Les livres qui se lisent d'une traite selon takeshi29
« Les hommes c'est comme les pommes, si tu les entassent ils pourissent. » (Nan Aurousseau - "Des coccinelles dans des noyaux de cerise")
30 livres
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a 7 moisL'Adversaire (2000)
Sortie : 31 janvier 2000. Récit
livre de Emmanuel Carrère
takeshi29 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai été totalement saisi par ce livre, et par ce qu'a réussi à faire Cantet dans "L'Emploi du temps". Les deux sont d'ailleurs sortis concomitamment et on pour force d'avoir en commun un vrai point de vue d'artiste, Carrère et Cantet étant parvenus à apporter leur touche, contrairement à Garcia qui a purement adapté le faits divers, sans y apporter grand chose AMHA. Il y manque, si je puis m'exprimer ainsi, la valeur ajoutée purement artistique.
« Arrête avec tes mensonges » (2017)
Sortie : 5 janvier 2017. Roman
livre de Philippe Besson
takeshi29 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur, l'a mis en envie et a écrit une critique.
Annotation :
Et surtout je voulais vous dire, Philippe, VOTRE Thomas était beau, c'était un astre dans sa chemise à carreaux aux manches retroussées. Même si je ne partage pas votre attirance pour les hommes, je l'ai regardé avec vos yeux, caressé avec vos mains, embras(s)é avec votre bouche et surtout follement aimé avec MON cœur.
« Parce que tu partiras et que nous resterons »
« L'amour, c'est des bouches qui se cherchent, qui se prennent, des lèvres qu'on mord, un peu de sang, le poil de sa barbe qui irrite mon menton, ses mains qui empoignent ma mâchoire, afin que je ne lui échappe pas.
C'est la broussaille de ses cheveux où je glisse mes doigts, la raideur de sa nuque, mes bras qui se referment sur lui, qui l'enserrent, pour être au plus près, pour qu'il n'y ait aucun espace entre nous.
C'est les torses qui s'épousent, d'où on retire un à un mais à la hâte les vêtements, le pull jacquard, le tee-shirt, afin que les épidermes se touchent. Le sien de torse est musclé, imberbe, les tétons sont plats, sombres, le mien est maigre, pas encore défoncé comme il le sera plus tard sous les coups de boutoir d'un médecin urgentiste, on dirait un torse de malade.
C'est le dos qu'on caresse frénétiquement. Sur le sien, je distingue, sous mes doigts, comme je l'avais supposé, le bombement de grains de beauté.
C'est les jeans qu'on dégrafe. Je découvre son sexe, veineux, blanc, somptueux. Je suis émerveillé par ce sexe. Ça me demandera des années, beaucoup d'amants, avant de renouer avec cet éblouissement.
L'amour, c'est les sexes dans les bouches, une certaine adresse malgré la frénésie. C'est se retenir pour ne pas jouir, tant l'excitation est puissante. C'est l'abandon, la confiance folle en l'autre. »
« J'imagine que, de toute façon, je n'en aurais pas eu le courage. Après, je me suis dit : c'était peut-être juste une passade, une phase, ça a existé oui mais ça s'est terminé, il est passé à autre chose, à la vie, une femme, un enfant, ça doit arriver souvent, ces choses-là. Je me suis dit : et quand il l'a revu à la télé, ça a ravivé le souvenir, mais c'est comme une nostalgie, un secret du passé, tout le monde a des secrets, d'ailleurs c'est bien d'avoir des choses juste à soi. Ça aurait pu en rester là. Ça aurait dû en rester là. »
Vous n'aurez pas ma haine (2016)
Sortie : 30 mars 2016. Récit
livre de Antoine Leiris
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vous savez quoi les monstres, les barbares, les innommables ? Vous n'aurez plus ma haine...
Antoine Leiris a perdu Hélène, qui n'avait qu'un tort, aimer follement le rock, le 13 novembre 2015.
J'ai perdu R. , qui n'avait qu'un tort, aimer passionnément ses amis, le 13 novembre 2015.
