Les meilleurs films d'animation Pixar selon Yayap

Annotation :

Mon petit préféré de chez Pixar. La plupart vous le diront : les 30 premières minutes sont clairement au dessus, elles forment un véritable poème muet tout en livrant la naissance touchante d'une histoire d'amour robotique, sur fond de terre post-apocalyptique sans vie. Mais j'aime également beaucoup la deuxième partie, certes plus classique mais elle développe mine de rien une satire plutôt pertinente de la société humaine, et un constat pessimiste mais non dénué d'espoir sur notre futur. Mais l'essentiel reste l'histoire d'amour entre deux robots, et c'est ça qui est le plus beau (cette danse stellaire...).

Annotation :

Pas évident pour Pixar de donner, si tôt dans leur carrière, une suite à leur premier long-métrage. Pourtant, Toy Story 2 est non seulement encore meilleur que son prédécesseur, mais peut-être le film qui a définitivement cimenté le succès du studio, et ouvert la porte de leur palmarès quasiment ininterrompu de chefs-d’oeuvre.

TS2 a tout de la suite parfaite : plus drôle, plus généreux, plus varié, mais aussi plus spectaculaire que le premier - certains segments aventuresques évoqueraient presque du Spielberg. Mais c’est aussi la démonstration définitive de la capacité de Pixar à traiter des thématiques sérieuses dans la plus grande légèreté. On parle tout de même d’un film évoquant l’acceptation de la mortalité et de l’inéluctabilité du temps, le tout en mettant en scène des jouets qui parlent.

Tour à tour drôle et terriblement inventif, le film peut aussi être sacrément émouvant. Je pense à la chanson de Jessie, à elle seule l’un des passages les plus terrassants émotionnellement de la carrière du studio.

Bref c’est l’un des films les plus complets du studio, atteignant la perfection sur tous les registres.

Annotation :

Encore une fois, Pixar part d'une idée de génie et la traite avec intelligence, en s'interrogeant sur la vie que mènent les monstres cachés dans les placards des enfants, allant jusqu'à leur créer un véritable monde. Et c'est ultra-efficace niveau personnages, humour, rythme, et un fort beau message sur la peur, subtil et pas martelé dans le crâne de nos chères têtes blondes.

Annotation :

Le grand retour de Pixar. Inside Out marque le retour aux idées et aux univers originaux, au traitement intelligent des thématiques et à l'émotion sincère, qui manquait un peu trop au studio dernièrement. Le film manque un peu de créativité au niveau artistique et d'ambition visuelle, il aurait sans doute pu se classer dans mon top 3 sinon.

Annotation :

Cette incursion initiale de Brad Bird pour le studio Pixar est un double évènement : le premier film du studio mettant au premier plan des personnages humains et son premier vrai film d'action. En effet, si Les Indestructibles reste dans les canons thématiques de la firme à la lampe, Bird imbrique le tout dans un récit dynamique ne laissant que peu de place aux temps morts, reprenant les codes du film de superhéros mais aussi du film d'espionnage à la James Bond pour un cocktail explosif et réalisé d'une main de maître. A ce titre, Les Indestructibles n'a rien à envier à bien des productions live et ne prend même pas, comme d'habitude chez Bird, particulièrement de pincettes en terme de violence et de morts (rien de graphique hein, on reste chez Pixar quand même).

Mais bien évidemment, réduire le film à un concentré d'action serait dénigrer ses plus grandes qualités. A travers son histoire endiablée, Bird nous parle d'une famille, dysfonctionnelle en bien des points mais soudée et unie par un talent bien spécial. Ainsi, l'action devient un moyen de mettre en relief les dynamiques des personnages, renforcer leurs liens et résoudre leurs conflits au sein du récit. Car Les Indestructibles raconte avant tout l'histoire d'êtres exceptionnels forcés à intérioriser ce qui les rend uniques (= La Reine des Neiges en mieux écrit), avant que chacun ne réalise que ce n'est qu'en étant eux-mêmes qu'ils se sentiront vraiment vivre. J'apprécie particulièrement la manière dont cette thématique se reflète autant sur les parents Parr (à travers Mr Indestructible et sa crise de quarantaine) que sur leurs enfants, chacun vivant la frustration à sa manière.

C'est également le seul Pixar qui méritait vraiment une suite et je suis ravi qu'elle ait finalement été mise en chantier (rdv dans un an en espérant qu'elle soit à la hauteur des attentes).

