Years and Waste
Ça commençait pourtant bien. Le premier épisode était sacrément bon : on découvre la famille Lyons, qui semble absolument inclusive : on a des blancs, des noirs, des hétéros, des gays, des...
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le 23 juin 2019
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Ça commençait pourtant bien. Le premier épisode était sacrément bon : on découvre la famille Lyons, qui semble absolument inclusive : on a des blancs, des noirs, des hétéros, des gays, des intelligents, des moins intelligents, des droitistes, des gauchistes, des anars, bref. Y’a même un petit gosse asiatique. Et un handicapé, n’oubliez pas l’handicapé ! Dit comme ça, ça a tout l’air d’une énième série à la morale bienpensante, qui va te bassiner sur le vivre-ensemble sans la moindre subtilité.
Heureusement, c’est tout le contraire. La série met en place une critique cohérente de notre société, et les conséquences que nos choix auront.
Alors pourquoi j’ai mis 4 ? Car passés les premiers épisodes, la série perd toute finesse. Les incohérences s’enchaînent, les personnages s’abrutissent et on finit par nous gaver d’une pseudo morale réchauffée. C’est dommage car jusqu’à la fin, la série présente de belles idées. Par exemple, stocker des données sur des molécules d’eau. C’est bien vu et ça fait écho aux récents travaux pour utiliser des filaments d’ADN comme stockage. Dommage.
À partir d’ici, je spoile, car je dois bien expliquer mon avis.
L’ascension au pouvoir de Viviane Rook est très bien faite. Trump qui atomise une île chinoise au dernier jour de son second mandat, je dis oui. Que le RU place les réfugiés dans des « camps de la mort » parce que le pays n’a plus les moyens de les nourrir/loger, oui encore, pourquoi pas. Par contre, je ne comprends pas d’où ils sortent alors leurs ressources pour offrir à des gamines leur transition de femme à femme/machine. La fille de la famille Lyons se fait greffer gratuitement un système à rendre jaloux la NASA ! Pire, il semblerait qu’elle peut faire ce qu’elle veut avec ! Hacker le gouvernement ? Facile. Espionner n’importe qui ? Encore plus facile... Ça n’a aucun sens.
Et cette bombe atomique alors ? Quelles conséquences a-t-elle eu ? À part quelques discussions en famille, on ne voit rien. Ah si, un personnage s’est fait irradié !
Les soldats/policiers sont tous plus cons les uns que les autres et se laissent berner par une gamine et une journaliste. Et la mémé qui nous sort son monologue à charge « C’est notre faute à tous » pendant 5 mn pour ne finalement rien dire.
À la fin, les conditions de vie dans les camps de concentration au RU sont montrées au grand public, la prime minister se fait arrêter et là comme par magie, tout va mieux ! Alors que justement ces camps n’étaient qu’une conséquence de l’effondrement du système.
En somme, la série qui commençait par une critique de la société et des comportements, se finit par la victoire des gentils inclusifs (vous vous souvenez, on avait toutes les couleurs, toutes les attirances sexuelles, et même un transhumain) sur les méchants fachos. D’ailleurs ici ces méchants fachos n’ont rien d’inclusif, au contraire. Je me disais que la série déconstruirait tous ces clichés et que c’est justement pour ça qu’ils ont créé de tels personnages, mais non, c’est tout le contraire !
J’ai rarement été autant déçu par une série. Le début ironique était désopilant, la fin est simplement abrutissante.
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le 23 juin 2019
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