Les meilleurs films de Jacques Becker selon Val_Cancun
10 films
créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a environ 2 ansGoupi mains rouges (1943)
1 h 44 min. Sortie : 14 avril 1943. Comédie dramatique, Policier
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Adaptant le romancier Pierre Véry, Jacques Becker signe une formidable chronique paysanne, qui sous ses sombres atours de drame rural teinté de polar, esquisse en filigrane le portrait de la France de Vichy, "Goupi mains rouges" étant sorti sous l'Occupation, en 1943.
Ce titre étrange renvoie à une pratique fréquente dans les campagnes en ces temps anciens : on désignait ainsi les membres d'une même famille, juxtaposant d'abord le patronyme, directement suivi d'un sobriquet relatif au caractère ou aux activités du lascar.
Portée par une troupe de comédiens convaincants, au premier rang desquels figure évidemment l'inquiétant Fernand Ledoux, la galerie de portraits s'avère fort savoureuse, relevée d'une intrigue plaisante, mystérieuse juste ce qu'il faut...
Le Trou (1960)
2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 8/10.
Annotation :
Grand classique de Becker, mais aussi son dernier film, "Le trou" jouit d'une excellente réputation. Justifiée à mon avis, même s'il ne s'agit pas de mon préféré du réalisateur : en effet, son parti-pris de "temps réel" occasionne quelques longueurs, au cours de deux heures en huis-clos rappelons-le.
Hormis ce bémol, le film est formidable, avec un quintet de comédiens inspirés, un récit prenant et quelques plans inoubliables (le bataillon prêt à intervenir, qui surgit brusquement dans le miroir!).
Casque d'or (1952)
1 h 36 min. Sortie : 13 mars 1952. Policier, Drame, Romance
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 8/10.
Annotation :
Encore un très bon film de Jacques Becker, d'autant que cette fois il s'appuie sur un véritable scénario.
On a toujours ce cinéma descriptif d'un milieu donné, ici les "apaches" de la Belle Epoque, mais en prime Becker nous offre une tragédie sentimentale empreinte de lyrisme.
Signoret rayonne, Reggiani parle très peu (et m'a laissé un peu perplexe en tant que héros romantique), Claude Dauphin est un méchant de 1er ordre, tandis que Raymond Bussières est formidable en petite frappe loyale en amitié.
Antoine et Antoinette (1947)
1 h 18 min. Sortie : 27 septembre 1947. Comédie dramatique
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Délicieuse comédie de moeurs signée Jacques Becker, l'une de ses rares oeuvres aussi ouvertement optimiste.
Chronique du quotidien à la fois difficile et joyeux du petit peuple parisien, cette classe laborieuse qui souffre encore des privations (alimentaires notamment) 2 ans après la fin de la guerre, "Antoine et Antoinette" bénéficie d'une immense valeur sociologique pour le spectateur contemporain.
Flirtant souvent avec un certain manichéisme, Becker s'atèle dans le même temps au portrait touchant d'un couple humble et travailleur issu de cette classe sociale, dont les difficultés quotidiennes n'éteignent pas la joie de vivre à deux, ni les espoirs d'une vie meilleure.
Dans la 2nde moitié du métrage, le récit est centré sur un billet de loterie gagnant, et le film perd paradoxalement de sa substance.
Qu'importe, on aura assisté à une oeuvre terriblement attachante.
Rendez-vous de juillet (1949)
1 h 52 min. Sortie : 27 septembre 1949 (France). Comédie dramatique
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
L'un des premiers *teen movies* de l'histoire du cinéma mondial est français, oeuvre de Jacques Becker qui signe cette chronique de la jeunesse parisienne privilégiée, dans le Saint-Germain des Près de l'après-guerre.
Le réalisateur filme avec justesse une nouvelle génération influencée par la culture américaine, bouillonnante et avide de liberté, d'amour, de découvertes, de voyages, de vie tout simplement.
La caméra semble virevolter à la suite de ces jeunes comédiens, avec de superbes trouvailles de mise en scène, telle que ce véhicule amphibie qui incarne l'adaptation et la fluidité de la jeunesse.
Vu de 2020, assez logiquement, les jeunes héros apparaissent quand même assez agaçants, enfants gâtés à la mentalité parfois étriquée, qu'on aurait parfois envie de gifler.
