Les jeux vidéo qui ont changé votre vie selon lhomme-grenouille

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Premier jeu auquel j'ai joué qui était doté d'une pile de sauvegarde. C'était la première fois que je pouvais retourner vers un jeu sans repartir de zéro. C'était le début d'une grande aventure, d'une approche différente de l'exploration que je me faisais d'un jeu-vidéo. Ce "Super Mario World" est d'ailleurs le premier que j'ai fait à 100%. C'est un jeu clef dans la construction de mon identité de joueur.

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Les gamins d'aujourd'hui ont leur FIFA. Moi j'avais ça. J'y ai joué des années, fait et refait les Coupes du monde. Je me suis même inventé des compétitions fictives en changeant les couleurs de maillots. C'est le premier jeu de "simulation" sportive qui m'a fait bondir lors des grandes victoires décisives. Le genre de jeu qui forge une expérience du média...

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Je n'ai pas le souvenir d'avoir connu plus grand gap dans mon expérience de joueur. J'avais vraiment l'impression d'entrer dans un monde totalement nouveau avec une logique de jeu totalement inédite. Tout avait été réinventé et il fallait tout découvrir. D'ailleurs j'ai l'impression d'avoir découvert toutes les bases de décennies de jeux à venir en un seul titre.

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C'est vrai que j'aurais aussi pu citer "Ocarina of Time" voire même "A Link to the Past". Mais dans les faits, je n'ai jamais parcouru le premier ou le second comme si je parcourais des révolutions. Certes, c'était des claques de jouissance pour l'époque, mais je n'avais pas l'impression qu'on me réinventait le jeu-vidéo. Alors qu'avec "Majora's Mask" j'ai vraiment eu l'impression d'explorer une narration nouvelle, une sensation de jeu inédite, un rapport au média totalement singulier. Pour moi ce jeu est l'un des premiers (si ce n'est le premier) jeu à disposer d'un scénario au propos complexe et profond, notamment ici sur le rapport à la perte et à la fatalité. Encore aujourd'hui je le considère d'ailleurs comme l'une de mes plus grandes expériences de jeu-vidéo.

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Je me surprends presque moi-même à le citer ce jeu. Seulement c'est un fait : c'est en jouant à ce "Pikmin" que je me suis rendu compte qu'en fait on pouvait vraiment faire ce qu'on voulait avec le jeu-vidéo. Le mélange d'exploration d'une logique et d'un monde accouplé à une approche gestionnaire de ses ressources m'a totalement interpellé. J'ai avancé dans ce jeu sans savoir où il m'emmenait. Un vrai grand moment de surprise et de plaisir vidéoludique.

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C'est clairement l'ambiance qui a fait l'énorme plus-value de ce titre. Je n'avais tout simplement jamais connu ça. Ce n'était pas horrifique. Ce n'était pas forcément glauque. C'était juste être posé comme spectateur d'un monde malade. De plus, le fait de vivre tout ça en vue subjective derrière une visière favorisait une certaine distance (voire une froideur) dans l'exploration presque chirurgicale de ce déclin. C'est peut-être ma première vraie grosse expérience immersive dans un jeu.

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Ce jeu, je l'ai vécu comme mon premier openworld. Je pouvais aller partout, fureter, explorer, sans forcément qu'on me pose de limite. Mieux encore, je pouvais me laisser surprendre par les évènements posés sur mon chemin. Je me suis totalement laissé embarquer par cette impression d'appel du large. Pour le coup je l'ai vécu comme de la vraie aventure...

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J'ai clairement acheté une GBA pour ce jeu-là (...et pour "Yoshi's Island", mais ça c'est une autre histoire.) Ce qui m'a attiré dans ce jeu, c'est ce côté totalement fou, décousu, direct. Ce jeu est totalement à part, et je crois que c'est la première fois où je me suis retrouvé face à un jeu que je ne savais pas qualifier mais qui m'avait pourtant totalement conquis.

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Le seul concept du jeu qui repense totalement la physique des éléments m'a vraiment scotché. Pour moi c'était plus qu'un jeu-vidéo qu'on inventait, c'était un nouveau monde. En plus de ça, c'est un jeu qui se finit vite. Et je me suis rendu compte que j'aimais ça les jeux qui se finissaient vite. Pour le coup ça n'en densifiait que davantage l'expérience.

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Ce jeu fut une baffe me concernant pour son esprit de synthèse. Que ce soit dans l'univers, le propos et le gameplay, la proposition formelle proposée est un magnifique exemple d'épure au profit de la magie et de la poésie de cet univers. Un choix que j'ai trouvé salvateur et novateur. Repenser le jeu en dehors des codes et habitudes établies pour que toute la démarche soit au service d'un ressenti spécifique recherché. J'ai trouvé que ça apportait vraiment quelque-chose de frais. Là aussi je me suis dit : "comme quoi on peut faire du jeu-vidéo autrement."