« Melvil ne pourra pas passer ces pages de sa vie comme elle passait les pages de l'histoire. Je n'ai pas de baguette magique. Notre coccinelle s'est posée sur le nez de la sorcière, elle avait une kalachnikov en bandoulière et la mort au bout du doigt. »
« Mais les plus beaux moments de notre vie ne sont pas ceux que l'on colle dans les albums souvenirs. Je me souviens de tous ceux où l'on prenait juste le temps de s'aimer. Croiser un couple de petits vieux et vouloir leur ressembler. Un éclat de rire. Un matin blanc à lézarder dans le creux des draps. »
Extension du domaine de la lutte (1994)
Sortie : 1994 (France). Roman
livre de Michel Houellebecq
takeshi29 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
C'était Bory
Sortie : 15 octobre 2011 (France). Biographie
livre de Daniel Garcia et Janine Marc-Pezet
takeshi29 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
"On peut donc se donner la mort en juin"
Phèdre (1677)
Sortie : 1677 (France). Théâtre, Romance
livre de Jean Racine
takeshi29 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Rouge et le Noir (1830)
Sortie : 1830 (France). Roman
livre de Stendhal
takeshi29 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.
Cyrano de Bergerac (1897)
Sortie : 1897 (France). Théâtre
livre de Edmond Rostand
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Tache (2000)
The Human Stain
Sortie : 4 septembre 2002 (France). Roman
livre de Philip Roth
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Où on va, papa ?
Sortie : août 2008 (France). Roman
livre de Jean-Louis Fournier
takeshi29 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.
L'Avare (1668)
Sortie : 1668 (France). Théâtre
livre de Molière
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Inconnu à cette adresse (1938)
Address Unknown
Sortie : 1999 (France). Roman
livre de Kathrine Kressmann Taylor
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Peau, l’Écorce (2017)
Sortie : 25 janvier 2017. Roman
livre de Alexandre Civico
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce roman d'une noirceur absolue se dévore en à peine 2 heures. Avec son écriture percutante, émouvante, Alexandre Civico décrit un monde en totale décomposition. Guerres, attentats, migrants, paupérisation et repli sur soi absolu des sociétés, voici le menu de ces 100 pages où suintent les corps et les cœurs.
La peau
« Je me souviens, ce jour-là, quand elle a fermé la porte, je n'ai pas serré la petite dans mes bras. Je ne lui ai pas dit elle va revenir. Nous savions tous les deux que ce n'était pas vrai. Pas la peine de s'emmerder à mentir. De toute façon, dans le fond, je m'en fichais qu'elle parte sa mère, j'avais la petite. J'avais ça, cette chose qui ouvre le ventre en deux. Cet inexplicable qui verse lentement le poison de la nostalgie dans chaque minute. Une goutte par seconde, plic, ploc. J'avais ça, la petite. »
L'écorce
« Ça ne sert à rien de mourir vivant si c'est pour faire un cadavre hébété et risible. J'aimerais qu'on puisse voir ma fureur, yeux ouverts. Je leur ai dit aux autres, vous ne me fermez pas les yeux quand ce sera mon tour, ça non. Je ne suis pas venu jusqu'ici pour avoir l'air de dormir. »
Ils étaient dix (1939)
(Dix petits nègres)
And Then There Were None
Sortie : 1940 (France). Roman, Policier
livre de Agatha Christie
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Virgin Suicides (1993)
The Virgin Suicides
Sortie : septembre 2000 (France). Roman
livre de Jeffrey Eugenides
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Métier d'homme (2002)
Sortie : 14 septembre 2002. Essai, Philosophie
livre de Alexandre Jollien
takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Et si tu n'existais pas
Sortie : 2 janvier 2017 (France). Roman
livre de Claire Gallois
takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Sous couvert d'une écriture très simple, certains esprits chagrins crieront même au manque d'ambition littéraire, Claire Gallois évoque avec finesse et pudeur la nostalgie, l'absence, le deuil qui se refuse à nous, le manque qui nous empêche de vivre, l'impression de se sentir étranger dans sa propre famille et la douleur qui en découle. Malgré la gorge qui se serre, les larmes qui affleurent au coin des yeux, c'est au final la foi en l'être humain qui sort gagnante de ces 140 pages. L'utopie ne fait jamais de mal : il ne faut pas perdre espoir, renoncer, car l'Amour peut nous sauver quand tout semble perdu.
