Après la décennie miteuse entamée depuis 1984, l'étoile Bowie reprend des couleurs. Déjà Buddha avait annoncé l'étincelle, celle d'un feu fugace certes mais une lueur quand même. Dès l'ouverture, Outside met le feu en incendiaire, un brasier démentiel réduisant désormais en cendres les années pourries. C'est du tout bon sur la presque vingtaine de pistes élaborées avec son groupe et Brian Eno, l'influenceur en titre de Low et "Heroes"....No Control en clef de voute de l'album est un exemple parmi d'autres de la perfection des meilleurs titres. En final, la reprise classique de Strangers When We Meet apaise comme un baume bien venu après le choc. On peut par contre se dispenser d'adhérer à l'habillage conceptuel très poseur et assumé comme tel d'ailleurs : "En effet, j’ai reçu un paquet de critiques pour Outside, je n’ai pas été ménagé. Mais soyons clairs : je revendique totalement ce côté prétentieux. Je l’ai voulu." dixit Bowie à l'époque. Au niveau musical par contre, les fans peuvent enfin sortir de l'ombre où ils rasaient les murs. Bowie retrouve la beauté et l'audace de ses meilleures années...Enfin...L'un de ses plus grands disques....