Les meilleurs films de 2006 selon Frakkazak

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Après Gangs of New-York et avant The Irishman, Scorsese nous livre un autre film où la pègre irlandaise est au premier plan. Un casting stellaire, avec un Nicholson dégueu au possible, un Damon qu'on veut voir crever la gueule ouverte, un Di Caprio qui montrait déjà toute l'étendue de son talent, un Wahlberg au sang chaud et une Vera Farmiga tiraillée (et sexy comme pas possible).

La tension est à couper au couteau dans ce jeu du chat et du rat, par un habile jeu de téléphones, filatures et craquages nerveux, le tout baigné dans un mélange musical des Dropkick Murphys et des Stones si chers à Martin.

Une véritable bouffée d'air frais, qui même près de 15 ans après sa sortie arrive toujours à me faire tenir sur le bord de mon canap'. Je n'ai aucune honte à dire que je préfère ce remake à Infernal Affairs, quand bien même il est parfois plus explicite.

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La refonte de l'univers Bond s'est amorcée autrement que par le passage d'un brun longiligne à un frigo blond, et ça on le voit dès la scène d'intro à Madagascar, où le poursuivi fait des cabrioles dans tous les sens tandis que 007 défonce des murs à coup d'épaule et troque son Aston Martin pour un bulldozer. Le ton est donnée, James n'est plus là pour enfiler des perles, pas de gadgets ou autres, ici on pique au copain Jason Bourne qui à donner ses oripeaux au film d'action moderne. Et toute cette virilité mâtinée d'arrogance finira par un lattage des couilles littéral, puis par le réchauffement du coeur de l'espion pour la belle Eva, tout ça devant les larmes rouges du toujours génial Mads. Bref, un grand Bond en avant pour la franchise.

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Quand un pion d'un gouvernement autoritaire, qui plus est très bon dans son boulot, se trouve de l'empathie par accident, ça donne une histoire touchante sous un régime infame. Le film est assez âpre, mais cela renforce cette ambiance pesante, où raconter une blague sur la course du soleil peut te valoir une peine au troisième sous-sol pour le reste de ta carrière.

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L'ère où l'Eire erre

Un film d'idéaux reprenant pour toile de fond la guerre d'indépendance de l'Irlande, et pour acteurs deux mouvements pensée distincts, l'un menant à une branche plus radicalisée dans son désir de liberté à la guerre civile. Ken Loach livre un drame abrupt, porté par un cast fameux, et dont l'inéluctable fin laisse pantois. On regrettera cependant un certain détachement dans le rythme, nuisant à l'impact émotionnel de certains déroulés.

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Apocalypto c'est un pur produit Mel Gibson. Il y a du très bon, avec des scènes purement épiques et grandioses (toute l'arrivée dans la ville jusqu'à la fuite dans la jungle), mais aussi des moments où le film est lourd. Que ce soit toute l'intro avec les blagues de kiki, ou les slomos cradingues dans la poursuite finale.
Mais reste que l'ambition du projet est tout à fait louable, et que l'immersion est là, de par les décors grandioses (naturels ou reconstitutions), le dialecte employé, les costumes détaillés, où les us et coutumes décrites.

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Comme souvent avec Linklater, il y a un concept fort. Ici, c'est l'osmose parfaite entre le fond et la forme, où l'image vibrante et acidulée de la rotoscopie sert la paranoïa et la psychose ambiante. Une œuvre singulière dans laquelle j'ai eu du mal à rentrer, tant tout est étrangement (mais volontairement) complexifié par des dialogues à rallonge qui racontent sans raconter.
J'adhère pour le concept, pour le malaise général qui se dégage du film, et pour les performances du casting all-star. J'adhère comme j'adhère à tout ce que j'ai vu de Linklater jusqu'à présent.

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Aïe Robot

Film détonnant et étonnant dans la filmo de Park Chan-wook, d'habitude abonnées aux thrillers revanchards et à un profond cynisme quant à la nature humaine (même si l'amour prônait dans Decision to Leave). Ici on est dans une comédie dramatique, alliant les maladies mentales de ses personnages à de beaux moments de poésie. Certes, c'est un peu foutraque dans l'ensemble, mais pétri de bonnes idées visuelles et scénaristique. Une étrangeté qui vaut le détour.