« J'étais sa vie, elle était la mienne. Je ne le savais pas encore. »
« C'était quoi, l'ALD ? - Affection longue durée, a dit Bénédicte. Elle n'a pas compris pourquoi j'ai souri. C'était moi l'ALD de Yaya... »
Sauf les fleurs
Sortie : 22 août 2013 (France). Roman
livre de Nicolas Clément
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Au même titre qu'un grand metteur en scène s'empare d'un scénario minuscule pour accoucher d'une œuvre magistrale, l'écrivain est capable de nous donner le frisson à partir du peu, uniquement par son style, la puissance de ses mots...
« À table, je cherche les yeux de Papa pour un début de lien, un commencement de corde. Il fut mon prince, celui que je charmais, le dimanche soir, avec un livre d'images (il se taisait déjà mais j'entendais sa voix). Quand il dictait, j'avais des mots sans fautes qui me rappelaient sa terre; je croyais que mes pensées me venaient de ses cheveux gardés longs pour nous cacher. Il est à présent mon ennemi juré, celui qui frappe sans vergogne et désosse le visage de Maman. Chaque soir, je prie pour qu'il meure. Cependant, Maman répète C'est votre père, Et vous devez l'aimer. »
« Je ne trouve plus mon frère dont le père a brisé le nez de Maman. Je secoue la chambre, je demande à l'étable, j'implore le jardin, mes cris dans la cour sont l'envers de mon pressentiment. Qui croire, si les coups me privent à présent de l'eau qui m'assoit et de la terre qui m'élance ? Les mots marchent sur les mots, je couve un silence dont je ne peux rien faire, à part apprendre. Pour fatiguer la ronce. Au plus près du monde usé que je porte en signe de galet. »
« Mon corps commençait juste à frémir pourtant, et les robes de Maman m'allaient comme une fable, à quelques garçons près. »
« Mon front tenait tête à ses cheveux, ils apprenaient le vent. Ma bouche a couru son sourire jusqu'au dernier mot d'un dictionnaire français trouvé dans une armoire. Mon cœur s'est retourné sur son parfum, mes mains ont tracé sa voie blanche. Mes seins appelaient sa peau et sa peau accourait, souple en descente. Mon cou mettait le couvert pour ses lèvres prêtes. Mon ventre chantait sa cadence d'enfant. Mon dos fut le départ de son souffle endiablé quand il cueillait l'abandon. Mes jambes ont volé sous l'éclat de ses hanches. J'ai aimé tout cela. À comparer, ma prison n'est rien - une ligne par gamelle, une image par barreau et l'or qui fait l'innocent. »
L'Homme des bois
Sortie : 2 février 2017 (France). Roman, Récit
livre de Pierric Bailly
takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L'écriture a de tous temps été l'écrin d'hommages aux disparus et mon année littéraire 2017 semble obsessionnellement placée sous ce signe. Après les Thomas de Besson et Cusset, le grand-père de Marchand, la mère de Fives, la Hélène de Leiris, la Yaya de Gallois, le Gazou de Jourde, le père de Magnani, voici celui de Pierric Bailly, un "homme des bois" évoqué avec pudeur, et simplicité.
