Les meilleurs jeux vidéo pour ceux qui n'aiment pas les jeux vidéo selon Leon9000

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"Le jeu n'est pas vraiment marquant en soit mais nom de dieu, que ça fait du bien de parcourir une aventure qui va directement à l'essentiel sans tergiverser à outrance pour flouer le joueur sur la qualité de son contenu; en ce sens, je pense que ce Mumrik peut représenter une porte d'entrée parfaite pour le jeu vidéo si vous souhaitez faire découvrir le médium interactif aux enfants de votre entourage: c'est une proposition épurée et facile d'accès sans pour autant être austère ou abrutissante; un jeu de plate formes / réflexion plaisant à découvrir où l'infiltration est plus perfectible mais pas dénuée de bonnes idées pour autant et où je dois même avouer avoir été étonné de la qualité du Level Design entre ses raccourcis à débloquer et sa composante MetroidVania (très) light. Seule une séquence de course poursuite un peu angoissante pourra peut être rebuter les touts petits mais hormis ce passage contraignant où vous prendrez peut être la manette en main, Mumrik offre un espace de jeu apaisant et réconfortant pour se familiariser avec la logique de déplacement dans un jeu vidéo."

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Une image vaut mieux que des mots. Un chef d’œuvre interactif vaut mieux qu'un long discours sur le potentiel émotionnel du jeu vidéo. Journey ne se contente pas seulement de sublimer la démarche de Flower par son approche intimiste et pacifique, sa sensation onirique de liberté par son interactivité instinctive ou encore son apaisant pouvoir de suggestion plus évocateur que tous les dialogues du monde. Cela il le fait déjà, sachez le. Mais il parvient à véhiculer de surcroît une formidable dimension épique, appuyant en permanence le contraste entre la silhouette fragile de notre personnage et l'immensité du décor qu'il doit surmonter, donnant parfois le sentiment de vivre le Seigneur des Anneaux tel que Tolkien l'aurait imaginé en jeu vidéo. Comme souvent dans les grands récits interactifs, cette sensation de vulnérabilité intensifie l'impact désiré par le Game Design et dans le cas présent, sa composante multijoueur.

Bien étrange et merveilleuse sensation que celle de la coopération dans Journey. En étant privé de communication explicite avec son partenaire, le joueur se tourne naturellement vers la gestuelle de son personnage pour renforcer sa proximité émotionnelle avec l'autre petit être qui entreprend la spectaculaire ascension de cette montagne. Un procédé que j'ai personnellement vécu de la meilleure manière possible en ayant reçu une aide salutaire durant la dernière partie du périple beaucoup plus chargée émotionnellement où un autre joueur a partagé sa connaissance de l'aventure pour me permettre de poursuivre ma route, attendu patiemment lorsque le vent me projetait en arrière avant de virevolter ensemble dans les airs au sein d'un monde d'une créativité visuelle sans précédent. Une démarche qui m'a fait ressentir plus d'empathie et de sympathie pour cet autre joueur que jamais auparavant dans un jeu vidéo alors que j'ignorais pourtant jusqu'à son nom.

Il serait possible de continuer encore longtemps dans divers superlatifs mais ce serait vous faire perdre du temps, temps que vous pourriez consacrer à découvrir directement ce chef d’œuvre dont la puissance onirique est telle que je ne saurais lui rendre justice avec de simples mots. Sachez simplement que Journey n'a pas seulement condensé en une poignée d'heures plus de sentiments humains que je n'en ai ressenti dans des dizaines d'autres jeux mais qu'il a offert au média interactif son plus beau message d'apaisement donnant envie de regarder l'avenir de l'humanité avec moins de peur.

