Les meilleurs films japonais selon Homdepaille
Tri abandonné il y a bien longtemps. Un top 10 plus forcément représentatif et de bons films aussi en fin de liste.
En vrac d'autres listes plus ciblées sur quelques unes de mes obsessions japonaises :
https://www.senscritique.com/liste/Yasuzo_Masumura/2695172
1005 films
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a 15 joursLes Sept Samouraïs (1954)
Shichinin no samurai
3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 10/10.
Annotation :
Sans discrimination positive ce serait un top 10 quasi-exclusivement Kurosawa/Masumura.
Entre le ciel et l'enfer (1963)
Tengoku to jigoku
2 h 23 min. Sortie : 9 juin 1976 (France). Drame, Thriller
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 10/10.
Annotation :
Grosse admiration du noir et blanc japonais des années 60 quand les studios subissent une chute délirante des entrées (divisées par 10 sur la décennie). Cette décadence les pousse vers des sujets plus excessifs tout en gardant un savoir-faire technique et une beauté d'image incomparable.
Entre le ciel et l'enfer n'est pas forcément le plus représentatif, quoique l'idée de la chute et de la décadence soit centrale avec une première partie sobre et une deuxième aux effets éclatants.
Typhoon Club (1985)
Taifû kurabu
1 h 55 min. Sortie : 29 juin 1988 (France). Drame
Film de Shinji Sômai
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une autre période du cinéma japonais que j'affectionne : les drames japonais intimistes et souvent provinciaux des années 80, en particulier ceux sur l'adolescence.
Tatouage (1966)
Irezumi
1 h 26 min. Sortie : 22 décembre 2004 (France). Drame, Thriller
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
L'interprétation détachée d'Ayako Wakao en masochiste vengeresse, ogresse aux courbes plus épaisses que d'habitude, pleine de nuances, complaisante avec sa situation de femme vendue, fascine.
Cf critique où je développe : le rôle de ce personnage dans la fin du monde féodal, paragraphe sur la photo du film (une des plus belles de Miyagawa) aux influences très parlantes et en adéquation avec le fond. Et formulé un peu maladroitement : un parallèle entre Masumura et le tatoueur obsédé par sa création qu'il juge maléfique et vampirique (alors qu'il s'en nourrit), suggéré par les propos du réalisateur à l'égard de l'actrice.
Résumé spoiler avec une chanson idiote https://youtu.be/BIwWZaSHs60 ♫Wakao Ayako-o♪♫
Sinon l'excellente musique du film par Hikaru Hayashi qui sort d'Onibaba (et ça s'entend) https://youtu.be/NwGsIe3BQ4A
Confessions d'une épouse (1961)
Tsuma wa kokuhaku suru
1 h 31 min. Sortie : 29 octobre 1961 (Japon). Drame, Thriller
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Ayako Wakao est accusée du meurtre de son mari dans un geste de survie durant une sortie en alpinisme. Le procès soulève des questions comme sa légitimité à s'affranchir de lui dans la mort et si elle était coupable d'aimer un autre homme.
C'est encore une histoire de femme qui tente de s'émanciper pour finalement se raccrocher à l'amour comme une possédée. L'image du premier flash-back dit tout : Ayako, pendue dans le vide, encordée entre son mari et l'homme qu'elle aime, coupe le lien avec le premier pour se réfugier dans les bras du second.
À travers ce procès et les personnes du quotidien se pose la question de comment est perçue l'individualité par la société. Ayako se rebelle difficilement et assume son geste sans regrets mais son jeune amant sous la pression fait marche arrière. Et la puissante dernière scène marque son échec en quelques plans et gestes.
Comme un fantôme de femme noyée du cinéma japonais, Ayako apparaît trempée et blanche dans le bureau de l'homme qu'elle aime.
https://youtu.be/tZOYJajuw0A
Une apparition marquante et pourtant elle est recroquevillée et timidement cachée derrière son sac à main. Comme au début du film. Sa contestation de l'ordre établi n'a aboutit à rien. Un geste subtil le confirme. Un panoramique, comme le regard des employés sur elle, descendant le long de son corps se termine sur un léger mouvement de recul de son pied pour tenter cacher ses chaussettes boueuses. Après avoir bravé les conventions, elle a toujours peur du regard des autres.
Une femme et ses masseurs (1938)
Anma to Onna
1 h 06 min. Sortie : 7 juillet 1938 (Japon). Drame
Film de Hiroshi Shimizu
Homdepaille a mis 9/10.
Annotation :
Je mets ce Shimizu parce que c'est peut-être un de ses plus total dans l'invention formelle, la narration moderne etc mais j'aurais bien mal à les départager tant ils sont nombreux à me procurer un plaisir intense.
