Ma chronique de cette fabuleuse date:


"Quand le Boss annonce une tournée américaine centrée sur un de ses plus grands albums, "The River", forcément c'est juste bandifiant pour moi.
Car Springsteen est une bête de scène, car son show de 2012 à Montpellier m'avait soufflé, car "The River" est certainement un des plus grands albums de l'histoire du Rock. Et je ne m'attendais pas surtout pas à le revoir encore une fois.
Donc quand il annonce ses dates européennes, dont 2 Bercy, inutile de réfléchir plus d'une demi-seconde, et vogue la galère ! Encore merci aux amis parigots pour avoir dégoté les places qui se sont arrachées plusieurs mois en avance ;)


Mais, car il y a un mais, lorsqu'il débute son leg européen, je vois avec stupeur qu'il ne joue pas ledit album en intégralité, comme il le faisait dans son pays, suivi ensuite d'une deuxième partie de show best of. Evidemment ça me fait raler, car comme il change de setlist absolument tous les soirs, hors une dizaine de classiques inébranlables, je ne suis pas certain d'avoir quelques morceaux qui sont parmi mes favoris, dont le prenant "Point Blank"... M'enfin, je sais que quoi qu'il arrive ce sera un excellent live.


Alors rendez vous dans ce nouveau Bercy que je n'avais pas encore admiré depuis la fin des travaux (impressionnant) pour assister à un concert qui restera une fois de plus dans les annales ! Car oui, à 66 ans, le Bruce est toujours fringant et peut toujours nous délivrer 3h40 de show sans coups férir ! C'est juste incroyable d'assister à cette messe rock'roll, avec un public certes hétéroclite, mais en totale communion avec le E Street band.


Il n'y a qu'à voir l'ovation lors de l'arrivée du Boss, seul et sans fiortures, se mettant au piano pour interpréter un "Incident on 57th street" magique. Un des rares artistes pouvant se permettre de débuter son spectacle par une ballade solo tout en pensant être déjà aux rappels vu l'ambiance !


A partir de cet instant, à quoi bon rivaliser de synonymes dithyrambiques dans un compte rendu ecrit qui ne peut retranscrire le pur BONHEUR ressenti par le petit scribouillard que je suis, comme par les 19000 personnes présentes cette nuit unique ?


Ce mec et son groupe, toujours aussi soudé et enjoué, apportent aux gens des emotions intenses pendant près de quatre heures qu'on ne voit pas passer ! Que ce soit seul avec sa guitare et sa voix rocailleuse inchangée ("Nebraska", "Thunder road"...), avec sa voix et du piano ( "Incident...", le début de "Jungleland", "Independance day"...), avec son harmonica ("The river"...), avec ses 9 comparses pour des titres plein de joie ("The ties that bind", "Badlands", "Because the night", "Dancing in the dark", "Born to run", "Hungry heart"...), d'autres qui donnent envie de danser ("Sherry darlin'", "Death to my hometown", "Dancing in the dark", "Ramrod", la cover de "Shout" dantesque...), ou de pleurer ("Point blank", "The river", "The land of hope and dreams"...), grâce à toute cette palette de chansons jouées, on passe par d'incroyables moments différents ET fantastiques.


Je ralais parce que l'album "The river" n'etait pas joué en intégralité, mais on en etait pas loin au final, avec une quinzaine de pépites interpétées. Dont les pop "Two hearts", "You can look...", "Jackson cage" ou "Cadillac ranch" qui ont bougé et fait chanter tout le public ou les rock "Crush on you", "Ramrod", "I'm a rocker" qu'on aura plus très souvent je suppose. Sans oublier les beaux "Drive all night" ou "Independance day".
Mais evidemment c'est le monument titre qui m'a fait chavirer dans un trop plein d'emotion impossible à contenir, enchainé à MON "Point Blank", ce morceau indescriptiblement beau, pendant lequel Springsteen tutoies la perfection parfaite. 10 minutes hors du temps, seul avec le Boss et l'Emotion Brute. Des instants rares et mémorables.


Des minutes imprimées dans mon esprit, qui cotoient d'autres grands moments lives où on ne fait plus qu'un avec toutes les autres personnes présentes, je pense notamment à ces "ohohoh" repris en choeur à la fin de "Badlands", magnifique, à ce premier couplet de "Hungry heart" chanté a cappella par les parisiens, de même pour des passages de "Thunder road", tous ces bras levés faisant "l'essuie glace" sur je ne sais plus quels titres, toute cette foule debout pour "Born to run" ou "Dancing in the dark", etc etc etc....


Le Boss est sans aucun doute possible un des plus grand performer de l'Histoire de la Musique, l'un des artistes les plus sincères, un de ceux qui a le plus partagé avec ses innombrables fans durant toutes ces décennies, un de ceux qui incarne l'energie et représente un pur vecteur de belles emotions authentiques.


Même une coupure de courant inhabituelle se prolongeant une dizaine de minutes sur la fin de "Ramrod" ne l'a pas découragé un brin, la majorité du public chantant et acclamant en attendant la reprise, dans un Bercy tout allumé, où j'ai pu voir des milliers de gens avec un bonheur enorme inscrit sur leurs visages radieux. Le meilleur témoignage possible de la parfaite réussite d'un concert, et de ce que DOIT donner un Artiste à son public.


Respect Eternel et Longue Vie au Boss !


Setlist:


Incident on 57th Street
Reason to Believe
Badlands
Into the Fire
The Ties That Bind
Sherry Darling
Jackson Cage
Two Hearts
Independence Day
Hungry Heart
Out in the Street
Crush on You
You Can Look (But You Better Not Touch)
Death to My Hometown
Nebraskac)
The River
Point Blank
Cadillac Ranch
I'm a Rocker
Darlington County
Tougher Than the Rest
Drive All Night
Because the Night
The Rising
Land of Hope and Dreams


Rappel 1


Jungleland
Born to Run
Ramrod
Dancing in the Dark
Tenth Avenue Freeze-Out
Shout
Bobby Jean


Rappel 2


Thunder Road


Gandalf

Gandalf13
10
Écrit par

Créée

le 23 févr. 2017

Critique lue 57 fois

4 j'aime

2 commentaires

Gandalf13

Écrit par

Critique lue 57 fois

4
2

D'autres avis sur 2016‐07‐11: AccorHotels Arena, Paris, France (Live)

Du même critique

Stranger Things
Gandalf13
8

Un plaisir !

On m'en avait beaucoup parlé de cette série qui mixait plusieurs influences des 80s... et on ne m'avait pas menti ! C'est bien simple, j'ai maté les 8 episodes d'une seule traite un dimanche aprèm...

le 5 sept. 2016

47 j'aime

8

Alice in Borderland
Gandalf13
5

Bonne idée mais quel mélo inutile...

Franchement l'idée de base mélangeant Battle royale, Hunger games, chasse à l'homme, jeux sadiques et débauche désespérée etait bonne dans ce Tokyo alternatif dont on ne sait rien au début. Et si ça...

le 4 janv. 2021

42 j'aime

6

Snowpiercer
Gandalf13
7

Pourquoi tant de haine ?

L'adaptation en série de cette bd (pas lue) et du film qui a suivi (vu) m'intéressait car j'avais bien aimé l'idée de base, et je suis fan des mondes post apocalyptiques en général. Y avait donc...

le 2 août 2020

31 j'aime

10