De quoi ça parle ?
Ce film est une plongée dans les années 80 en France, une ode à la nostalgie et à un certain mode de vie propre à cette époque. Entre histoire d’amours plurielles et diverses qui se font et se défont, on suivra le quotidien et l’évolution d’Elizabeth et de ses deux enfants durant quasiment toute cette décennie marquée par l’élection de François Mitterrand.
Est-ce que c’est bien ?
J’ai bien aimé. Alors, attention, ça n’est pas le film de l’année parce que j’émets quand même pas mal de réserves à son encontre mais j’y reviendrai un peu plus tard dans ma critique.
Mais ça m’a rendu heureux, ça m’a fait sourire béatement dans la salle de cinéma tant j’ai trouvé ça touchant très juste dans ce que cherchait à transmettre le film et, surtout, réconfortant. Le réalisateur a très bien réussi à reconstituer et à transmettre des émotions véritables à ses spectateurs.
Et pour cela, j’aimerais véritablement l’en remercier parce que ces moments où la magie opère, quand une scène (ou des scènes) ou un moment du film nous touchent au plus profond de nous, de notre être, encore plus quand il s’agit d’émotions positives à peine artificielles, cette chose, cette magie, c’est clairement une des choses essentielles qui nous font aimer le cinéma.
Voilà pour la partie louangeuse, ce que j’ai beaucoup moins apprécié avec ce film c’est qu’il est complètement déconnecté de certaines réalités qu’il expose.
Le personnage de Talulah, qui est certes très bien interprété, est très mal écrit.
En soi, le déroulement du récit est assez fluide et se suit plutôt aisément, mais les personnages ne sortent jamais réellement de leur exposition initiale, ils n’évoluent que très peu et j’ai trouvé que la façon dont ils étaient écrits altérait grandement la qualité du film, qui, pourtant,avait un véritable potentiel.
Disons les choses clairement, c’est mièvre à souhait, mais on y retrouve une véritable authenticité, faisant défaut à beaucoup de films de même acabit.
C’est bien de croire au pouvoir et aux vertus de l’amour, de la tendresse et de la chaleur humaine, mais ça ne règle pas tout.
Alors, je sais bien que la visée du film n’était pas là pour plomber le moral du spectateur, mais il reste à la surface de beaucoup trop de choses pour garder son image policée et lisse à souhait. Il ne prend pas de risques et ne propose rien de réellement radical.
Le film se voulait simple mais il s’avère, en fin de compte, simpliste.