Ce n'est pas peu dire que j'attendais avec impatience une adaptation de Zorro. Ce n'est pas peu dire que la perspective qu'elle mette en scène Jean Dujardin m'intéressait. Ce n'est pas peu dire que mes espoirs ont été douchés. Par où commencer ?
Commençons par le commencement et le commencement était bon... Le casting principal est bien choisi. Jean Dujardin en Zorro, oui, bien sur que oui, c'est l'évidence. André Dussollier en Don Alejandro, superbe idée. Audrey Dana en doña Gabriella, très bonne idée. Salvatore Ficarra en Bernardo, très bien vu. Éric Elmosnino en don Emmanuel, c'est vraiment une bonne idée. Le reste de la distribution est du même tonneau.
Continuons par les décors qui sont vraiment beaux, la photographie est splendide. La musique est très jolie (Once upon a time in Los Angeles est un morceau que n'aurait pas renié Ennio Morricone) C'est là où l'on peut se dire le plus que des moyens humains, techniques et financiers ont été consentis pour faire une bonne série.
Le casting est bien choisi, l'image est belle et la musique est bonne (Jean-Jacques, si tu nous lis...) pourtant ça ne marche pas. Au-delà de la distribution, au-delà de l'image et au-delà du son, il faut une histoire, il faut des personnages...
Le souci de la série est là. Zorro, on le connait tous et dans notre imaginaire, Zorro est le personnage incarné par Guy Williams. Si Jean Dujardin tient aisément la comparaison avec Guy Williams, il n'en est pas de même pour le Zorro qu'il incarne et je n'ose même pas parler du don Diego de la Véga à qui il prête ses traits et qui me fait penser à l'Astérix d'Edouard Baer.
Si j'étais médisant (et je vais l'être), j'écrirais que cette série aurait pu s'appeler Astérix avec un Astérix succédant à Abraracourcix et qui doit sauver le village des Romains après s'être abstenu de boire de la potion magique pendant 20 ans, le tout sans trop savoir quoi faire, quoi dire et quoi penser...
La série Zorro ne rend pas hommage à Zorro. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit fidèle à la version de 1957 mais je m'attendais à ce qu'elle n'en trahisse pas l'esprit.
Je mets 2 à la série, un point pour l'équipe technique et un point pour les comédiens qui ont fait le travail. Charge maintenant à Noé Debré et Benjamin Charbit de faire mieux.