Onibaba, les tueuses (1964)
Onibaba
1 h 45 min. Sortie : 29 janvier 1966 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Kaneto Shindō
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Policier (1933)
Keisatsukan
2 h 01 min. Sortie : 30 novembre 1933 (Japon). Drame, Policier
Film de Tomu Uchida
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Difficile de se faire une idée du rythme n'en ayant vu qu'une version d'1h30. Probablement "complète" mais entre les scènes où presque un photogramme sur deux est manquant et la cadence d'image qui ne semble pas respectée on perd 30min.
En tout cas quand ça s'accélère ça y va, clairement un exemple de la vitesse au cinéma. D'autant plus original qu'au Japon les films muets sont accompagnés d'un narrateur et pour lui laisser le temps de s'exprimer les plans sont généralement plus long qu'en occident. Avec Le Policier, aux plans extrêmement courts et mobiles, on voit un film d'une école moderniste et occidentale considérant le benshi comme ringard et dénaturant l'image cinéma.
Bourré d'idées, au hasard une qui m'a plu : l'utilisation d'un travelling arrière sur un grillage mis en surimpression de plusieurs plans de la ville pour signifier la recherche d'empreintes digitales. La grille rappelant vaguement ces dernières, les plans très rapides montrent l'urgence des recherches.
Les Géants et les Jouets (1958)
Kyojin to gangu
1 h 36 min. Sortie : 22 juin 1958 (Japon). Comédie dramatique
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Le capitalisme, et pire le marketing, broyeur d'âme de salariés abandonnant éthique et santé pour leur compagnie. Intelligemment illustré tout au long du film, comme l'image de la jeune fille manufacturée sous simple forme d'objet pop-art. Un monde très proche du cinéma alors à son apogée et en pleine compétition acharnée entre studio et avec la télévision.
Le rythme effréné, comme le monde du travail, et les séquences hautes en couleur font de ce film un délire bariolé, loin des drames à la manière de ceux avec Ayako Wakao que ce sujet à priori sérieux aurait pu entraîner.
Exemple ce numéro de danse entre deux réunions d'entreprise mouvementées https://youtu.be/UZIx0CLJ1O8
Le Voyage de Chihiro (2001)
Sen to Chihiro no Kamikakushi
2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Homdepaille a mis 9/10.
Annotation :
Ça pourrait être Mononoke.
La Femme des sables (1964)
Suna no onna
2 h 27 min. Sortie : 11 novembre 1964 (France). Drame, Thriller
Film de Hiroshi Teshigahara
Homdepaille a mis 9/10.
Rashōmon (1950)
1 h 28 min. Sortie : 18 avril 1952 (France). Policier, Drame
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 10/10.
Annotation :
Incroyable de maîtrise narrative en imbrication avec ces narrateurs qui rapportent des témoignages, sa construction en 3. Son visuel incroyable (Miyagawa !). Rien que les plans fixes de la cour du magistrat sont extrêmement riches, tout en lignes horizontales et zones d'ombre. Ou les petits travellings sur le visage dément de Machiko Kyo.
D'après son autobio, Kurosawa dû se battre contre le patron du studio qui déclarait ne rien comprendre à cette histoire. Ironique, le voilà comme les personnages du film.
D'après Yoshimoto dans "Kurosawa" le film aurait du s'ouvrir sur un plan de marché noir explicitant plus le rapport de cette histoire d'un moyen-âge dévasté par les guerres avec la situation actuelle du Japon. Rapprochant ainsi le mystérieux magistrat sans voix ni contre-champ de l'occupant américain.
Seul bémol à ce film : la fin positive avec le bébé. Après 80min de folie, elle fait un peu plaquée.
La Barrière de chair (1964)
Nikutai no mon
1 h 30 min. Sortie : 27 juin 1990 (France). Policier, Drame
Film de Seijun Suzuki
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Condition de l'homme 1 - Il n'y a pas de plus grand amour (1959)
Ningen no jôken: Dai 1 hen
3 h 28 min. Sortie : 15 janvier 1959 (Japon). Drame, Historique, Guerre
Film de Masaki Kobayashi
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai été bluffé par la rigueur morale que le film oppose à son personnage sans rien lui laisser passer.
Les suites sont beaucoup moins réussies en allant sur le banal chemin de la déliquescence morale.
Les salauds dorment en paix (1960)
Warui yatsu hodo yoku nemuru
2 h 31 min. Sortie : 4 septembre 1960 (Japon). Film noir
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 9/10.
Annotation :
De mémoire floue, un polar au multiples rebondissements traitant entre les lignes des conséquences de la guerre. Comme Chien enragé, un de ses plus gros travail sur la composition d'images chargées de signification.
Chien enragé (1949)
Nora inu
2 h 02 min. Sortie : 12 janvier 1961 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 9/10.
Annotation :
Le début des chefs-d'œuvre. Chaque scène de ce film fourmille de détails signifiants dans les gestes, les regards, le décor, les raccords, le cadrage... La tension est impeccablement tenue dans cette histoire de jeune policier se sentant responsable des crimes potentiellement commis avec l'arme qu'il a perdu. Secondé par un ancien moralement plus détendu (faut dire que le mec expose encore ses récompenses de flic modèle durant la dictature donc il dort bien).
