Depuis le succès de sa collaboration avec HachiP, DAOKO, autrefois artiste indépendante japonaise a littéralement été propulsée très rapidement au sommet des charts et est devenue un des noms les plus en vogue de la J-POP en très peu de temps.
Et ce qui devait arriver arrivera, cette popularité soudaine fut suivie d'une prostitution musicale poussée à l'extrême pour séduire un maximum de monde avec son album précédent THANK YOU BLUE beaucoup moins exigeant musicalement et créativement et où son identité musicale première a complètement été noyée dans les vagues de sonorités EDM et entraînantes.
Ce nouvel album essaie en vain de faire un numéro d'équilibriste entre les deux univers qu'a côtoyé (et côtoie) DAOKO, le mainstream et l'indépendant, ce qui en soi, n'est pas forcément une mauvaise idée. Et cela, malheureusement, au détriment de la cohérence musicale. C'est un peu comme si David Guetta essayait de produire un disque avec Peste Noire, le résultat serait inattendu, et pas forcément cohérent.
Ici, bien qu'on évolue sur le terrain de la J-Pop, l'album propose des pistes "boîte de nuit" et des morceaux bien plus expérimentaux, qui sont à mon goût les meilleures de l'album.
Inconsistant, incohérent malgré d'excellents morceaux noyés dans une soupe de morceaux catchy, cet album s'avère malgré tout être meilleur que THANK YOU BLUE, mais certainement pas de ses albums post-2016. Une artiste avec un potentiel énorme qui a décidé de sacrifier une partie de son univers artistique au détriment de la thune, quel dommage./