Annotation :

Un film historique, que j'aimais curieusement beaucoup moins que le deuxième dans mon enfance. S'il a forcément un peu vieilli, on y retrouve déjà le savoir-faire de Pixar pour raconter des histoires et des personnages, tout en simplicité. Et quelle superbe scène que celle d'un jouet découvrant soudainement sa condition de simple être de plastique.

Annotation :

J’étais le premier à m’inquiéter de voir Pixar produire un troisième Toy Story, plus de 10 ans après le second. Comment ne pas sentir la suite opportuniste, d’autant plus à une époque où le studio enchainait les productions originales et audacieuses ? Heureusement, le film a un peu calmé tout le monde, devenant même l’un des plus appréciés du studio.

Toy Story 3 a l’intelligence de prendre en compte le temps écoulé depuis le précédent volet (ce que ne ferons aucune des autres suites de Pixar à l’exception… de Cars 3?) et de s’adresser avant tout à ceux qui ont connu les deux premiers films enfant, ont grandi et ont fini, eux aussi, par dire adieu à leur enfance. Le film parle de ça, de la nécessité d’accepter de grandir, tout en gardant un oeil attendri sur son passé, cristallisant ainsi tout ce que Pixar a accompli durant sa carrière jusqu’alors. Difficile de ne pas voir dans cette émouvante conclusion la symbolique d’un passage de flambeau, hélas peu payant pour le studio vu que TS3 représente précisément la fin de son âge d’or.

Outre cette richesse, le film allie toutes les qualités des précédents films : l’humour, l’inventivité avec laquelle l’univers est détourné (devenant même un film d’évasion doublé d’une allégorie du fascisme), le capital sympathie énorme des personnages, la qualité de la réalisation… C’est également l’un des Pixar les plus sombres, en particulier lors de ce climax à la décharge qui suinte le désespoir, on peut dire que Lee Unkrich et son équipe ont porté leurs couilles. Et bien entendu, il y a cette fin qui m’a fait versé de vraies larmes, difficile d’imaginer une meilleure fin, à la fois pour la saga (jusqu’au 4 du moins, dont la conclusion n’est pas en reste) et pour l’âge d’or du studio.

Annotation :

Le deuxième Pixar signé Brad Bird et on en retrouve toutes les qualités : outre une mise en scène remarquable de fluidité et une inventivité survitaminée dans les scènes d'action, le cinéaste n'a jamais peur de faire du cinéma familial "adulte" dans la pure tradition d'un Don Bluth. Du pur Bird dans la forme mais aussi le fond : comme Les Indestructibles ou Le Géant de fer, Ratatouille raconte l'histoire d'une personnage exceptionnel dans un monde qui n'en veut pas.

Outre son cadre parisien enchanteur, Ratatouille est une ode à la créativité et au pur plaisir culinaire, offrant un très beau message sur la grandeur qui peut émaner de chez n'importe qui et rempli d'idées géniales, comme cette manière toute simple de représenter l'harmonie des saveurs par les couleurs et la musique. La scène du critique à elle seule rappelle comment les films du studio peuvent prendre une toute autre portée en un instant, ici un simple flahsback de quelques secondes sans le moindre dialogue, mais dont le message atteint une évidence universelle.

Annotation :

Il est souvent classé dans leurs meilleurs films celui-ci. En fait, il est conçu assez bizarrement : le début est juste sublime, 15 minutes qui concentrent tout le savoir-faire de Pixar pour raconter beaucoup de choses par le seul biais de l'image, et pour émouvoir très simplement. Mais ensuite, on a une partie aventuresque pas désagréable mais beaucoup plus convenue et bas de plafond, avant un final qui renoue avec l'intelligence et la brillance du début. On dirait que Pixar avait de formidables idées de thématiques mais ne savait pas comment remplir un film d'1h30 avec et se sont donc contentés de remplissage pour meubler le reste. Un Pixar inégal donc, mais qui contient malgré tout quelques uns des plus grands moments de brillance du studio, et l'une de leurs propos les plus matures (vous en connaissez beaucoup des films d'animation tous publics qui parlent de deuil et de vieillesse vous ?).

Annotation :

Comme Toy Story premier du nom, il a un peu vieilli techniquement, ça reste cependant un Pixar tout ce qu'il y'a de plus plaisant, on s'attache très simplement aux personnages, et la dynamique de la troupe de cirque est assez géniale. Bon je regrette un peu la grosse ficelle scénaristique du menteur révélé aux trois quarts du film, c'est très plombant. Mais ça n'en reste pas moins intelligent, créatif et sincère.