À André, homme dont la dignité et la droiture n'avaient d'égal que la discrétion (23/03/2017 à 05h30)
« Lors de mes premières visites, je m'attendais à tout, à me faire capturer, trucider, dévorer par un ours ou une famille de morts-vivants. Je me disais aussi que c'était l'endroit rêvé pour croiser le fantôme de mon père. Ou simplement pour lui parler. »
« Il n'était pas comme les autres. Il ne faisait pas son malin. Ou alors, pas de la même façon que les autres. Il n'était pas viril, ne jouait pas les machos. Cette expression, les petites mains, c'est aussi en opposition aux gros bras. Ce n'était pas un bourrin. Pas un mec comme on l'imagine, qui raconte des blagues et qui rigole fort. Il était doux et attentionné, je l'ai déjà dit. Cela plaisait aux femmes. »
« J'y suis allé seul. Au moment de partir Amandine m'a demandé d'acheter un pack de bouteilles d'eau minérale pour les biberons de Laura. Je me suis arrêté dans une supérette en chemin, j'ai mis le pack dans le coffre, puis j'ai rejoint le magasin des pompes funèbres, où le responsable, un ancien forain aux bras couverts de tatouages, m'a remis l'urne dans un sac en tissu. En retrouvant la voiture, je ne voulais pas mettre l'urne dans le coffre, alors je l'ai posée à mes côtés, sur le siège passager. Comme j'avais peur qu'elle se renverse, je suis allé chercher le pack d'eau minérale dans le coffre et j'ai réussi à caler l'urne contre le dossier. Je suis sorti du parking, et au bout de quelques mètres un bip sonore s'est mis à retentir. J'avais bien fermé les portières, débloqué le frein à main, attaché ma ceinture. J'ai compris que c'était mon passager qui, lui, n'était pas attaché. L'urne et le pack d'eau sur le siège à ma droite étaient détectés comme une présence humaine. Ça m'a fait rire sur le moment. Puis, le volume du signal sonore augmentant, ça s'est mis à m'agacer. Je me suis adressé à mon père, à voix haute : Excuse-moi, j'ai oublié de t'attacher. J'ai profité d'un feu rouge pour tirer la ceinture du passager et la glisser dans son encoche. Comme ça nous étions en règle, et le bip s'est arrêté. »
La Nuit juste avant les forêts (1978)
Sortie : 1978 (France). Théâtre
livre de Bernard-Marie Koltès
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce texte, créé au festival d’Avignon, se dévore en une petite heure à peine. C'est plein de bruit et de fureur. D'une beauté sidérante, violente, il vient vous hanter longtemps, vous obligeant même à vous y replonger afin d'en capter toute la puissance.
« ... je vire tout et la vieillesse avec, parce que je suis comme cela, je n'aime pas ce qui vous rappelle que vous êtes étranger, pourtant, je le suis un peu, c'est certainement visible, je ne suis pas tout à fait d'ici - c'était bien visible, en tout cas, avec les cons d'en bas attroupés dans mon dos, après avoir pissé, lorsque je me lavais le zizi, - à croire qu'ils sont tous aussi cons, les Français, incapables d'imaginer, parce qu'ils n'ont jamais vu qu'on se lave le zizi, alors que pour nous , c'est une ancienne habitude... »
« ... un soir où c'est désert et où rien ne se passe, mais il y a d'autres soirs, malgré la pluie, malgré cette saleté de lumière et la nuit qui encombrent tout, où il traîne des filles - non pas une par hasard, mais plusieurs l'une après l'autre, de plus en plus belles, mais pas belles comme tu crois, belles comme c'est pas possible, à vous rendre cinglé, à vous rendre d'heure en heure plus cinglé, d'heure en heure des filles plus impossibles, on ne sait pas quand cela va s'arrêter, cela monte, on se met à planer, on n'imagine plus rien, car il y a de ces fillesqui défilent devant vous ! ... »
«... eux, ils m'ont écouté et moi je les ai écoutés, et je me suis dit : ailleurs tout est pareil, plus je me laisse pousser au cul, plus je serai étranger, eux ils finissent ici et moi je finirai là-bas, - là-bas où tout ce qui bouge s'est caché dans les montagnes, les bords de lacs, les forêts, tandis qu'un général avec tous ses soldats parcourent les montagnes, fouillent les bords du lac, entourent chaque forêt, et ils font des cartons sur tout ce qui bouge, et sur tout ce qui n'a pas ni la même couleur ni le même mouvement que les pierres, l'eau et les arbres... »
Dans la solitude des champs de coton (1987)
Sortie : 1987 (France). Théâtre
livre de Bernard-Marie Koltès
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir
Walking through clear water in a pool painted black
Sortie : 2 mars 2017 (France). Récit
livre de Cookie Mueller
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Conditions de lecture obligatoires : dans l'urgence, la nuit, cigarettes, alcool... Résultat: pied absolu, rires, larmes... Bénie soit cette année 2017 où en l'espace de 4 mois se seront posés sur les berceaux français deux récits époustouflants issus de deux cerveaux fous, punk, déterminés, féministes (Le vrai hein, pas celui de "Wonder Woman"), décalés, trash, insolents, au pouvoir de séduction sans pareil. Et cerise sur le gâteau : Miss Cookie Mueller et Viv Albertine ( https://www.senscritique.com/livre/De_fringues_de_musique_et_de_mecs/25443509 ) ont des doigts de fée.