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Le jeu par excellence à faire découvrir en priorité à vos proches. Parce que les clichés militaires et violents du jeu vidéo sont tellement persistants qu'un jeu pacifique et intimiste est la meilleure manière de les désamorcer. Parce que le gameplay parvient à offrir une exceptionnelle sensation de liberté et d'apaisement avec un maniement simple et instinctif. Parce que le jeu témoigne d'une des plus belles forces du jeu vidéo en délaissant une narration traditionnelle pour raconter son récit par son interactivité et son pouvoir de suggestion, procédé que même les joueurs occasionnels peuvent percevoir et apprécier. Enfin parce le Game Design, d'une cohérence absolue, fait évoluer le joueur au fil de l'émancipation de la nature et sa confrontation avec la modernité mais plutôt que basculer dans le sempiternel couplet de la revanche des éléments sur la bêtise humaine, l'expérience nous ramène à une harmonie de développement durable entre la civilisation et la nature. Une œuvre d'une sensibilité remarquable qui apaise les esprits sur le média interactif et nous invite à redonner confiance à l'humanité.

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Ico demeure un jeu majeur dans l'Histoire du Game Design, c'est un fait indéniable. Mais il ne faut pas se voiler la face, en dépit de son atmosphère poétique, le jeu de Fumito Ueda est extrêmement pénible à jouer pour un public non averti entre ses séquences de plate formes, d'énigmes et de combats ratés. Voilà en quoi ce chef d’œuvre absolu qu'est Brothers : A Tale Of Two Sons lui est préférable, parce que ce jeu illustre également l'émotion par l'interactivité en délaissant une narration traditionnelle mais de façon plus instinctive.

Paradoxalement alors que le jeu demande d'incarner deux personnages simultanément, la simplicité de l'interaction et l'entraide naturelle des personnages rendent le maniement facile à appréhender. Enfin, parce que la construction interactive est d'une telle finition que l'action à effectuer est directement naturelle pour le joueur. De plus contrairement à I'aspect claustrophobe d'Ico, le récit emmène les deux frères dans un périple initiatique variant les situations et les environnements, parfois de manière brutale, mais proposant une expérience humaine plus instinctive que celle d'Ico. Enfin l'esthétique du jeu, par son aspect de conte de fées interactif, est également plus immersive d'un point de vue occidental.

Bref si vous voulez prouver en une poignée d'heures que le jeu vidéo peut susciter une formidable émotion par son seul pouvoir d'interaction, voilà le jeu à montrer en priorité à vos proches.

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Un formidable polar interactif immergeant parfaitement le joueur dans ses responsabilités concrètes d'un détective imaginaire, en proposant les choix moraux les plus intéressants que le jeu vidéo ait offert durant ces dernières années. La prise en main est de plus instinctive, non seulement par l'effort d'accessibilité du jeu, mais surtout car ce brave Sherlock est devenu un personnage si populaire et ancré dans l'imaginaire collectif que de nombreuses composantes de cette adaptation apparaitront vite naturelles pour beaucoup qu'il s'agisse des mécaniques de gameplay ou de la structure narrative adoptée.

Enfin ce récit interactif réussit parfaitement son pari de confronter le joueur à la difficulté d'une enquête policière où il devient vite tentant de laisser son jugement personnel et affectif entraver la logique concrète des faits, prenant le risque de corrompre la résolution de l'énigme. Mais comme la science de la déduction prônée par l'ami Sherlock le rappelle, ce sont les éléments matérialistes qui délimitent le vrai du faux. Une confusion policière qu'il devient du coup plus amusant de partager à plusieurs, chacun pouvant ainsi donner son interprétation sur la résolution du mystère ou pointer du doigt des éléments étranges dans la somme d'indices collectés.

Le jeu étant de surcroît quasiment dénué d'action, il peut donc être facilement pris en main par un joueur occasionnel à l'exception de quelques minis jeux laborieux qui peuvent rapidement devenir pénibles. Bref voilà typiquement une expérience à la fois intelligente dans son interactivité et agréable dans son maniement. A déconseiller toutefois dans les versions Xbox360 / PS3, cette dernière ayant témoigné d'une optimisation technique absolument catastrophique dans mes différentes parties.

