Bien avant "Rebel Without a Cause", l'un des premiers teen movies de l'histoire du cinéma est français, œuvre de Jacques Becker qui signe cette chronique sur la jeunesse parisienne privilégiée, dans le Saint-Germain-des-Près de l'après-guerre.
Après s'être intéressé à la France rurale ("Goupi mains rouges") et au petit peuple ouvrier ("Antoine et Antoinette"), le réalisateur filme avec justesse une nouvelle génération influencée par la culture américaine, bouillonnante et avide de liberté, d'amour, de voyages - de vie tout simplement.
La caméra semble virevolter à la suite de ces jeunes comédiens (Daniel Gélin, Nicole Courcel, Maurice Ronet, Brigitte Auber...) avec de superbes trouvailles de mise en scène, telle que ce véhicule amphibie qui incarne bien les valeurs d'adaptation et de fluidité de la jeunesse.
Vu de 2020, assez logiquement, les jeunes héros apparaissent quand même assez agaçants, enfants gâtés à la mentalité un peu étriquée, qu'on aurait parfois envie de gifler.
Mais la grande valeur documentaire des "Rendez-vous de juillet" permet aisément de pardonner ce petit désagrément.