Les meilleurs jeux de la PlayStation 5 (PS5) selon Frakkazak

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Plus long, plus beau, plus spectaculaire, plus varié, plus ouvert, plus de boss... Ragnarök capitalise sur ce qui faisait le sel du reboot et y met les bouchées doubles pour un résultat fantastique. Et je ne m'attendais pas à ce que Kratos et ses compagnons réussissent à m'émouvoir comme ils l'ont fait, tout en gardant les accès de brutalité jouissive propres à la franchise. Une franche réussite.

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Le voici donc l'élément fondateur, le papa d'un des nouveaux genres les plus influençant de ces dix dernières années, retapé par les gars de Bluepoint Games déjà à l'oeuvre derrière l'impressionant remake de Shadow of the Colossus. Et si FromSoftware n'a pas touché à cette mouture, sa patte n'est à aucun moment trahie.
Environnements et bestiaire variés et retors, boss mémorables, combats sévères mais justes, largesse dans la personnalisation de notre pauvre hère, tout y est. Mais Demon's Souls étant aussi le premier de son illustre lignée et Bluepoint ayant respecté la vision originelle, le titre ne bénéficie pas des choix de design et d'ergonomie ayant évolué au fil des épisodes, rendant le jeu assez abrupt sur certains aspects. Ainsi, on aura qu'un seul feu de camp par zone, et seulement deux de ces dernières offriront un raccourci permettant un répit mérité : la grande majorité vous demanderont de traverser tout le niveau d'une traite jusqu'à l'affrontement du seigneur des lieux, ce qui, il faut bien l'avouer, est bien fâcheux lorsque l'on doit mettre une quinzaine d'essais à franchir ce cap. Sans doute le plus gros défaut de cette version 1.0 de la formule Souls, mais auquel on peut remédier en filoutant avec un backup de la save sur le Cloud devant l'entrée du boss (ce qui avec la rapidité du hardware PS5 est l'affaire de 30 secondes aller-retour).
Exit également l'immense zone interconnectée des épisodes suivants, on est ici dans cinq différents mondes linéaires et coupés les uns des autres.
Mais le fait est que le jeu est splendide, jouissif dans son challenge, et bénéficie même des fonctionnalités de la manette haptique qui ajoutera un nouveau sens à notre jeu en plus de la vue et de l'ouïe. Comprendre par là que si un pont s'écroule sous vos pieds, la première indication sera dans vos mains. Que si un ennemi s'apprête à vous immoler, vos doigts vous le feront savoir. Et que si un monstre imposant essaye de vous prendre par derrière, vous ressentirez ses pas lourds dans vos paluches. Immersif donc, sauf pour la gâchette de l'arc que j'ai trouvé ratée et épuisante pour l'index et que j'ai donc rapidemment désactivée dans les options.
Un vrai remake donc, mais dans le respect le plus total de l'oeuvre originale. Une pépite, comme tout ce qui émane de chez FromSoftware depuis 2010.

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Si Kena ne réinvente pas la roue, piquant des idées à droite et à gauche avec plus ou moins de succès (notamment ce système de combat soulsesque qui fonctionne bien, mais dont l'imperfection ou des choix douteux de design entraînent de sacrés pics de difficulté), et qu'il est doté d'une histoire sans originalité et lacunaire dans son déroulement, il reste une sacrément belle roue. Ce n'est pas pour rien si toute la communication de ce jeu s'est faite autour de ses airs de Pixar vidéoludique, et si Ember Lab est avant tout un studio d'animation. Dommage du coup que l'on se retrouve avec des cutscenes à 24fps qui font mal aux yeux lorsque l'on fait toute l'aventure à 60. Mais ça reste foutrement beau, une variante honnête à la prouesse visuelle que fut le Ratchet & Clank 2021, pour un budget tout autre. Et si en plus on rajoute une BO inspirée et mémorable, on serait quand même bien bêta de bouder notre plaisir devant ce petit bijou des sens qui se joue tout de même très bien.

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Si la formule Ratchet & Clank reste inchangée d'un point de vue gameplay, c'est ce bien ce jeu là (avec Returnal) qui fait démonstration de ce dont est capable la nouvelle génération de consoles. Le jeu est splendide et pourrait passer pour ce qui se fait de mieux dans le cinéma d'animation actuel, le tout en 60 fps constant avec un RTX qui fait clairement le taf. Et, soulagement, les trailers n'étaient pas mensongers, on passe son temps à se téléporter d'un environnement à l'autre sans chargement, rendant l'ensemble de l'aventure hyper dynamique. On en viendrait presque à regretter une surchage visuelle à l'écran tant le jeu nous en envoie constamment plein les mirettes. Une véritable vitrine technique donc, avec un bon usage des fonctions aptiques de la manette, qui se révèle être une prouesse visuelle à défaut d'être un renouveau du gameplay de la franchise.

