Les meilleures Palmes d'or selon Frakkazak

Annotation :

♫ I've seen it all ♫

Alors certes, j'entends bien les critiques soulignant l'aspect tire-larmes de l'ensemble, mais il n'empêche qu'encore une fois, la magie opère en moi. Par cette caméra abrupte, qui ne s'autorise des envolées que lors des fantasmes musicaux de Selma. Par Björk sublime à l'image et au son, faisant vibrer tout mon être dans ses chants. Par ce martèlement miséreux qui, s'il dégoûte certain, me paraît judicieux et savamment dosé, notamment parce qu'il est contrebalancé par l'optimisme de Selma, fuyant le pathétique par la musique. Par la bonté de ses personnages, Cvalda en tête. Par son final inachevé, laissant le film continuer ainsi à l'infini.

Annotation :

L'oignon

Décidément, Bong Joon-Ho sait y faire. Comédie sociétale aux accents de thriller, ce Parasite ne cesse de surprendre au long de son déroulement, et quand on croit voir où il veut en venir, une nouveauté arrive, comme sortie de nulle part. On rit beaucoup devant Parasite, mais on sent également la critique sociale latente. Je n'en dirais pas plus de peur de spoiler, mais Bong a tout simplement rajouté une énième perle à sa filmographie.

Annotation :

Cf critique

Annotation :

Cf Critique

Annotation :

Première incursion dans l'univers de Kore-eda, et clairement je suis conquis. On croit comprendre la situation initiale, puis de fil en aiguille, via des dialogues disséminés ça et là, on commence à comprendre l'ampleur de la chose, tout en s'attachant de plus en plus à cette famille. Tous les personnages sont travaillés, touchants, sans que l'on tombe dans le misérabilisme. Un très beau film qui laisse un goût doux-amer. Je n'ai plus qu'à voir ce que le réalisateur à fait d'autre tant tout est très soigné et limpide.

Annotation :

Deuxième visionnage pour ce film des Coen que j'avais un peu délaissé à tort. Une délicieuse descente dans la folie où le protagoniste est aussi hypocrite et faux que ce qui le fait sombrer. Et John Goodman est magistral.

Annotation :

Il est tombé par terre, c'est la faute à Hüler

De part une mort aux circonstances trop floues s'engage un procès, celui d'une femme que l'on acculera jusqu'à étaler toute l'intimité de son couple avec la hargne d'un roquet. Et si l'on ne saura jamais si son mari est victime d'un accident, d'un meurtre ou d'un suicide, c'est parce que là n'est pas le sujet abordé par Justine Triet. On construira le portrait de Sandra pour mieux le démolir par l'entremise de la hargne judiciaire à laquelle elle fait face, en faisant tour une manipulatrice meurtrière, une mère indigne et une femme aux mœurs douteuses, alors même que les pièces présentées lors du procès tendrait à ranger le spectateur de son côté. Et lorsque le verdict tombe enfin, on n'en tirera rien, pas plus que le personnage brillamment campé par Sandra Hüler. Chapeau madame la juge.

Annotation :

Cf Critique

Annotation :

Après le très sympathique Grave, Julia Ducournau revient avec un autre film de genre, poussant les potards un peu plus loin dans l'expérimentation narrative et visuelles, pour le plus grand (dé)plaisir des sens. Séquences hallucinées, étalage de nudité, violence graphique, humour noir et malsain, sonorités assourdissantes, voilà tous les retours de Cannes qui ont servi à la communication sur l'oeuvre. Et si on retrouve bien ces éléments, ce n'est jamais gratuit, toujours bien dosé et méticuleusement présenté. En ressort une oeuvre singulière et marquante qui détonne clairement dans le paysage cinématographique actuel, pour le plus grand plaisir du spectateur subjugué dans sa salle noire.

Annotation :

L'ère où l'Eire erre

Un film d'idéaux reprenant pour toile de fond la guerre d'indépendance de l'Irlande, et pour acteurs deux mouvements pensée distincts, l'un menant à une branche plus radicalisée dans son désir de liberté à la guerre civile. Ken Loach livre un drame abrupt, porté par un cast fameux, et dont l'inéluctable fin laisse pantois. On regrettera cependant un certain détachement dans le rythme, nuisant à l'impact émotionnel de certains déroulés.

Annotation :

Instant Drame

Triangle of Sadness n'est pas toujours fin. Il n'hésite pas à enfoncer des portes ouvertes sur les très riches, verse allègrement dans la scatologie gratuite, et ses personnages sont avant tout des fonctions. Mais le renversement opératique des ordres établis (hommes/femmes, riches/pauvres, patrons/employés) est tout de même fonctionnel et souvent drôle. Entre malaise, grincement de dents, et techniques de petit rusé, le palmé 2022 mérite clairement le coup d’œil, malgré son caractère parfois ostentatoire.

Annotation :

Film déjanté, loin des habituels tropes psychotiques de Lynch, porté par un Cage au sommet de son art, et une galerie de seconds couteaux tout aussi timbrés. L'amour retranscrit dans la folie, le déferlement de violence et de passion, pour le couple le plus trashy qu'il soit.