Après l’ambient/électro de What If, Volker Bertelmann revient pour un album exclusivement interprété au piano préparé. A la différence de ses contemporains de néo-classique comme Yann Tiersen ou Max Richter, le compositeur allemand ne se limite pas à un registre purement mélancolique et met sa virtuosité au service de compositions cyclothymiques où se percutent mélodies pop et ambiance 19ème siècle, assumant avec force son pas de côté, à contre courant d’une forme de modernité dont le minimalisme serait le passage obligé. La forêt en question (A different forest) est aussi automnale que luxuriante, étrange et familière à la fois. On aime s’y perdre, s’y retrouver : s’abandonner à A different forest c’est sentir son âme s’enfoncer dans l’humus pour en ressortir plus pur.