Les meilleurs films avec Gene Tierney selon Rémi Bienvenu

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(svp lisez par ailleurs ma critique, un peu plus fournie) Oui je le place en premier. Une veuve qui échappe à sa belle famille, une maison pour s'extraire de la ville, la beauté d'une femme asociale, qui va se l'avouer d'une façon très originale, et bien sûr une histoire d'amour radicale. S'émanciper par la fiction, l'imagination, et aller vers moins de mouvement. Enfin, la mort en émancipation ultime, ou au contraire la mort vaincue. Un très grand chef d'œuvre, un film complètement à part. Une Gene Tierney vive qui retrouve l'émerveillement de l'enfant, un peu sage, qui dans la joie et la créativité s'auto hypnotise jusqu'au mysticisme. On est parfois, comme avec Jennifer Jones, dans une sorte de présence plagiant par anticipation le charisme et la classe si précise d'Audrey. Mention spéciale à la musique de Bernard Hermann !

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Pourquoi n'ai-je pas donné 10 à ce film ? De légères failles dans le scénario, mais Laura révèle à chaque vision de nouveaux défauts et de nouveaux charmes, c'est à dire des défauts qui lui vont bien. Tout de même, les scènes finales peuvent décevoir, par rapport à la construction générale. Preminger sauve tout avec une réalisation presque chorégraphique qui privilégie le jeu des acteurs et de la caméra, plutôt que le montage. Mention spéciale à la musique de Raksin, voire ma critique du standard de jazz "Laura".

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Que dire ici sans spoiler ? Lisez donc ma critique. Ellen Berent !!! Patchouli !!! Unique nomination de Gene Tierney aux Oscars (Joan Crawford va gagner pour Mildred Pierce). Technicolor de folie ! Bonne musique de Alfred Newman. La note 8 c'est -2pts pour d'une part une réalisation moins bonne que la photographie (mais celle ci met la barre très haut), Cornel Wilde un peu fade face à Gene, et le dernier quart d'heure. Mais n'est-ce pas de l'eau pour mon petit moulin qui donne la farine suivante, mangez-en : Ellen est simplement malade, personne ne veut l'aider vraiment, elle se perd dans un amour fou baigné... noyé (!!!) d'Oedipe. La scène du lac : Gene est réputée pour s'y être auto-dirigé. Dans sa pourtant humble auto biographie, elle indique avoir refait devant Stahl et la caméra, exactement ce qui avait été répété la veille, pour les réglages lumière et pellicule. Stahl qui avait trouvé la répétition parfaite, ne pensait pas que cela pouvait être fait deux fois, il fut très impressionné. Cornel Wilde devint réalisateur, pas Gene Tierney, XXème siècle trop machiste pour que l'idée de cette "solution" lui vienne.

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Gene Tierney n'y a pas un rôle central, mais est parfaite, en femme "trop bien" et amoureuse d'un imbécile. Voilà un de mes 10 films Noirs préférés, la réalisation est superbe, sous influence nette du cinéma Allemand.

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Preminger réalise un Noir de chez Noir, moins original que Laura, mais très bon car au scénario sans aucune faille ! Encore un des rôles "positifs et sages" de Gene, ici c'est Dana Andrews le centre, et non elle, même si la fameuse Morgan Taylor est motrice, par son refus, dans le départ de l'action (montée vers le premier meurtre). Seul film où Gene Tierney joue une femme d'origine Irlandaise, et une mannequin, or même si ces deux éléments ne définissent pas Gene Tierney, c'est très proche d'elle. Un film sur la parentèle, où Preminger fait peut-être allusion à sa propre violence : un des premiers "violent cop" du cinéma. La robe de Gene Tierney va ensuite être portée par Marilyn.

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Poppy, comme l'a chanté Etienne Daho. Poppy dans un grand drame vénéneux de Von Sternberg. Une part d'enfance dénuée de toute sagesse, apparaît ici pour une Gene Tierney qui a reperdu tous les kilos pris pour Ford. Sa finesse de traits irradie, et ses yeux hallucinants paraissent plus grands. Expressionisme : dans la moitié des scènes, le rôle ne permet pas la sobriété qui sera une de ses marques de fabrique en tant que comédienne, mais pourquoi pas... cela fait une des originalités de ce film.