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Si Astro's Playroom est un platformer bien foutu mais assez banal dans ses mécaniques, c'est en sa qualité de démo technique pour la manette Dualsense 5 qu'il brille. A travers ses 4-5 heures de jeu, on aura l'occasion de découvrir l'énorme potentiel de l'accessoire en termes de retours sensoriels. Que ce soit les gouttes de pluie venant s'abattre sur notre parapluie, la tension des ressorts dans nos gâchettes où les différents types de vibrations immersives s'adaptant à ce qui déroule autour de nous, on est sans cesse impressioner par la finesse des feedbacks. Ma seule crainte étant que les jeux à venir passer le début de la console ne prennent absolument pas ces possibilités en compte (mais ayant fini Demon's Souls au moment où j'écris ces lignes, l'intégration de la manette y est parfaite).

A côté de ça, le jeu est une véritable pub pour la marque Playstation, avec des dizaines d'Easter Eggs reprenant les grandes exclus de la console, la collection des consoles passées et de leurs accessoires, et les musiques thématiques qui vont avec. Une belle invitation dans ce que fut le bébé de Sony, et ce qu'il pourrait être sur cette nouvelle génération.

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Mêmes réussites (le traversal et la mise en scène) et mêmes déboires (écriture bateau et open-world générique) que le titre dont il est l'expansion, ce Miles Morales à l'avantage majeur d'être bien plus condensé, du fait de son statut de vitrine technologique de la PS5. Toujours est-il que si j'avais dû le payer plein pot pour y jouer, j'aurais certainement été plus sévère sur la redondance de la proposition.

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Sorti de nulle part, ce metroidvania chinois m'a tout d'abord aguiché par ses graphismes léchés et son univers diesel-punk où les animaux sont anthropomorphisés. Mais derrière ce bel apparat se cache un très bon titre, au gameplay efficace et où chaque biome apporte son lot de nouveautés (niveaux piégés, niveaux aquatiques, infiltration...). S'il n'est pas foncièrement compliqué de venir à bout de F.I.S.T., certaines zones sauront tout de même apporter de bons challenges. Comme à l'accoutumée dans ce genre de jeux, nous aurons bien évidemment accès à un éventail d'armes, accessoires et compétences qu'il faudra utiliser en s'adaptant à chaque situation présentée. Si l'on est loin de la perfection d'un Hollow Knight, on a un jeu solide reprenant très bien ce qui existe déjà, le tout dans un univers ayant un caractère et une atmosphère qui lui sont propres. Je suis très curieux de voir ce que pourra faire TiGames (dont c'est le premier jeu) par la suite.

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Chicory est un metroid-like sans combats (si ce n'est quelques boss), où l'emphase sera mise sur l'exploration de cet univers choupi noir et blanc que l'on ira colorer de notre pinceau qui s'étoffe au fil de l'aventure. Si comme ça, on a une impression de déjà-vu (de la navigation à la Zelda, en passant par le pinceau d'Okami et la recoloration d'un Saboteur ou d'un Concrete Genie), c'est tout de même fichtrement bien foutu et les personnages, dotés d'une écriture rappelant un Night in the Woods, sont attachants. Une aventure toute douce dans un monde au premier abord très accueillant mais possédant sa part de profondeur. Une belle découverte.

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Etrange affaire que de mettre un jeu au premier abord (et au second également) si moche dans le line-up de lancement de la nouvelle console de Sony. C'est low-poly et grossier, et la DA elle-même est peu inspirée. Mais passé cette première impression déstabilisante, on se retrouve devant un jeu intéressant de par sa loufoquerie (c'est les gars d'Octodad aux commandes) et sa proposition ludique consistant à attraper une centaine de Bugsnax, sortes de Pokémons de la malbouffe et que l'on fera ingurgiter à nos compagnons de fortune pour transformer leurs membres. On débloque de nouvelles zones et de nouveaux outils au fur et à mesure de la petite douzaine d'heures demandée pour boucler le jeu, renouvellant ainsi le gameplay pour 2/3 de l'aventure, le dernier peinant à proposer de la nouveauté. Si seulement la capture de Pokémon pouvait se montrer aussi intéressante (et pas simplement lancer un objet), la franchise gagnerait énormément en intérêt.
A côté de ça, si on a un scénario prétexte, on a un ensemble de personnages archétypaux mais attachants.
Un jeu fonciérement moche donc, mais bien sympathique manette en main.

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