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Avec le recul, je considère quand même qu'Ico mérite sa place dans cette liste, en dépit de son gameplay plus rébarbatif à maîtriser que la plupart des jeux mentionnés dans cette liste. Mais sa démarche épurée et la touchante empathie qu'il parvient à susciter en délaissant le traditionnel usage des mots peuvent néanmoins permettre de sensibiliser un public peu connaisseur au potentiel insoupçonné du jeu vidéo et de l'immersion par les interactions entre personnages dans un cadre interactif, en s'émancipant des habituelles formes de narration.

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Life Is Strange pourrait être défini de bien des manières mais ce que ma mémoire de joueur retiendra c’est qu’il s’agit du premier jeu vidéo m’ayant donné le sentiment d’être humain. Jamais une expérience interactive ne m’avait autant interpellé dans son portrait intimiste, ses questionnements identitaires et la touchante banalité de ses actions. Car c’est bien ici d’humain qu’il est question.

Si Life Is Strange se veut dans la continuité de la démarche interactive popularisée par Quantic Dream et sublimée par Telltale Games, le récit se refuse en comparaison de ses modèles à des effets de dramatisation ou de tension excessive qui dénatureraient la sobriété de son propos. Il en résulte l’un des récits interactifs les plus contemplatifs et intimistes de ces dernières années, se plaçant dans la droite lignée de Gone Home tant dans sa démarche thématique que son approche visuelle. Et si cette démarche en question paraîtra vite rébarbative aux amateurs d’adrénaline, elle est pourtant le pari le plus audacieux de cette expérience.

Le jeu vidéo a beau avoir déjà fait largement la preuve de son potentiel émotionnel et de l’insoutenable tension qu’il peut véhiculer, parvenir à immerger le joueur dans l’intimité d’une héroïne (et la banalité d’un quotidien que cela implique) constitue un gisement interactif encore bien peu exploité et ainsi susceptible à mon sens d'interpeller un public peu familier avec le média vidéoludique.

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Bien plus perfectible dans sa globalité que Heavy Rain, je pense toutefois qu'il s'agit d'un jeu plus facile à appréhender que son aîné et pas seulement en raison de la simplification de son gameplay. Le fait d'incarner une héroïne sensible, sans un aspect racoleur ou guerrier, de surcroît incarnée par une actrice facilement identifiable aide en effet beaucoup à l'intérêt des joueurs occasionnels pour le récit. Le concept de suivre également ce personnage sur 15 ans de sa vie suscite également une curiosité instinctive même s'il en découle un récit chaotique.

Et puisque le jeu est découpé en chapitres distincts, sélectionnables après la fin du jeu, vous pouvez facilement omettre toutes les scènes d'un misérabilisme pompeux ou d'une écriture caricaturale pour vous concentrer sur les scènes à la fois réussies dans le portrait intimiste de l’héroïne et dans leur démonstration d'une narration interactive, avec le sentiment d'appropriation qui en résulte. Je vous conseille à ce titre trois scènes spécifiques à montrer à vos proches, plutôt dans cet ordre:

-l'enfance de Jodie avec ses parents peu avant Noël. Une scène qui illustre bien la narration environnementale et les nombreuses interactions disponibles par l'intermédiaire d'Aiden, avec la problématique qui en découle de faire peur aux parents de l’héroïne. La gamine étant de surcroit attachante, la scène est facilement attendrissante.

-l'anniversaire durant l'adolescence de Jodie. A nouveau une scène ordinaire qui offre pas mal d'alternatives différentes avant de se conclure par un dilemme moral intéressant.

-le rencard avec Jodie, jeune adulte. La scène la plus réussie du jeu par ses nombreuses interactions, sa légèreté et le rôle inattendu qui est demandé au joueur de rester inactif par l'intermédiaire d'Aiden pour respecter le souhait de la jeune femme plutôt que vivre la rencontre par les yeux de Jodie avec un traditionnel dialogue à choix multiples.