Annotation :

Pixar laisse de côté son ambition pour un film plus reposé qu'à l'accoutumée et dont l'ambiance oisive délicieuse n'a rien à envier à certains Ghibli (je pense à Kiki ou Porco Rosso). Je regrette dès lors que Luca ne joue pas plus franchement la carte de l'épure et se retrouve malgré tout prisonnier d'un récit en trois actes très classique, avec un conflit bien artificiel pour entamer le dernier tiers. Et c'est là que le film accuse un peu son manque de profondeur puisque le précieux sens de la double lecture du studio est ici complètement absent et que Luca ne raconte dans le fond rien qui n'ait pas déjà été (mieux) abordé par le studio.

N'en reste pas moins un délicieux petit plaisir estival, à défaut d'autre chose.

Annotation :

Enième suite inutile de l'écurie Pixar, Dory tirait toutefois son épingle du jeu par le traitement plutôt réussi de son personnage principal et de son handicap. Une justesse d'autant plus inattendue que centrer une suite sur le sidekick comique du premier volet est toujours un pari risqué.

Pour le reste, Stanton et son équipe peinent un peu à réitérer l'exploit de Nemo. Le fait de situer l'action dans un aquarium permet d'un peu rafraîchir l'ambiance du film mais ça se fait au détriment de la grandeur aventuresque qui rendait le film de 2003 si mémorable. Sans compter que l'arc de Marin et Nemo est parfaitement inutile, là où l'original rendait tout aussi pertinente la recherche du père que le parcours initiatique du fils.

Annotation :

J'étais plutôt excité de voir Pixar étendre l'univers de Monstres et Cie. Malheureusement, la préquelle était bien loin du niveau de l'original. Le film fait le choix d'un récit classique (le héros qui se ramasse et finit par triompher) qui ne marche pas trop mal mais induit un traitement très prévisible et premier degré, loin de la subtilité du propos du premier. La seule vraie trace d'intelligence Pixarienne vient de la fin, pour le coup vraiment rafraichissante et intelligente. Le reste est convenu, pas désagréable, mais sans génie, la technique est sublime, quelques gags fonctionnent, mais c'est loin d'être brillant.

Annotation :

Cars 3, c'était un peu le film que personne ne voulait. Déjà que Pixar se compromet dans des suites forcément moins bonnes de leurs grands classiques, mais en plus qu'ils s'acharnent sur cette licence dès le départ en dessous de leurs standards de qualité habituels... Et pourtant, ce troisième volet s'en sort pas mal du tout.

Après un 2 qui ressemblait davantage à un spin-off sans intérêt, Pixar se recentre sur son personnage principal et retrouve une ambiance et un ton plus proches du premier film. On retrouve les grandes thématiques pixariennes que sont la nostalgie et l'acceptation du temps qui passe, notamment dans une fort belle conclusion qui rappelle un peu Toy Story 3 dans l'esprit. Après ça reste à l'image des Pixar récent : le film convainc par fulgurances mais pas dans son ensemble. Un récit manquant d'imagination, des dialogues trop rabachés, un humour pas toujours top, techniquement incroyable mais artistiquement convenu... Le film reste trop imparfait et n'a pas la même aura de simplicité et de tranquillité du premier film. Reste qu'on aurait pu s'attendre à pire, bien pire.

Annotation :

Le Pixar qui n'a rien d'un Pixar. J'étais plutôt hypé par les premières images, ça sentait le film bien épique. Finalement, c'est bien gentillet, très convenu, plombé par des chansons un peu moches. La direction artistique est une vraie réussite, mais pour le reste on est davantage du niveau des derniers Disney que des productions antérieurs du studio.

Annotation :

Un Pixar hélas mineur malgré un sujet qui m'intéressait énormément. On est loin de la brillance et de l'émotion d'Inside Out, mais le film parvient cependant à être très beau et assez malin par moments, par touches, et à vendre un voyage fort agréable, porté par de superbes paysages et un duo de personnages plutôt attachant. Dommage également que les influences (Le Petit Dinosaure en tête) se fassent trop ressentir, donnant à l'ensemble un parfum assez convenu.

Annotation :

Tiens si on faisait une suite à notre film le moins intéressant ? En mettant la dépanneuse énervante en personnage principal ? En voilà une bonne idée ! Bon le film est un pastiche de films d'espionnage pas forcément désagréable, mais sérieusement il sert à quoi ce film ?