Mais la grande valeur documentaire des "Rendez-vous de juillet" permet aisément de pardonner ce petit désagrément.
Rue de l'Estrapade (1953)
1 h 40 min. Sortie : 15 avril 1953 (France). Comédie dramatique
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Peut-être pas un très grand film, mais il y a l'immense plaisir de découvrir ces années-là à travers le regard de Jacques Becker, qui croque des personnages plus vrai que nature et parvient à rendre le quotidien passionnant.
Quelques bémols toutefois : le jeu apprêté de Louis Jourdan, et le peu de place accordé au personnage du couturier, qui disparaît aussi vite qu'il est apparu.
Mais Anne Vernon est toujours ravissante, tandis que Daniel Gélin est bien plus convaincant que dans "Edouard et Caroline". Film léger et charmant.
Touchez pas au grisbi (1954)
1 h 36 min. Sortie : 17 mars 1954. Drame, Film noir
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 7/10.
Annotation :
Archétype du films de gangsters français à la mode 50's.
Pas le meilleur film de Becker, tant s'en faut : le réalisateur s'efforce de mettre en scène l'aspect figé et déclinant de ses héros en bout de course, démystifiant la figure du voyou, à l'image de ces scènes du quotidien un peu triviales (Gabin qui se brosse les dents en pyjama). C'est la principale singularité de ce polar efficace mais sans éclat, qui bénéficie heureusement d'un excellent casting autour de Jean Gabin (de retour sous les feux des projecteurs après une traversée du désert), comprenant notamment Lino Ventura, Jeanne Moreau, Paul Frankeur ou encore René Dary.
Un petit 7, mais un bon moment malgré tout.
Falbalas (1945)
1 h 51 min. Sortie : 20 juin 1945. Comédie dramatique, Romance
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 6/10.
Annotation :
Ce Becker de début de carrière ne fait pas partie de mes préférés, même si "Falbalas" n'est pas dénué de qualités. Le jeune réalisateur y fait preuve de ses talents d'observation, restituant brillamment l'atmosphère d'une maison de couture (Becker connaît bien le milieu de la mode par sa mère). Ainsi, chaque second rôle semble à sa place, à l'image des petites mains, remarquablement interprétées par Jeanne Fusier-Gir, Gabrielle Dorziat ou Françoise Lugagne.
En revanche, l'intrigue sentimentale au cœur du film m'aura moyennement captivé : les rapports amoureux sont empreints d'une certaine modernité, mais l'ensemble a pas mal vieilli, et je n'ai pas été emporté par la passion irrépressible qui vient cueillir tardivement notre grand couturier, incarné par un Raymond Rouleau parfois très théâtral. Quant à Micheline Presle, elle ne démérite pas, mais à titre personnel je n'éprouve aucune fascination à son égard.
Bref, un film intéressant, mais loin des plus belles réussites de Jacques Becker.
Édouard et Caroline (1951)
1 h 28 min. Sortie : 6 avril 1951. Comédie, Drame, Romance
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 6/10.
Annotation :
Léger et charmant mais pas autant que "Antoine et Antoinette", autre chronique conjugale signée Jacques Becker. Il faut croire que la grande bourgeoisie est moins intéressante que le petit peuple ouvrier.
Anne Vernon est ravissante (découverte totale pour ma part) mais j'ai trouvé Daniel Gélin pas très à l'aise, à l'image de son personnage il est vrai.
Encore une fois c'est plaisant, Becker est un fin observateur des comportements sociaux, mais je mentirais en disant que j'ai été captivé .
Les Amants de Montparnasse (1957)
1 h 48 min. Sortie : 4 avril 1958 (France). Biopic, Drame, Romance
Film de Jacques Becker
Val_Cancun a mis 5/10.
Annotation :
Clairement le film de Becker qui m'aura le moins parlé parmi tous ceux que j'ai vus. D'ailleurs "Montparnasse 19" était à l'origine destiné à Max Ophüls...
Ce biopic du peintre Modigliani n'est pas désagréable ni sans intérêt, mais j'ai trouvé l'ensemble assez froid et monotone.
Gérard Philippe ne me semble guère convaincant en artiste maudit, et les comédiennes présentes ne font pas partie de mes favorites (Anouk Aimée, Lilli Palmer).