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Eh oui... Gene Tierney n'a pas tourné dans ce film, mais il est bien un film (même "contre" le cinéma) qui doit figurer dans ce classement, qui n'est pas "les meilleures performances de Gene Tierney comme actrice" car alors le classement serait différent, ici on ordonne par qualité du film, non? Et ce film n'est pas un documentaire. La présence des beaux extraits de "The Shanghai gesture", dans l'introduction, puis d'autres revenant plus tard avec Poppy / Gene donc, m'ont toujours aidé à entrer dans le propos de Debord. Je l'ai vu avant de voir "The Shanghai gesture" et ces détournements, très bien choisis et placés par Debord en moraliste paradoxal, m'ont aussi donné envie de voir le film de Von Sternberg. Je crois que Debord a aussi choisi un film qu'il avait aimé jeune, et un film sur l'ivresse, même si Gene Tierney n'est pas montrée ici dans ses scènes caricaturales de jeune dépravée. Elle est montrée avant la chute. C'est aussi, pour moi, un choix et un film qui confirme le dialogue de Gene avec les spectres.

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Apprendre l'histoire de New York via un Gothique Mankievicz qui se déroule dans un château avec Vincent Price faisant pour la première fois... du Vincent Price ! Les tensions entre descendants de Néerlandais (New York was New Amsterdam) et arrivants Anglo Saxons plus frais mais dominés voire même méprisés, sont délicieusement teintées de lutte des classes. Gene Tierney très humaine, encore dans une trajectoire d'émancipation, cette fois non préméditée et très patiente. Encore un film avec tableau, ma liste à venir...

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Une saga très originale, comme une autre vision des "roaring twenties", 1919 à 1931. La réalisation ne suit pas toute la force du roman, malgré une distribution parfaite. Gene Tierney antipathique, et plus belle que jamais, jeu très fin, sauf peut-être dans l'opposition entre "son" Isabelle et le personnage de Ann Baxter. Le couple Tyrone Power + Gene Tierney est si beau, et se rate au point qu'on en a mal. Les scènes de recherche de sagesse auprès de guru Indiens pourraient être très en avance sur leur temps, en gros pré beat generation... mais devant ces Himalaya en carton pâte, j'ai presque eu le fou rire.

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Le western avec contexte Argentin, réalisé pour Holywood par un réalisateur d'origine Française, vous connaissez ? Gene Tierney à 32 ans illumine comme un soleil noir ce film, qui fait qu'elle a beaucoup de fans en Argentine.

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Un peu trop d'invraisemblances pour un Preminger qui s'attaquait à des thématiques très propices à un nouveau chef d'œuvre "Noir à part" comme le fut Laura. Gene Kleptomane puis Gene somnambule hypnotisée sont des moments qui gagnent encore en dimension dramatique quand on pense aux problèmes psy qu'elle commençait à affronter, à ses premières pertes de contrôle. Coïncidence, car Preminger ou le scénariste ne semblent pas avoir fait exprès. Encore un film avec tableau !

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Bonne comédie où Gene TIerney chante une chanson en Français, et sur youtube vous pouvez vérifier que toute fascination mise à part elle chante bien ! Vous pourrez d'ailleurs faire le lien entre ce moment et le début de carrière de Jeff Buckley, bien plus tard.

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Comédie du mariage, escroquerie, romance, un bon triangle pour le deuxième film de Gene Tierney face à Fonda, beau couple qui viendra pour moi juste derrière le plus glamour Gene Tierney + Tyrone Power.

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Ce sera peut-être l'unique originalité de ma liste : je place ce Lubitsch nettement plus bas que ne le font en général les cinéphiles. J'aime tant de Lubitschs mais celui ci m'ennuie un peu. Dialogues parfois drôles, ok, mais le héros m’indiffère presque, et le rôle d'épouse modèle affadie Gene Tierney.

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Peu de scènes avec Gene, mais ce Ford mineur (une sorte de "Raisins de la colère... en comédie" !) n'est pas raté, et il faut voir cette image très inhabituelle de la GET girl !

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Son premier film : un Fritz Lang! Mais...Western sympa, sans plus, ce qui surprend de la part de Lang, mais notons qu'elle débute face à Fonda qui est sensé être mort (elle débute même en entendant le récit de sa mort, alors qu'il est là devant elle), ainsi le "retour" du titre est bien un retour depuis les morts. L'immense Lang l'a donc placée dès le départ dans un jeu avec les fantômes, qui sera l'une des marques de la carrière de Gene Tierney.

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Comme souvent, aussi à l'aise dans le rôle d'une "méchante", mais cette fois c'est une femme très forte et influente. Je trouve ce film un peu poussif. Bonne musique de Bernard Hermann ET Alfred Newman, excusez du peu, Leon Shamroy est comme souvent très bon à la photographie.

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Gene Tierney et Glenn Ford, belle affiche pour un western assez original, tendu, très bien joué et plutôt bien mis en scène. Il y a des longueurs, et des conventions ou autant de clichés que d'originalités.

