Loi de la physique oblige, la lumière d'une étoile, aussi brillante soit elle, se propage dans le vide à 300 000 km par seconde. Ainsi ne percevons nous son éclat qu'avec un inévitable différé, plus ou moins important suivant la distance entre l'astre et nous. C'est comme ça, on ne peut rien y faire.
Comme toutes les autres étoiles constellant notre voûte céleste, Big Star fut soumis à cette cruelle loi de l'Univers. Ses rayons ne nous parvinrent que bien des années après que la "Grosse Etoile" ait consumée toute son énergie, alors même qu'elle était déjà morte.
Formé du côté de Memphis autour de Chris Bell et d'Alex Chilton, la formation américaine réalisa trois albums de 1971 à 1974, pour autant d'échecs commerciaux cuisants. Redécouvert et adoubé que plusieurs années après sa sortie en 1972, le bien nommé "#1 Record" est le premier de ces trois albums.
Hissé tardivement au rang de disque culte, celui-ci marqua la naissance de la power-pop et contient de nombreuses compositions somptueuses telles que "Thirteen", "The Ballad of El Goodo" ou encore "In The Street", chansons dont les échos hantèrent durablement toute une ribambelle d'artistes de la génération suivante, de R.E.M à Elliott Smith en passant par Primal Scream.