https://twitter.com/takeshi2922/status/889799087452823553
L'Ordre du jour (2017)
Sortie : 3 mai 2017. Roman
livre de Éric Vuillard
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
C'est court, ramassé et pourtant foisonnant, d'une richesse incroyable. Le défi était de taille : traiter l'Anschluss en à peine plus de 150 pages mais le style magnifique de Vuillard balaie tous les doutes en un instant. Un tourbillon d'élégance et d'intelligence.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/dans-les-coulisses-de-lhistoire-avec-eric-vuillard
https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-culture/roman-et-histoire-lanschluss-vu-par-eric-vuillard
Pièces de guerre I et II (1983)
The War Plays
Sortie : juin 1997 (France). Théâtre
livre de Edward Bond
takeshi29 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Chair fraîche (1994)
et autres textes
Sortie : 1994 (France). Recueil de nouvelles
livre de Hervé Guibert
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Play boy (2018)
Sortie : 10 janvier 2018. Roman
livre de Constance Debré
takeshi29 a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Le saphique ça pique, les principes dans la culotte tout ça tout ça...
« La première dérogation, c'est elle. En silence, en souriant, elle m'a serrée contre elle. Pour me saluer, sans un mot, elle m'a prise dans ses bras, longtemps. Contact mat et doux de sa veste en cuir. Sa mesure, petite contre moi. L'odeur bistrée, brune, musquée, sucrée, odeur salée de terre, de cuir. Son parfum et derrière le parfum son odeur, très vite identifiée, repérée, guettée. »
« ... Je souris quand je dégrafe son soutien-gorge. Je ne sais plus si c'est elle ou moi qui me déshabille. Je la caresse. C'est moi qui suis sur elle. C'est moi qui embrasse ses seins, qui caresse sa chatte. C'est moi qui la baise. Ses yeux remontent et son visage se lisse quand elle jouit. Elle s'endort. »
« ... quand l'embrassant c'est le corps que la main tient, par les hanches, les épaules, le creux de la nuque, quand l'embrassant c'est le corps que la main caresse, quand ce sont les lèvres, à peine, quand c'est la bouche, et ma main un peu dure sur ses côtes, quand c'est le corps lointain, quand c'est le corps tenu, quand c'est le corps pressé. »
« Un corps de femme c’est fait pour y mettre la main, la bouche, une femme c’est fait pour être baisée. Des seins c’est fait pour être touchés, un cul c’est pour venir s’y caler, une chatte pour y plonger la gueule, pour en sentir l’odeur, y glisser la langue, les doigts, en sucer le goût, ce putain de goût si doux. Il n’y a pas un homme qui puisse rivaliser avec ça. Je comprends ceux qui vont aux putes. Je comprends même les violeurs. Pour la première fois, je sens comme une piqûre toute la violence du désir... »
« Un jour je n'aurai plus envie d'elle, ou elle de moi, et ce sera fini et c'est pour ça qu'avec elle il faut encore et encore des villes et sa peau et sa bouche et on part où le week-end prochain et demain après-midi viens dans mon lit et après on descendra au café et après on repartira se coucher et jusqu'à ce que je n'aie plus de salive et jusqu'à ce que mon corps n'en puisse plus de sommeil. Elle, jusqu'à la syncope... »
La littérature, finalement c'est simple, c'est juste la faculté de savoir écrire ça : « Quitte ou double mon amour. Je ne suis pas gay. Moi aussi, moi non plus. Mords-moi les seins. Ce n’est pas homo, c’est sexuel. »
La Vie princière
Sortie : 4 janvier 2018 (France).
