Janvier 2016. Disparaissait un artiste majeur, polymorphe et insaisissable, David Bowie. Il nous léguait deux jours avant sa mort sa dernière et personnelle variation autour des thèmes de la mort et des angoisses à son attente, de la vie, de ses plaisirs, de ses excès, des ses regrets aussi. Explorateur infatigable des modes musicales qu'il a parfois contribué à créer, il évoluera durant cinq décennies de carrière en se réinventant constamment. Les transformations sont aussi d'ordre physique, à défaut d'être uniquement vestimentaires, engendrant à chaque fois de nouveaux personnages totalement investis, prêts à défricher d'improbables parcours initiatiques. Des Ziggy Stardust et autres Thin White Duke en passant par les cool attitudes du Dandy mondain, ils sont tous jetés à voir à un public forcément interpellé et avide de sens.
Blackstar est un album qui pose davantage de questions qu'il n'en résout. C'est un dernier cri lancé à un monde qui déjà n'est plus. Beau. Elégant. Et forcément désespéré.