Les meilleurs albums de 2025 selon Maël Petitjean

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Une autre très très belle surprise même si je connaissais mieux le travail de EDGE. Il faut bien reconnaître que jusqu'ici, je l'avais surtout remarqué pour ses couplets (et peut-être plutôt ses refrains) sur Memoria de Jazzy Bazz, quelques fulgurances sur le projet Private Club, et bien sûr son feat avec Alpha Wann. Le voilà avec un premier album de 16 titres qui n'est pourtant pas trop long, et un niveau moyen très très élevé. Mention spéciale, une fois n'est pas coutume, au feat avec BEN plg (qui a intérêt à profiter de sa forme stratosphérique pour composer un nouvel album). Celui avec Oldpee rappelle le meilleur de 13BLOCK et donne envie de dégainer une batte de baseball. EDGE est efficace au micro, que ce soit au chant ou au rap. Surtout, les prods sont presque toutes luxueuses sans jamais être tape à l'oeil. Un grand bravo à Lucci' et Johnny Ola, dont on ne découvre pas le travail mais qui confirment leur talent.

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Très belle surprise avec ce rappeur que je ne connaissais pas avant de découvrir son feat avec BEN plg, qui sera un de mes morceaux de l'année et m'a poussé à écouter l'album. C'est plutôt très bien, avec des morceaux un poil courts mais des prods intéressantes. Surtout, la voix est maîtrisée, les flows également, et la technique encore un petit peu scolaire est mise au service d'un propos personnel et/ou politico-social qui accroche l'oreille (et rend le feat avec BEN plg tout naturel).

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Tarik Azzouz continue sa deuxième traversée de l'Atlantique pour revenir chez nous, et sort un premier album avec un casting 100% francophone. Les prods sont évidemment d'un très très haut niveau, entre Maybach Musique caractéristique et propositions plus énervées avec Kalash Criminel ou Malo. Les rappeurs sont variés, intéressants, de plusieurs générations. Comme souvent avec les albums de producteurs, personne n'aimera tous les titres ; mais le niveau global est très élevé, et les sons avec Zequin et Prince Waly me suffisent à mettre un bon 7/10.

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Petit mea culpa et encore une petite surprise en ce début d'année. Après un freestyle insipide, un feat balourd avec Kaaris en guise de single, une pochette fade et une promo quasi absente, je dois bien admettre que ma motivation à l'écoute de cet album de Sneazzy était au plus bas. Et voilà que la DA de Twinsmatic et donc ses prods me rattrapent, avec plein de jolies inspirations vraiment bien senties. Sneazzy est rarement flamboyant au micro ; je pense que c'est un rappeur qui ne fait rien très mal, mais qui n'excelle nulle part. L'ensemble est malgré tout franchement agréable à écouter, et je pense que je reviendrai sur certains morceaux. Mention spéciale à l'introspection et aux rétrospectives autour de 1995, distillées sur l'album mais en particulier sur le morceau GLACE, qui semblent sincères et qui changent des habituels couplets sur les meufs ou les opps.

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La même note que pour tous les projets de Jeune Mort jusqu'ici ; les mêmes qualités, notamment sur les prods. Et pour cause, il est chez la 75è Session et bosse donc avec Epektase et Sheldon. Tout est de bon goût, et mention spéciale pour celle de Demie-Lune, avec un surprenant C. Cole à la guitare qui enrobe un très très bon morceau (clippé). Jeune Mort est facile, dans un style assez désinvolte mais avec une technique et des rimes qui ne trompent pas sur son écurie et sa filiation. Vivement un album ou en tout cas un projet plus long, avec des morceaux plus longs également, pour espérer tutoyer les sommets qu'il peut probablement atteindre.

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Plutôt un 6,5/10 ; je garde espoir que Benjamin Epps sorte un jour le grand album que ses débuts m'avaient laissé espérer. Ce n'est pas encore celui-là, même si ce n'est pas mauvais du tout. C'est presque un album concept où, comme la pochette et le titre le laissaient deviner, il évoque allègrement le quartier ou il a grandi au Gabon, et toutes ses jeunes années. Le résultat est plaisant, les prods boom-bap lui vont évidemment bien. Manquent quand même quelques fulgurances, et l'insolence et la légèreté qui le rendaient si rafraîchissant il y a quelques années. On ne peut pas lui reprocher de grandir et de faire des propositions plus matures avec le temps, mais il faudra dans ce cas que l'emballage musical soit plus abouti pour m'attraper complètement. Un beau projet malgré tout.

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La même chose que pour tout ce qui entoure H&FH depuis 5 saisons, que ce soit la série de vidéos YouTube ou les mixtapes : des fulgurances, et d'autres moments où je me demande franchement ce que je fous là. Une fois n'est pas coutume, c'est probablement voulu et à l'image du projet dans sa globalité. Mention spéciale quand même à Panorama, Amy, Chica vs bong et surtout Sac plastique, qui sont vraiment très bien. Le reste s'écoute bien, mais se réécoutera à mon avis assez peu.