Les meilleurs films espagnols selon limma

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Dommage que son court soit trop court.

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Après Mindscape, Jorge Dorado délaisse le fantastique pour le thriller où la quête de rédemption et le rapport au deuil rappellera à La colère d'un homme patient. Une ambiance dépressive, aux différences de tons et de lieux et à ses personnages tourmentés. L'humour en moins et un anti-héros un peu moins réfléchi.
Si l'introduction nous laissait présager d'une enquête aux contours troubles et à son portrait défaitiste d'un combat acharné, la suite accumule les retournements faciles, mais n'a rien à envier aux propositions outre atlantique du personnage pugnace que rien ne peut arrêter. Mario (le taciturne et bien à sa place Alvaro Morte) aura le beau rôle. Maria Suarez est cantonnée dans la seule représentation que les actrices semblent mériter au cinéma, celui factice de Véronica Echegui et sa profonde empathie pour notre homme s'avère rapidement inutile. S'ajoutent son parfait antagoniste (Daniel Aaroz Héroic losers) à la prédation sans faille, on acolyte violent (Andy Gorostiaga peu servi par son rôle) -doté d'un cœur pour que l'intrigue puisse se poursuivre-, et un final à l'envolée tragique, sans pour autant nous émouvoir. Mais c'est en balayant le véritable enjeu du trafic d'enfants, que l'ensemble peut frustrer au profit d'une romance dont on se serait bien passée.
Si ce n'est le manque d'originalité pour des personnages qui répondent tous à des automatismes, le rythme lent sert parfaitement une navigation à vue. Le choix des décors, entre l'urbain terne de Madrid et les grands espaces poussiéreux de l'Argentine, tout autant délétères rappellent au western avec son duel final.

Annotation :

plus sobre mais qui revient sur les grands moments du réalisateur. Dialogues qui font mouche pour une crise identitaire et amoureuse. Un peu moins de folie mais surtout un léger manque d'émotion également et des scènes trop vite expédiées notamment le rapport avec Paco un peu bâclé. Le personnage de Marisa Paredes, donnent des situations souvent jouissives.

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Un hommage aux films de genre passant du politique et d'une frontière bien ténue avec le genre mafieux, de la fuite en avant et des trahisons, l'abandon et pour terminer le survival avec une seconde partie plus tendue, qui casse la direction et assure un suspense constant. Avec un final assez maladroit voire appuyé, le reste du temps, le réalisateur choisit de ne pas caractériser outre mesure, et réussit ce côté réaliste du flou des échanges.
Avec "Que Dios nos perdone", on retrouve cette subjectivité des rapports et quelques scènes furieuses avec un acteur qui encore une fois tout en sobriété colle parfaitement à son personnage.

Annotation :

Peu d'émotion, il manque la force des rapports humains si chers à Almodovar pourtant.