Jolie séquence plus relâchée, tournée par Honda, de déambulation dans le Tokyo encore dévasté.
Histoire d'une prostituée (1965)
Shunpu Den
1 h 36 min. Sortie : 28 mars 2018 (France). Drame, Guerre
Film de Seijun Suzuki
Homdepaille a mis 9/10.
La Femme de Seisaku (1965)
Seisaku no tsuma
1 h 33 min. Sortie : 25 juin 1965 (Japon). Drame, Romance, Guerre
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
L'épouse, ici sans nom, est ostracisée pour avoir été vendue à un vieil homme. Son second mari réquisitionné perd aussi le contrôle de sa vie. Thématique préférée de Masumura.
Ayako Wakao tient là son rôle le plus iconique pour moi. Pas encore tout à fait femme fatale mais presque. Une sorte de personnage de Tanizaki (chose qu'elle interprète fréquemment pour Masumura) à la sexualité affirmée mais qui échouerai à atteindre son indépendance. Elle joue une femme trop moderne pour son époque et qui mise à l'écart de la société s'enferme dans la passion, fatalité de la tragédienne à l'opposé de sa nature première libre.
Rejetée, son geste de théâtre grec a un triple effet : conserver à tout prix son acquis, priver le village méprisant de sa fierté, tout en "ouvrant les yeux" de son mari sur sa condition d'objet.
"Je ne fais aucun gros plan" assurait Masumura aux Cahiers du cinéma en 1969 (n°224).
Mensonge forcément ! ai-je pensé. Eh bien non, le visage de l'actrice imprime la pellicule et la rétine sans artifice forcé. Dans le plan le parfait ovale blanc de son visage aspire le regard où qu'il soit.
La Légende de la sirène (1984)
Ningyo densetsu
1 h 50 min. Sortie : 14 avril 1984 (Japon). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Princesse Mononoké (1997)
Mononoke-hime
2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Homdepaille a mis 9/10.
Akira (1988)
2 h 04 min. Sortie : 8 mai 1991 (France). Animation, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Katsuhiro Ôtomo
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Forteresse cachée (1958)
Kakushi-toride no san-akunin
2 h 19 min. Sortie : 17 juin 1964 (France). Aventure, Drame
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Gros film d'aventure rythmé et aux personnages extrêmement sympathiques (même les deux paysans qui ne manquent pas de défauts).
Nausicaä de la vallée du vent (1984)
Kaze no tani no Naushika
1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Homdepaille a mis 9/10.
Souvenirs goutte à goutte (1991)
Omoide poro poro
1 h 58 min. Sortie : 31 octobre 2007 (France). Drame, Romance, Animation
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Des personnages qui enfants rêvaient d'atteindre le ciel et apprennent à aimer la terre une fois adulte pour revenir à leurs racines. Pas les siennes directement pour l'héroïne, celles de l'humanité.
y'a aussi un attachement à démontrer que ce monde d'origine reste en nous comme on garde en mémoire notre enfance : enfants et adultes gardent les même rites et comportements.
Harakiri (1962)
Seppuku
2 h 13 min. Sortie : 24 juillet 1963 (France). Drame
Film de Masaki Kobayashi
Homdepaille a mis 9/10.
Kill, la forteresse des samouraïs (1968)
Kiru
1 h 55 min. Sortie : 21 juin 1968 (Japon). Comédie, Drame, Arts martiaux
Film de Kihachi Okamoto
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Garde du corps (1961)
Yojimbo
1 h 50 min. Sortie : 25 avril 1961 (Japon). Arts martiaux, Aventure, Drame
Film de Akira Kurosawa
Homdepaille a mis 8/10.
Annotation :
Kurosawa retrouve Miyagawa pour la marque de fabrique du chef-op : noir et blanc à la fois contrasté et très nuancé et détaillé même dans la profondeur de champ. Les effets de brume, poussière et fumée sont magnifiques.
Sa méthode habituelle consiste en un grand angle optique et un diaphragme très fermé (ne laissant passer que peu de lumière) et rendant d'autant plus compliqué l'éclairage du film.
https://youtu.be/ZxCXyhRMz00
Une mini histoire du capitalisme où les marchands ont pris le pouvoir sur le féodal.
Un peu trop soigné à mon goût, je ne saurais pas l'expliquer, les films trop parfait me laissent un peu de marbre parfois.
Godzilla (1954)
Gojira
1 h 36 min. Sortie : 14 mars 1957 (France). Science-fiction, Catastrophe, Fantastique
Film de Ishirô Honda
Homdepaille a mis 8/10.
Dark Water (2002)
Honogurai mizu no soko kara
1 h 37 min. Sortie : 26 février 2003 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Hideo Nakata
Homdepaille a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Harmful Insect (2002)
Gaichû
1 h 32 min. Sortie : 16 mars 2002 (Japon). Drame
Film de Akihiko Shiota
Homdepaille a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.