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Dans la lignée de Beyond Two Souls un jeu facilement abordable pour sa dimension humaine et intimiste, notamment l'excellente scène de la maison d'Ethan où le joueur est seulement amené à prendre soin d'un enfant imaginaire. De plus, l'ambiance du jeu peut facilement interpeller par son récit policier, d'une part avec l'approche matérialiste de Jayden qui ramène aux très populaires séries policières façon les Experts, enfin avec Scott Chelby qui est plus dans le traditionnel détective social façon Colombo. Le soucis est que le récit dérive assez vite vers une torture psychologique façon Saw qui , même si elle provoque une tension morale excellente de par la sensation de vulnérabilité dans les évènements, peut également déranger les personnes les plus sensibles.

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La violence du jeu pourrait certes être rébarbative pour certains mais en ses temps de banalisation de l'hémoglobine et la popularité de Game Of Thrones, j'ai appris à réduire mes craintes à ce sujet. Le gameplay du jeu extrêmement minimaliste, le réalisme du système de dialogues et la démarche intimiste et psychologique du récit rendent l'expérience immédiatement immersive pour les joueurs occasionnels. La réussite de l'expérience peut ainsi faire prendre conscience du potentiel narratif et émotionnel du jeu vidéo tant par son sentiment d'appropriation, la difficulté de ses choix moraux et le sentiment de vulnérabilité dans un récit interactif, poussant le joueur à faire parler son instinct de survie au détriment de son humanité. Valable également pour la deuxième saison même si cette dernière accentue la survie viscérale au détriment de son émotion affective, ce qui restreint son public potentiel.

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Le meilleur jeu Pokémon auquel j'ai joué depuis longtemps! J'avais déjà une certaine affection pour le jeu originel sur Nintendo 64 et je trouve toujours un vrai plaisir à cette immersion en mode Jurrasic Park dans cet univers; observer patiemment les Pokémons, influer sur leur comportement en les martyrisant à coups de pommes ou guetter la moindre rencontre entre ces créatures parfois inquiétantes. Le jeu est vraiment généreux en contenu avec des environnements variés et un grand nombre de créatures; de plus, ils ont bien compris que le jeu allait parler aux vieux cons nostalgiques de la N64 donc les Pokémons des premières générations sont grandement représentés dans les premiers niveaux.

La progression est bien gérée dans la première moitié mais se heurte à un écueil sur le long terme et non des moindres ; le jeu met en place un système intéressant de collectionite (pour imiter le système des jeux originels) avec plusieurs photos à prendre par Pokémon pour remplir l'album photo. Outre la contrainte de ne pouvoir sélectionner qu'une photo par bestiole par mission (cela devient rapidement pénible), le déblocage de ces photos spéciales est sujet à une certaine incompréhension et manque souvent de clarté; une durée de vie artificielle que le jeu aurait pu atténuer, eu égard à son contenu déjà conséquent.

Et j'avoue que les derniers niveaux, peuplés de Pokémons des générations précédentes (là où j'avais déjà lâché l'affaire avec la série, donc) m'ont clairement moins emballés, sans le filtre nostalgique associé. Pas de quoi bouder son plaisir néanmoins; c'est vraiment un jeu reposant et de bonne facture, particulièrement recommandé pour jouer en famille ou avec de jeunes bambins.

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Tel est le paradoxe de Stanley Parable : tout le monde peut y jouer et pourtant le jeu parvient à interpeller sur des problématiques narratives dont seuls les joueurs aguerris pourront percevoir toute la justesse : le conflit entre le Game Designer soucieux de préserver la cohérence de son œuvre et le joueur, désireux de s'approprier personnellement cet univers interactif, quitte à dénaturer l'ambition initialle de son créateur. Mais parce qu'il prend le parti pris d'un humour absurde et d'une interactivité instinctive, The Stanley Parable est autant un objet d'étude passionnant qu'une entrée en douceur dans le monde de la narration interactive, et c'est dans cet équilibre que se situe sa plus grande réussite.