Quand les animaux décident de prendre leur revanche

Zoo, c’est un peu comme si quelqu’un avait regardé Jurassic Park en se disant : "Et si on faisait pareil, mais avec tous les animaux de la planète qui pètent un câble en même temps ?" Le pitch est prometteur : les animaux du monde entier se révoltent contre l’humanité. Lions, oiseaux, loups… tout le règne animal décide soudain que les humains, ça suffit, et commence à organiser une rébellion planétaire digne d’un film d’action apocalyptique. Mais au lieu d’un chaos maîtrisé, Zoo donne parfois l’impression que même les scénaristes ne savaient plus comment gérer cette arche de Noé version "le monde contre-attaque".

Dès le début, on te plonge dans un monde où les lions ne se contentent plus de rôder dans la savane : ils attaquent en meute comme des ninjas en furie. Et les éléphants ? Eh bien, ils te poursuivent comme s’ils étaient des participants d’un marathon olympique. C’est là que tu te dis : "Ok, ça va être épique !" Mais très vite, tu réalises que cette guerre contre la faune se perd dans des intrigues un peu trop prévisibles et des dialogues qui manquent cruellement de mordant (contrairement aux animaux, eux, ils mordent pour de vrai).

Les personnages humains, parlons-en. On suit une équipe de scientifiques, journalistes et autres experts animaliers, qui se retrouvent à sauver le monde en courant de continent en continent, tout en essayant de comprendre ce qui se passe. Entre Jackson Oz, le zoologiste héroïque avec un lourd passé, et Jamie, la journaliste intrépide mais souvent agaçante, on se dit que ces personnages ont un potentiel sympa. Mais malheureusement, ils sont souvent écrasés par des situations qui virent au ridicule. Ils passent plus de temps à fuir des attaques d’animaux random qu’à développer des relations ou résoudre des mystères captivants.

Les dialogues sont souvent aussi creux que les trous qu’un castor aurait pu creuser dans une digue. On a droit à des répliques sérieuses qui tombent à plat, des moments dramatiques qui tournent au comique involontaire, et des explications pseudo-scientifiques qui feraient lever un sourcil à n’importe quel étudiant en biologie. On te parle de mutations génétiques, de signaux biologiques bizarres, mais tout ça sonne un peu trop "théorie de comptoir" pour que tu y croies vraiment.

Visuellement, Zoo essaie de maintenir la tension, mais les effets spéciaux sont inégaux. Certains animaux sont bien réalisés, d’autres… moins. Il y a des moments où tu te demandes si tu n’es pas en train de regarder une vieille rediffusion d’un téléfilm du dimanche après-midi. Et quand les animaux ne sont pas là pour créer la panique, l’intrigue devient une succession de courses-poursuites à travers des forêts, des villes et des déserts, sans jamais vraiment te donner l’impression que quelque chose de vraiment significatif se passe.

Le concept de base – des animaux qui se rebellent contre l’humanité – est cool, mais la série peine à exploiter tout le potentiel de cette idée. Au lieu de te plonger dans un thriller haletant, Zoo s’éparpille entre des arcs narratifs un peu trop tirés par les cheveux, des conspirations un peu trop prévisibles, et des personnages qui prennent des décisions aussi bizarres que les comportements des animaux eux-mêmes.

En résumé, Zoo est une série qui aurait pu être un safari sauvage et excitant, mais qui finit par être plus confus qu’effrayant. Entre les attaques improbables, les personnages peu développés et une intrigue qui part dans tous les sens, tu te retrouves plus souvent à hausser les épaules qu’à frissonner devant la révolte animale. Si tu cherches un divertissement léger et sans trop de cohérence, ça peut passer, mais ne t’attends pas à être renversé par cette rébellion bestiale.