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Film assez sombre et original, mais réalisation molle. Présence remarquable des deux stars, qui vont mal, pour des raisons différentes... C'est en l'aidant et remarquant à quel point, par exemple, elle avait du mal à retenir son texte (elle qui avait dans les années 40 quasiment la réputation inverse), que Bogart conseilla à Tierney de se faire soigner. Lui qui refusait de voir un médecin pour le cancer contre lequel il allait encore lutter deux ans !

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Toutes les scènes où elle est présente, sont modernes ! Toutes les autres sont vieillottes. Paroles de fan ? Allez vérifier vous même, ce film se laisse voir.

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J'ai un peu de mal avec ce Preminger "sixties", que je trouve un peu lent, il y a une belle tension mais en général je le trouve moins bien vieilli que ses plus vieux films, malgré que Preminger ose une thématique courageuse pour l'époque.

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Une tentative de surfer sur la vague "Gone with the wind". Le réalisateur est un homme du passé d'Hollywood, l'histoire est d'évidence celle d'un refus de la fin de la guerre de Sécession, alors que ce sont les derniers mois de paix des USA. Gene Tierney a 21 ans et joue son quatrième rôle, sa beauté illumine en technicolor, mais c'est mou, quelques bonnes scènes sympa car elle jouera très peu souvent l'aventurière avec armes etc...

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Gene Tierney fait d'assez brèves mais marquantes apparitions. Film de guerre sans tonus. Un moment curieux de la seconde guerre mondiale, en Afrique, avec Gene en princesse Arabe ultra classe, d'une noblesse et d'une droiture à toutes épreuves. On note les belles présences de George Sanders, et Dorothy Dandridge à 19 ans (Gene en a 20).

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On commence pour moi ici les 9 ou 10 films "pour fans uniquement", à plutôt éviter. Premier film de Gene Tierney avec Tyrone Power, un film d'aventure avec Gene en Vahiné, Tyrone Power campe assez mal le paria, l'ensemble n'a pas bien vieilli.

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Nos deux stars, qui ont déjà tourné deux fois ensemble, et sont plus connues pour le mélodrame, le Noir ou l'aventure, font leurs preuves dans la comédie. Sauf qu'une comédie sans bons dialogues n'a pas beaucoup d'intérêts. Titre Américain : "That wonderful urge", se laisse regarder mais ne perdez pas trop votre temps : film pour fans uniquement.

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Gene Tierney, beauté universelle ? Aujourd'hui on hallucine en pensant qu'elle a joué trois fois la (moitié) Chinoise, la Vahiné, la princesse Arabe, la Russe après 1945... uniquement parce que sa beauté semblait "typée" aux hommes sans imagination de Hollywood (donc ça donnait des "moitié" navets, on va sauver Von Sternberg de ce lot). Ben oui, vous avez une star vraiment difforme : elle a de trop grandes pommettes, avec elle on dira pommes, mais en Anglais on dit cheekbones donc c'est moins fruité ! Eh bien, la guerre froide débute, alors faites lui jouer des Russes gentilles, oui oui il y a des Russes gentilles, celles qui veulent passer à l'Ouest. Gene Russe, opus 1, son cinquième et dernier film avec Dana Andrews.

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Mais dans quel film a-t-elle été "la plus belle des Gene Tierney" ? Peut-être celui-ci, mais alors quel dommage, voyez-le par curiosité ou presque uniquement pour la scène du bombardement, où Gene, dans ce film trop terne, se mue très jeune en tragédienne (on devine son amour pour une de ses modèles d'adolescence, Garbo) dans une scène cependant très convenue. Hathaway passe ici sans cesse à côté d'un grand film de guerre.

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Exemple type d'une mayonnaise qui ne prend pas : distribution top, scénar historique ok, rien ne fonctionne, même si personne ne joue spécifiquement mal, c'est plat. Bof. Vous voulez un scoop ? Gene est belle ! Mais fatiguée.

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Gene en Russe, opus 2 (voir plus haut), cinq ans après l'opus 1. Rappel : la Russe gentille, c'est celle qui passe à l'Ouest. Elle est époustouflante de beauté en danseuse, mais pour moi il y a très peu à sauver de ce film, à part le thème musical, devenu un très beau standard de jazz.

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Le chiot est très mimi. Ah, et Gene est très belle, la tristesse et le tourment lui vont malheureusement très bien en ces années, elle reste une actrice impressionnante. J'aime Ray Milland d'habitude, il joue bien ici aussi, mais il faudrait une autre histoire, une autre réalisation ! Film "familial" sur le sujet de l'adoption. Bof bof.