On avait déjà dit ici tout le bien que l’on pensait de Marykate O’Neil et de sa Bee-pop (mot créé pour elle) lumineuse et mélodique. Avec son deuxième album, l’Américaine donne ni plus ni moins que la version 2.0 de sa musique. + d’invités prestigieux (dont Matt Caws de Nada Surf et des musiciens attitrés de Josh Rouse et Rufus Wainwright), + de prise de risque (la fin « Indian Vibes » sur un titre calibré single, Stay), + de spontanéité (Things ara too goods et ses synthés catchy), + de feeling (Why don’t you visit mâtiné de soul), et + d’hymnes pop tout simplement (I’m ready for my luck). Marykate est en même temps égale à elle-même, travaillant toujours en étroite collaboration avec Jill Sobule et enregistrant en partie chez Roger Moutenot (Beulah, Yo La tengo…) à Nashville ; l’autre partie de l’album ayant été enregistrée dans le propre appart de Brooklyn de Marykate (avec bruit de pluie et cris de voisins qui se plaignent en non-invités surprise). L’Américain est ainsi faîte avec cette proximité et simplicité de ton qui la rend touchante à bien des égards. Comme quand elle parle de moments de dépression où on n’a même plus la force d’enlever ses vêtements pour aller se coucher. On a tous connu ça ! Une amie musicale.