Les meilleurs films de sabre chinois (Wu xia pian) selon Frakkazak

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Alors oui, il y a avant tout une grosse abstraction à faire pour apprécier le film: celle du fond, propagande rayonnante pour le gouvernement chinois ("united under heavens") où la fin justifie les moyens, où l'individualisme doit être sacrifié pour la communauté, où se venger est une erreur de jugement puisque le grand roi n'agit que dans l'intérêt de son peuple en massacrant à tout va et en imposant son dictat.

Oui, c'est assez abject et c'est asséné à la masse. J'ai donc rapidemment décidé de me dire qu'il s'agissait d'un pays imaginaire et qu'il n'y avait pas d'aspect politique attaché. Une gymnastique mentale et un peu malhonnête qui m'a cependant permi de voir un film magnifique. Les chorégraphies et ballets des affrontements, les couleurs, les décors, les costumes, les acteurs et actrices, la musique, la construction narrative évoquant Rashomon... Tout dans cette fable légendaire respire la beauté et la grâce. Si je ne connaissais Zhang Yimou que par son merdique The Great Wall, je vais clairement me pencher plus en avant sur sa filmographie tant j'ai été subjugué par la forme de ce Hero.

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Cf Critique

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Hark attack

Passé l'impression de regarder un épisode live de Naruto, on se souvient de pourquoi on aime Tsui Hark. C'est une inventivité visuelle ahurissante et ce malgré une CGI cheapos et des décors en carton pâte. Dans la droite lignée des épisodes précédents, avec ce scénar invraisemblable, ces questions d'honneur qui nous dépasse et sa magie expliquée "rationnellement". C'est du bon wu xia, c'est d'une fraîcheur revigorante.

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Jet fighter

Moins fauché que le premier, une histoire plus sur rail, et des combats bien mieux filmés. Jet Li vs Donnie Yen c'est du lourd. Reste toujours cette nana potiche, ces surdoublages pas synchros et l'humour qui ne fait pas toujours mouche.

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Ca commence plutôt bien, puis ça s'embourbe dans un triangle amoureux soporifique et niaiseux. Quid de la grâce des autres wu xia de Zhang Yimou? Quid des combats épiques? Quid de la poésie distillée dans les images? On a bien quelques partis pris colorimétriques intéressants et deux trois mouvements acrobatiques surprenants, mais ça reste globalement assez fade et ce n'est pas la belle Zhang Ziyi qui sauvera le film de l'ennui. Dommage.

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Spy Kicks

On se rend vraiment compte dans l'écart des moyens entre Hollywood et le reste du monde (ici HK). Le film, cultissime en Chine, fait clairement fauché, avec des redoublages, des prises de vues granuleuses, un mixage son en retard de 30 ans par rapport aux américains, et de l'acting souvent au ras des pâquerettes. Quand on se dit que la même année sortait Terminator 2...
Reste tout de même un film attachant, parfois drôle, avec de bonnes idées de mise en scène, et des bastons admirablement chorégraphiées et qui se renouvellent sans cesse.

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Cf Critique