustaches et ressemble à un sage !).
Le contraste est aussi rigolo car Yamada est littéralement portée sur le cul, elle aime en parler au grand dam de ses amies et de sa sœur, mais dès qu'elle établit un moindre contact avec Kosuda, elle perd tous ses moyens, telle une pucelle effarouchée). Kosuda est plutôt du genre à s'évanouir ou à paniquer.

Ces deux personnages sont entourés d'une galerie de personnages eux aussi atypiques, entre l'amie de Yamada qui est consternée par son aspect "chaudasse", un duo frère-soeur qui veut leur mettre le grappin, mais qui en fait seront souvent là en tant qu'empêcheurs de tourner en rond.
Car il faut que malgré les douze épisodes, l'avancée de la relation Yamada-Kosuda est très lente, et ne s'accélèrera subitement qu'à la fin, au moment où ils vont enfin coucher ensemble, mais bien entendu, rien ne se passera comme prévu...

Je ne sais pas si on peut prendre le personnage de Yamada comme une salope (ou une bienfaitrice de la gent masculine...), mais sa capacité à griller les étapes donne le plaisir de cet animé. Du coup, on ne comprend pas trop pourquoi Kosuda hésite tant à se la faire, car la fille est bien entendu un canon de beauté.
Comme on est dans un anime japonais, et que la représentation sexuelle y est toujours surveillée, les parties dites érogènes y sont censurées (avec un cache représentant un diable !) : pour sa première fois, Yamada veut le faire de manière classique.

Techniquement, l'anime est correct (malgré un manque d'animation), et un générique qui reste dans la tête. Chaque épisode est en fait découpé en deux histoires, avec souvent Yamada et/ou Kosuda qui finissent sur la béquille.
On pourrait classer la série comme érotique, avec des poitrines qui rebondissent (à 15 ans, et déjà pourvue comme ça, bonjour le dos !), quelques seins et/ou fesses (censurés), et une scène d'intro où Yamada est effrayée de son propre vagin en le regardant avec un miroir ! C'est presque là le seul moment chaud de la série (et encore, c'est caché par la composition du plan), car au fond, ça reste très soft.
Il n'empêche que j'ai pris du plaisir (pas sexuel) à voir cet anime, malgré un trou (narratif !) au milieu. Je suppose que ça ne reprend qu'une (petite) partie du manga, qui n'est toujours pas traduit dans nos contrées.
Du coup, pour finir, (et non pas...), je recommande cette série comme un honnête divertissement, au fond bien rythmée (pour ainsi dire, ça ne s'arrête jamais), et c'est au poil !