livre de Marc Pautrel
takeshi29 a mis 1/10.
Annotation :
J'ai fait un jeu : vérifier le goût, ou peut-être l'honnêteté intellectuelle, de Ruquier et ses acolytes qui ont porté aux nues ce roman il y a peu dans ONPC. La théorie du complot n'est pas ma tasse de thé mais instinctivement le passage de Marc Pautrel m'avait paru "étrange", et ma curiosité n'en fut que renforcée après qu'une personne de Gallimard m'ait dit ne pas comprendre ce "phénomène", tant il trouvait ce texte creux.
Alors, je vous laisserai vérifier par vous-mêmes, peut-être après tout ne comprends-je pas grand chose à la GRANDE littérature, mais ce que j'ai lu là frôle le surréalisme. Je le dis sans sourciller, Gallimard devrait avoir honte de publier un tel vide, et ceux qui en font la promotion se regarder parfois dans une glace.
Marc Pautrel a au moins un talent : celui de faire passer Alexandre Jardin pour Maupassant...
« Sauf que ma vocation pour la joie semble avoir été la plus forte, elle a fait le ménage pendant la nuit, les petits balayeurs de mon inconscient ont tout déblayé, ils m'ont soulagé de toi, mais moi je ne suis pas d'accord avec eux, je ne veux pas que tu disparaisses de moi, je veux te graver en moi, t'inscrire à l'intérieur de mon corps. »
« Au moment où j'écris ces phrases, cela fait maintenant deux jours que tu es partie et je sens que les traits de ton visage, et ta voix, tes yeux, tes lèvres, tes mains, tes cheveux et la forme de ton nez s'effacent de ma mémoire. C'est une chose terrible à vivre et il n'y a rien à faire : maintenant c'est chaque seconde s'écoulant qui me retire quelque chose de toi qui demeurait en moi, c'est chaque seconde qui m'appauvrit de toi, comme si mon cerveau fuyait de toutes parts, et je ne veux pas que ça arrive, je voudrais te retenir mais je n'ai aucun moyen, je voudrais retenir surtout l'immense joie qui était la mienne quand tu étais là à côté de moi, mais aussi quand tu n'étais plus là mais que je savais que je te reverrais d'ici peu, par exemple après les promenades et avant le dîner. »
« ... eh bien, je fais exactement ça : je bois tes paroles et elles me font escalader le ciel. »
Dites-lui que je l'aime
Sortie : 6 mars 2019 (France). Récit
livre de Clémentine Autain
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
On peut faire de l’intime sans déballage impudique, du sensible sans sensiblerie, Clémentine Autain le prouve avec le très beau récit qu’elle consacre à sa mère, la magnifique comédienne Dominique Laffin.
https://twitter.com/takeshi2922/status/1116766757325291520
Jean-Bark
Sortie : 29 mai 2013 (France). Roman
livre de Philippe Claudel
takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L’hommage, simple, délicat et sensible de Philippe Claudel à son ami et grand éditeur Jean-Marc Roberts. Ou comment décrire la perte et l’absence en 85 pages...
https://twitter.com/takeshi2922/status/1176506610539216896
L'amour (2023)
Sortie : 17 août 2023. Roman
livre de François Bégaudeau
takeshi29 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
C'est l'histoire d'un amour........................................ (cf critique)