I think that God's got a sick sense of humour
En 1989, j’étais en CM2 je crois bien, puisque j’avais dix ans. C’est l’année où l’on est parti en classe de mer, en mai.
Qui dit Classe de … (… étant quoi que ça puisse être), dit boum, et je m’étais donc préparée comme je pouvais, ou comme j’en avais envie. Je le savais déjà des réunions de famille, j’aimais beaucoup danser, et c’est donc à ça que je me préparais, en m’imaginant dansant avec le jeune François. Ouais, à l’époque, ç’aurait pu être un Sébastien ou un Nicolas, mais c’est en fait presque un prénom aussi connu.
Et je dansais et je m’imaginais, déjà à l’époque, séduisant tous les garçons par mon aisance sur la piste, tout cela sur la cassette (les K7, le piratage de l’époque) faite par mon frère. Nostalgie, nostalgie, c’est absolument ce sur quoi je ne peux être objective, c’est la meilleure musique du monde.
Face A : Depeche Mode 101
Face B : Indochine 3ème sexe
Imaginez moi, 10 ans, me déhanchant dans ma chambre, minaudant « izisomfinetoutou » (Something to do, je préfère vous aider un peu).
Il ne sera question que de Depeche Mode ici, mais nous consacrerons sans doute à l’occasion tout un article à Indochine, « des filles Hallyday », ah non, c’était « des filles habitaient », et pis 7000 danses, nostalgie va.
J’aime Depeche Mode par cet album 101 qui m’a ouvert à la musique, et amené là où j’en suis actuellement musicalement parlant (pas bien loin, c’est vrai). Je peux encore l’écouter et trouver ça tellement bon, tout, je connais chaque « yeah ! », « thank you », « hiiii » du public, et je ne sais pas exactement s’il est vraiment bon.
Quoi qu’il en soit, j’ai découvert plus tard les chansons originales, et je ne suis pas forcément d’accord avec elles. Prenons Blasphemous Rumours, tout est dans l’ambiance épaisse créée par l’instru au début, mais dans la vraie, on entend que c’est une sorte de saxo-violon-clavecin de synthé, aucune épaisseur, tristesse.
J’aime tout l’album, mais je pourrais verser quelques larmes sur Things You Say, c’est peut-être parce qu’elle est super bien accueillie par le public, et puis Everything counts, Shake the Disease, Never let me down again…
J’aime moins Somebody, peut-être parce qu’elle n’était pas dans la deuxième cassette faite par mon frère avec quasi tout, et que je ne l’ai découverte qu’en l’écoutant pour de vrai. Entre les deux, il y a tout ce qui est connu, Master and Servant, Just Can’t Get Enough. Et Behind the Wheel, première chanson de ma K7, avec le sample de voiture qui passe.
On reviendra à Depeche Mode ultérieurement, tant ce groupe a marqué les années 80, et vous savez tout l’amour que j’ai pour ce son de ma jeunesse.
The grabbing hands grab all they can
Everything counts in large amounts