Les meilleurs films de Lars von Trier selon Andy Capet

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Trier parle beaucoup de vulnérabilités dans ces films mais je ne l'ai compris qu'après. Mon pseudo atteste de l'importance de ce film dans mon parcours. Il interroge de manière vivante la validité humaine dans un monde qui la brise et qui se manque des brisés. Trier va plus loin en magnifiant le handicap, en renversant ce monde à l'aide d'une bande de joyeux lurons.

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200 000 Fantômes, ce film sur Hiroshima, sur cet avant-après avec vue sur le dôme de Genbaku, pour parler de Ridget. 3 saisons absolument magnifiques de malaises, d'étrangetés inquiétantes à la limite de la psychanalyse nationale ! Trier en profite pour régler ses comptes avec la médecine moderne alors que lui-même souffre. Un film - oui c'est pas une série, je refuse l'appellation - courageux et pertinent sur la manière dont on traite les patients mais aussi celles et ceux qui ne sont plus. Trier revisite donc le spectre du cimetière indien avec ce Royaume qui se réveille.

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J'ai découvert ce film après Dancer in the Dark, comme beaucoup. On se dit que DID est une redite un peu moins bien ficelé. En effet, j'ai préféré casser des vagues plutôt que danser dans le noir. La trajectoire de cette femme dont tout le monde pense que ses jugements sont impropres arrive à faire naître une beauté dans un monde de déterminismes et de coercition. La preuve de la vie dans un monde hostile. Une fois dit comme ça, on est heureux que DID existe aussi.

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Film majeur à mon sens. Majeur et jubilatoire. Que demander de plus. Qu'il ait été plus connu peut-être ? Trier adore un film. Donc il le dépèce. Mieux, il demande à son auteur de le dépecer pour lui. C'est un exercice et une réflexion sur la création. Cela dit aussi que l'imagination s'adapte aux interdits. Une formidable leçon d'amour et de sadisme. Je le prends comme un film de Trier à part entière, et non comme un documentaire car le résultat ressemble à une comédie.

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J'adore ! On est pas loin de the Office avec ce Tartuffe de dirlo. Non seulement c'est un jeu de distance drolatique mais c'est aussi l'occasion d'observer le monde de l'entreprise, avec ses codes, avec sa ... dictature. Pour moi, le Direktor c'est un nouveau Chaplin, et il a été complètement sous-estimé.

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C'est par cette porte que je suis entré, que je me suis engouffré dans le "Dogma 95", passionné par la technicité, l'envie nouvelle de faire du cinéma, de traiter l'image dans un présent suffisant, avec un oeil suffisant et une lumière terne. Selma incarne l'humanité dans sa splendeur ; ce qu'on fait d'elle est misérable, tout ce qu'on peut lui promettre est une charité. Et pourtant, elle s'en va vers un bonheur, même s'il faut le confectionner elle-même, malgré elle. Cette force indépendante qui nous pousse me rappelle souvent la scène du train.

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N'importe quel religieux ou écologiste devrait considérer ce film. Ce voyage aux confins du psychisme et de la Nature même est un apport pertinent dans les idées humaines. Ce film a transformé mon regard sur la Nature que je trouvais déjà suspecte.

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Même réaction que devant Dancer in the Dark : la technicité de Trier est passionnante. Regret qu'il n'ait pas poursuivi dans cette voie.

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C'est pour moi un des meilleurs films sur le néo-féminisme mais aussi sur le fait que chacun d'entre nous est une minorité sexuelle - c'est aussi ce qui nous rend vulnérable quelque part ; d'être seule. Par ce film, Trier montre aussi qu'il est un cinéaste de son temps, à l'affût des problématiques qui secouent le monde. J'adorerais qu'il s'empare du trouble dans le genre !

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Trier a le donc de faire des films que je ne vais voir qu'une fois, qu'il faudrait revoir pour bien comprendre où il veut en venir car aucune de ses œuvres n'est innocente (surtout pas Jack). Horrifié au premier abord par ce Dante des temps modernes, j'ai eu la bonne idée voire le courage de replonger dans l'obscurité de ce personnage immonde qu'on entend déblatérer pendant plusieurs heures, juste histoire de comprendre à quel point il est immonde et tordu. Il en ressort une catabase assez unique qui nous invite justement à lire le livre de Dante.

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Un discours nécessaire sur la manière dont est traitée la question noire encore aujourd'hui dans les pays riches. Personne ne l'a fait avant Trier, personne n'y retournera plus. Par contre, beaucoup ressasse les signes victimaires mais ça n'apporte pas grand chose sur la perspective politique. Manderlay est un film qui permettrait d'ouvrir un débat sur les luttes antiracistes et sur la nécessaire union entre tous les exploités.

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Sans doute son film le plus personnel, abordant une pathologie qui va à l'inverse du courant du monde. Ce monde qui a peur de voir la fin, peur de mourir, alors que finir pour certains esprits, certaines lectures, est la meilleure chose qui puisse arriver. Malheureusement, je n'ai pas trop accroché à l'histoire. Le thème me plaisait mais je n'ai pas trouvé ce récit abouti.

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Je n'ai toujours pas compris le découpage. Le pourquoi de la séparation en deux volets.

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Film mineur, et en plus il n'est même pas de Trier mais je l'ajoute car je sens l'idée de Trier derrière. Je pense qu'il n'aime pas les westerns, et ce qui le dérange c'est le face-à-face flingueur qui détermine le héros du grand méchant. Je sens qu'un jour il a balancé l'idée à la George Pérec : ça serait bien un western sans flingue et ça a donné ça, un film pacifiste, héroïque avec des enfants dans un film qui n'est résolument pas pour eux. L'étrangeté a au moins le mérite d'être soulevée et d'exister.

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A revoir

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